En s'inclinant 2-1 contre Poissy alors qu'il menait au score à la pause il y a deux semaines (samedi 11 février), le FC Rouen a manqué une occasion en or de s'envoler en tête de sa poule de National 2. Si l'on s'autorise un peu à relativiser toutefois, ce revers contre les Pisciaçais n'est jamais que le quatrième* depuis l'arrivée sur le banc du Breton Maxime d'Ornano, voilà désormais 14 mois. Sans mener une révolution à proprement dit, l'ancien Briochin est désormais pleinement maître de son navire et a le bonheur de voir ses matelots adhérer pleinement. "Le coach est arrivé dans une période assez compliquée et il a apporté beaucoup de fraîcheur", se souvient le capitaine Clément Bassin. "On avait peut-être besoin de quelqu'un qui soit extérieur à la région et qui possède une philosophie différente. Dans un premier temps, il s'est attelé à redonner confiance à tout le monde".
Aujourd'hui, celui qui se gardait bien à son arrivée d'assurer que le FC Rouen se joindrait à la lutte pour le titre et la montée dès cette saison pouvait contempler à mi-championnat le travail déjà accompli. En plus d'un an, au-delà des quatre défaites cumulées, Maxime d'Ornano a surtout vu son FCR accrocher 21 succès et partager neuf fois les points. "Les joueurs se sont rapidement adaptés à sa méthode", poursuit Clément Bassin. "Il a aussi fait venir des éléments qui s'adaptent bien à son style et l'ossature qui est restée a bien pris". Les joueurs ont aussi vu leur quotidien se professionnaliser. "Le coach a amené une rigueur qu'on n'avait peut-être pas forcément. On a doublé les séances le mardi, on a un médecin, un ostéo, un kiné tous les matins. Ça aide".
Il y a deux semaines après Poissy, Maxime d'Ornano s'est retrouvé dans la posture la moins fréquente depuis sa nomination : celle de l'entraîneur contraint de s'adresser à son groupe après une défaite. Là encore, en matière de communication, le technicien de 42 ans a mis tout le monde d'accord. "De base, c'est un coach qui est assez calme, qui ne va pas aller dans l'affrontement", expose Clément Bassin. "À mon sens, il trouve toujours les mots justes. Quand le contenu du match n'a pas été bon ou quand on a perdu, il sait nous le dire". De manière générale, celui qui a connu la montée en National avec le Stade Briochin voilà trois saisons a surtout transmis sa subtile science de la gagne, celle-là même qui permet pour l'heure au peuple rouennais de croire dur comme fer en un retour au troisième échelon français en fin de saison. Dans quelques semaines, Maxime d'Ornano pourrait ainsi bien avoir tout changé au FCR.
> N2. J19 - US Granville (12e - 18 points) / FC Rouen (1er - 42 points), samedi 25 février à 18 heures au Stade Louis-Dior.
*Le bilan est de cinq défaites en 35 matches si l'on prend en compte le revers 2-0 à Poissy du 10 septembre 2022 finalement remporté sur tapis vert.