Avec votre nomination à Blois, pour la première fois de votre jeune carrière d'entraîneur, vous allez devenir le n°1...
"Quand j'ai commencé cette carrière, c'était mon objectif. Quand Michel Rodriguez est parti (à Montpellier, en 2020), j’avais signifié à Stéphan Nado (le directeur du centre de formation de l’époque) que j’étais intéressé par les U19. Finalement, j’ai basculé comme adjoint avec la N2. Ça m’a permis d’apprendre énormément, aux côtés de Fabrice (Vandeputte, le coach de la réserve), que ce soit sur le plan du football ou du management, d’être au contact de staffs pros, d’avoir cette expérience de deux mois avec l’équipe première. Maintenant, il était temps pour moi d’être n°1. Dans ma tête, j’étais même prêt à redescendre d’une division".
Vous faites référence à cet intérim à la tête de l’équipe « pro » du Stade Malherbe à la fin de la saison dernière à la suite du renvoi de Pascal Dupraz. Un intérim que vous avez vécu comme n°2 de Fabrice Vandeputte. Avec le recul, qu’en avez-vous retiré ?
"On a fait beaucoup de changements en très peu de temps. Il a fallu faire comprendre aux joueurs où on voulait les amener. Ce n’est jamais facile surtout quand tu viens de l’intérieur du club. On a appris à garder notre ligne de conduite, même quand les résultats n’étaient pas au rendez-vous. C’est comme ça que je fonctionne, je sais où je veux aller et comment je veux y aller".
En passant d’adjoint d'une équipe réserve d’un centre de formation à coach principal dans un club amateur, avez-vous l’impression de changer de métier ?
"Mon métier reste identique, c’est mon rôle qui va être un peu différent, plus manager, moins proche des joueurs qu'aujourd'hui en tant qu’adjoint. A moi de trouver le juste milieu, de m’appuyer sur les personnes en place qui connaissent le club et les joueurs. Est-ce que j'ai le sentiment de me mettre en danger en rejoignant Blois ? Vous savez, quand on est joueur et qu’on change de club, on se met aussi en danger. Là, je vais être jugé, mes choix vont être analysés, c'est ce que voulais. Même si la fin de la saison dernière avec les pros a été dure, personnellement, j’ai apprécié cette période car on était dans le vrai du football. C’est dans ces moments que tu dois faire tes preuves, affirmer ta personnalité, montrer ta capacité de réaction…"
Quel bilan dressez-vous de ces trois saisons comme éducateur au Stade Malherbe ? Votre retour au club en 2019 représentait un nouveau départ pour vous…
"J’ai vécu trois belles années. Yohan Eudeline (le directeur sportif et son ancien coéquipier) et le président Fabrice Clément m’ont permis d’intégrer le centre. J’ai été très bien accueilli et entouré. A mes débuts, Matthieu Ballon (le responsable de la catégorie U17) m’a donné beaucoup de possibilités, idem avec le staff de la N2 ensuite. J’ai retrouvé des gens extraordinaires comme Nico Seube. On a la même vision d’un club pro, de la formation des jeunes, de ses valeurs… Le club a des valeurs humaines, une identité, un véritable passé, il faut s’appuyer dessus. Il ne faut pas se prendre pour d’autres".
A quoi va ressembler le Cédric Hengbart entraîneur ?
"A l’image de ma personnalité : calme, posé, réfléchi sur le jeu… Je vais prôner un jeu offensif tout en veillant à l’équilibre de l’équipe. A Blois, j’ai pour mission d’intégrer des jeunes tout en m’appuyant sur des cadres. Il va falloir trouver cet équilibre. J’ai la chance d’avoir connu la formation ; ce qui va beaucoup m’aider".
Pourquoi pas un jour revenir au Stade Malherbe en tant qu’entraîneur des « pros »…
"Comme à l’époque où j’étais joueur, comme coach, je suis ambitieux. J’ai un objectif à long terme : je veux être sur un banc d’un club professionnel. Pourquoi pas ici, ça serait le rêve. Maintenant, je suis conscient qu’il y a des étapes. La N2 en constitue une. Je ne sais pas combien de temps elle va durer. Ma priorité, c’est de bien faire mon boulot au quotidien. Un beau challenge se présente devant moi".