Deuxième ex aequo au bout de huit journées (mais avec un match de retard), six victoires pour une seule défaite (concédée face à Poissy avec qui il partage la deuxième place), le FC Rouen est reparti sur une dynamique identique à celle de la fin de la saison passée. "Avec les anciens (sous-entendu, les cadres qui sont restés), on souhaitait de la continuité", explique Maxime d’Ornano. Lors de l’exercice précédent, les « Diables Rouges » avaient bouclé le championnat de N2 sur une série de 11 rencontres sans défaite. "Attention, on n’a jamais gagné un match dans la facilité. Et dans le contenu, j’estime qu’on n’a pas encore livré de prestation pleine", souligne Maxime d’Ornano, citant comme exemple la réception de Saint-Malo (J6. succès 4-1, le 1er octobre).
"On fait 70 bonnes premières minutes, on mène 4-0, avant de se relâcher et d’encaisser un but. Maintenant, prendre des points rapidement nous permet d’avancer et de travailler dans la sérénité", se satisfait le technicien breton, loin d’être étranger à ces résultats. Depuis son arrivée à l’hiver 2022, les coéquipiers de Clément Bassin semblent métamorphosés. "J’ai un groupe très réceptif, bosseur et demandeur. Tout comme mon staff technique*". Suffisant pour envisager une montée en National ; une division que le FCR n’a plus fréquentée depuis 2013 et son dernier dépôt de bilan ?
Des installations pas conformes avec le fonctionnement du club
"Comme je le dis souvent, que le FC Rouen soit en DH ou en Ligue 1, il sera toujours ambitieux à l’image de son président, Charles Maarek. A moyen terme, c’est la volonté des dirigeants, du staff, du groupe, de tout le monde…" Y compris celle des supporters bien entendu. "Ils ont envie de voir leur club à un meilleur niveau. Ici, il y a une ferveur qui n’existe pas ailleurs. Vous vous rendez compte qu’à Poissy, ils étaient 250 à nous encourager. Limite, ils ont été moins frileux que nous", n’en revient presque pas Maxime d’Ornano. "A domicile, avec notre public, on a l’impression de jouer en supériorité numérique". Pour l’ex-entraîneur de Saint-Brieuc, ce n’est pas un hasard si son équipe s’est imposée contre Beauvais et Granville dans les ultimes minutes.
Mais pour aller plus haut, le FCR doit progresser à tous les étages. Dans le viseur du coach normand : les infrastructures. "Je ne parle pas de Diochon qui est un écrin mais de nos conditions d’entraînement". Aujourd’hui, c’est QRM, pensionnaire de Ligue 2, qui dispose du terrain de La Ferme, jouxtant le Stade Robert-Diochon, alors que les « Diables Rouges » ont établi, par défaut, leurs quartiers au complexe de La Petite Bouverie. "A une vingtaine de minutes de route de Diochon quand ce ne sont pas 40 avec les bouchons. On n’a pas non plus de salle de musculation. Ça ne colle pas avec notre fonctionnement quasi-pro", pointe Maxime d’Ornano, rappelant que tous ses joueurs vivent de leur activité foot. Dans ce dossier complexe, une accession en N1 pourrait forcément accélérer certains leviers.
> N2. J7 - Guingamp « B » (6e - 11 points) / FC Rouen (3e - 18 points), samedi 29 octobre à 16 heures au Stade du Centre de formation.
*Alexandre Raulin (adjoint et entraîneur de la réserve, en R1), Dominique Bougon (entraîneur des gardiens), Thomas Legrand (préparateur athlétique), Maxime David (préparateur athlétique adjoint) et Félix Desvallée (analyste vidéo).