La confrontation contre Grenoble marque, pour le Stade Malherbe, le coup d'envoi d'une série qui le verra affronter d'ici le terme de la phase aller, début janvier, le deuxième, le troisième, le quatrième et le cinquième du classement au soir de la 13e journée. Derrière la rencontre face au dauphin du leader parisien, samedi, suivront Troyes (3e) dès le week-end prochain, toujours à domicile puis Auxerre (5e) et Toulouse (4e) dans la foulée de la (très) courte trêve hivernale. Quatre matches entrecoupés d'un déplacement chez le Dunkerque de Fabien Mercadal, l'ex-entraîneur caennais (11e), et de la réception de Sochaux (9e) juste avant Noël. De l'extérieur, on pourrait se dire que de la capacité des partenaires de Jonathan Rivierez à négocier au mieux cet enchaînement dépend peut-être une grande partie de leurs ambitions dans ce championnat.
Pas forcément à en croire Jessy Pi : "Pour moi, non. Maintenant, on joue le deuxième et le troisième, c'est un challenge. Ça va nous permettre de nous situer. Mais si on était amenés à perdre, ce que je n'espère pas, ce n'est pas pour autant qu'on tirera la sonnette d'alarme", lance le n°29 des « Rouge et Bleu ». Toutefois, pour rester dans la roue du Top 5 comme actuellement, le club normand (6e) serait bien inspiré de prendre des points contre des prétendants à l'accession à l'étage supérieur. Car en cas de succès à d'Ornano où le SMC est invaincu depuis août, le GF38 a l'opportunité de repousser son hôte du soir à sept longueurs ! "On a vu la saison dernière que quand tu commences à réaliser des contre-performances, c'est difficile de rattraper le haut du classement", rappelle l'ancien Monégasque.
A la recherche d'un premier succès contre un Top 10
Problème, face à ses concurrents directs, le Stade Malherbe ne s'est guère montré inspiré jusqu'à présent. S'ils ont, la plupart du temps, imposé leur loi aux formations de la seconde moitié de tableau, les Caennais n'ont remporté aucune victoire aux dépens d'une équipe de l'actuel Top 10 (défaites au Paris FC, à Niort et à Valenciennes, nul à Clermont en ouverture de la saison, que des rendez-vous à l'extérieur). Alors oui, on le concède, les trois points possèdent la même valeur contre le premier de la classe que face au(x) « cancre(s) ». De toute façon, pour Pascal Dupraz, peu importe le pedigree de l'adversaire. "On est en Ligue 2 et tous nos matches sont durs", établit comme constat le coach savoyard.
Il faut dire que les deux précédentes sorties de ses protégés lui donnent raison avec un nul contre Châteauroux il y a huit jours (J12. 1-1) et une défaite face à Pau mardi soir (J13. 1-0). "L'erreur est de considérer que ce sont des équipes plus faibles que les autres sous prétexte qu'elles étaient mal classées. Que vous (les journalistes) ayez ce ressenti, ça vous regarde mais si nous on l'a, c'est plus dommageable", met en garde le technicien normand. "Ce n'est parce qu'on est Caen qu'on va tout gagner et monter en Ligue 1", ajoute Jessy Pi. Avec un seul point pris sur six possibles contre des candidats présumés au maintien, le SMC a grillé deux jokers. Aux joueurs du président Olivier Pickeu de rattraper ces unités perdues face aux « gros ». "On sait qu'on peut gagner contre n'importe qui", assure le milieu de terrain défensif. Une affirmation qu'il serait de bon ton de confirmer sur le pré face à Grenoble.
> L2. J14 - SM Caen (6e - 21 points) / Grenoble (2e - 25 points), samedi 5 décembre à 19 heures au Stade Michel-d'Ornano.