Cette nouvelle désillusion contre Lens, une animation offensive toujours aussi terne, la fracture avec le public..., Rui Almeida, le coach du Stade Malherbe, est revenu sur tous ces thèmes en conférence de presse après la défaite de son équipe (2-0), déjà la quatrième en championnat.
Une nouvelle désillusion contre Lens
"Chacun doit prendre ses responsabilités. Moi le premier"
"Au regard de la manière dont on travaille dans la semaine, c'est obligatoire de faire mieux. La seule façon de changer les choses, c'est que chacun en fasse plus, prenne ses responsabilités. Moi le premier. C'est moi qui prends la décision de qui joue, qui ne joue pas et dans quel système. Est-ce que les joueurs sont rattrapés par la pression ? S'ils ne sont pas capables de jouer avec... C'est aussi dans notre capacité à affronter les difficultés qu'on va voir quelle équipe on est. Mais je leur ai dit : « Laissez-moi la pression. Rentrez sur le terrain et faites votre métier ». Commettre des erreurs, ce n'est pas grave (référence à l'ouverture du score lensoise). Tous les joueurs en font, y compris ceux qui disputent la Ligue des Champions ou la Coupe du Monde. Le plus important, c'est quelle va être notre réaction après nos erreurs ?"
Une animation offensive toujours en berne
"Un seul joueur peut débloquer un match fermé"
"Ce fut un match fermé pour les deux équipes (un tir cadré de chaque côté). Est-ce que notre adversaire a eu plus d'occasions que nous ? Non. Est-ce que notre adversaire a eu plus d'emprise que nous ? Non. Quelle est la différence entre les Lensois et nous ? Ils ont marqué deux buts et nous aucun. Point final. Et je ne parle même pas des petits cadeaux que nous leur avons donnés. Qu'est-ce qui peut débloquer un match fermé comme celui-ci ? Les caractéristiques d'un seul joueur peuvent suffire à travers une action individuelle. Pour ceux qui étaient là contre Nantes (en match amical), on se rappelle de la prestation de Caleb (Zady Sery, forfait pour la pour la réception du Racing). Concernant la finition, on peut s'entraîner 50 000 fois mais quand vous vous retrouvez devant un gardien, cela relève de la maîtrise individuelle. Aujourd'hui, on a des blessés en attaque. On en a déjà parlé. Il faut faire avec".
La appels à sa démission des supporters
"J'ai construit ma carrière à force de travail. Personne ne m'a fait de cadeaux"
"Vos confrères de beIN Sports m'ont demandé ce que j'avais pensé du supporter qui a couru vers moi*. Ce n'est pas mon métier de répondre à cette question. Mon métier, c'est de travailler au quotidien avec les joueurs et de trouver des solutions pour les prochains matches. Comment je réagis aux « Almeida démission » ? Je laisse cette question au président (Fabrice Clément). J'ai un grand respect pour les supporters de ce club. Ils en sont l'ADN. Depuis le premier jour que je suis ici, je travaille pour ce club. Est-ce que je peux travailler plus ? J'ai un doute. Est-ce que je peux travailler mieux ? Bien sûr. On n'a que six points après huit journées. Mais ce n'est pas seulement moi, on peut tous faire mieux. Je ne suis pas quelqu'un qui se laisse abattre. J'ai construit ma carrière à force de travail. Personne ne m'a fait de cadeaux".
*A quelques instants du coup de sifflet final, un supporter caennais, parti de la tribune Borrelli, a trompé la vigilance du service de sécurité en traversant le terrain. Il s'est dirigé vers le banc du SMC avant d'adresser un doigt d'honneur en direction de Rui Almeida.