Tony, est-ce que c'est acté depuis longtemps dans votre esprit que vous raccrocheriez vos crampons à l'issue de cette saison ?
"Non, j'étais parti pour faire une saison supplémentaire. Même si rien n'était signé avec Granville, on discutait pour que je continue. D'ailleurs, si on m'avait dit que j'arrêterais il y a un mois ou deux, je n'y aurais pas cru. Les dirigeants granvillais ne s'y attendaient pas non plus. Même s'ils sont un peu déçus, ils ont compris mon choix. Maintenant, je sais qu'il me reste cinq matches. Savoir que j'arrête va me permettre de mieux appréhender cette fin même si je pense qu'il y aura beaucoup d'émotions lors de mon dernier match".
Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ?
"Cette opportunité de rejoindre la Mos. Je n'ai pas hésité, j'ai foncé. Comme on dit, quand le train passe, il faut savoir grimper dedans. Je voulais réussir la transition entre ma carrière de joueur et celle d'entraîneur. Dans tous les clubs par lesquels je suis passé depuis 15 ans, je suis éducateur. Je me prépare à ce jour depuis longtemps. Ce fut une décision facile à prendre car le projet est excitant. J’ai été séduit par ce projet, par ma rencontre avec les dirigeants".
Quels objectifs vous ont fixé les dirigeants de la Mos ?
"Le projet sera basé sur la formation. La Mos est un club formateur avec un gros vivier de jeunes. Il y a une vraie dynamique chez les jeunes. L'objectif est d'en intégrer un maximum dans nos équipes seniors. Aujourd'hui, nos U16-U18 (en R1) sont considérés comme des potentiels futurs joueurs de notre équipe première. Je veux poursuivre le gros travail accompli par Frank (Dechaume)".
Avec un papa, Pascal (SM Caen, académie de l'Asec Abidjan), et un frère, Robin (Rheu, R2 en Bretagne) également entraîneurs, vous perpétuez en quelque sorte une tradition familiale...
"Avec mon frère, on est baigné dans cet univers depuis qu'on est tout petits. Dès l'âge de 10-12 ans, on aidait notre papa. Pour nous, c'est comme une évidence. On est attiré par ce métier d'éducateur-entraîneur depuis notre plus jeune âge. On la passion et la vocation pour le faire. C'est une fierté pour lui qu'on emprunte le même chemin".
Avant d'entamer ce nouveau chapitre de votre vie sportive, il y a un maintien à décrocher en N2 avec Granville (9e avec quatre points sur le premier relégable)...
"Ça me tient encore plus à cœur de finir sur une bonne note. C’est important de laisser le club en N2. Il faut continuer à grappiller des points car derrière, ça gagne. Le plus dur reste à faire".