Pour la deuxième fois, seulement, depuis la mi-octobre, Pascal Dupraz dispose ce week-end, en même temps, de Jonathan Rivierez et Anthony Weber. Que ce soit à cause de la Covid-19 ou de suspensions, les deux défenseurs n'ont été associés à un coup d'envoi qu'à une reprise sur les cinq dernières sorties du Stade Malherbe, à l'occasion de la défaite sur la pelouse du Stade Charléty, contre le Paris FC (J9. défaite 3-1). Formant la charnière centrale titulaire en début de saison, les deux hommes avaient contribué à la solidité de l'arrière-garde caennaise, créditée de cinq clean sheet sur les six premières journées. Pour autant, le capitaine du SMC et l'ex-Brestois seront-ils alignés de nouveau ensemble ?
Car durant cette période, un élément s'est illustré à ce poste : Prince Oniangué (32 ans). Capacité à remporter les duels, lecture de jeu, interventions décisives... Le n°6 des « Rouge et Bleu » a livré plusieurs copies de haut niveau dans l'axe de la défense à l'image de la rencontre face au Havre il y a une semaine. D'ailleurs, on peut se demander ce qu'il serait advenu de ce derby normand sans ce tacle dans la surface de réparation dans les pieds d'Himad Abdelli juste avant l'égalisation de Yoann Court (72'). Des prestations de qualité qui font dire à de nombreux supporters et observateurs que cet intérim pourrait (devrait) se prolonger de manière définitive.
Quelle composition au milieu sans l'habituelle sentinelle ?
Une installation définitive de l'international congolais en charnière centrale qui soulèverait une interrogation sur la composition du milieu de terrain, en l'absence de l'habituelle sentinelle. Un secteur de jeu où malgré les nombreux candidats (Jessy Pi, Jessy Deminguet, Anthony Gonçalves, Alexis Beka Beka, Aliou Traoré sans oublier les jeunes Johann Lepenant et Loup Hervieu), aucun joueur ne s'est véritablement imposé, que ce soit en 4-3-3 ou en 4-4-2. En attendant que Pascal Dupraz tranche cette question, cette possibilité ne dérange absolument pas le principal intéressé, lui qui dans un passé pas si lointain évoluait en milieu relayeur, se projetant à l'envie aux avant-postes.
"Ça ne me pose aucun problème. Je suis à disposition du club, de l'entraîneur. Beaucoup de personnes me préfèrent derrière", lance Prince Oniangué. "Je prends autant de plaisir en défense qu'au milieu. C'est un poste que je connais très bien. Dans tous les clubs par où je suis passé, y compris à Reims en Ligue 1, à un moment dans la saison, j'ai joué derrière", ajoute l'un des plus anciens joueurs de l'effectif caennais qui a effectué une partie de sa formation en charnière centrale. "Ceux qui me connaissent savent que j'ai commencé comme ça au Stade Rennais. D'ailleurs, les Rennais m'avaient dit que je finirais ma carrière en défense". Auront-ils raison ? Début de réponse avec la réception de Châteauroux, samedi soir.
> L2. J12 - SM Caen (3e - 20 points) / Châteauroux (16e - 11 points), samedi 28 novembre à 19 heures au Stade Michel-d'Ornano.