Son bilan comptable depuis son arrivée, ses choix dans son onze de départ, son coup de gueule contre l'arbitrage de M. Sylvain Pailhes..., Pascal Dupraz avait des choses à dire en conférence de presse après le succès du Stade Malherbe aux dépens d'Orléans (2-1), le premier de la saison à d'Ornano.
Comme ses joueurs, Pascal Dupraz a longuement communié avec le public de d'Ornano après cette première victoire de la saison à domicile.
Son bilan comptable depuis son arrivée
"On a inversé une tendance un peu morne"
"Quoi qu'on en dise, depuis que je suis arrivé avec mes deux adjoints (Stéphane Bernard et Baptiste Hamid), on a pris huit points en quatre matches (2V-2N). C'est un constat implacable. On a inversé une tendance un peu morne. Chance ou pas, mérite ou pas, bravoure ou pas..., personne ne peut nous l'enlever. Je ne sais pas à quelle place on se situe mais j'imagine que si on fait le calcul sur cette période, on ne doit pas être loin des équipes en tête (deuxième en attendant les matches de samedi et de lundi). En terme de points, on est pas mal. En terme de solidité, aussi. J'annule le but d'Orléans car pour moi, il n'existe pas (Pascal Dupraz estimant que Stéphane Lambèse, le passeur décisif, se trouve en position de hors-jeu ce que les images à notre disposition ne nous permettent pas d'affirmer). Bien sûr, il faut qu'on développe un meilleur football dans sa tenue".
Ses choix dans son onze de départ
"Ce n'est pas certain que vous connaissiez Nicholas"
"J'essaye d'être le plus objectif possible quand je couche une compo d'équipe. Maintenant, ma compo du jour n'est pas forcément celle du prochain match. C'est une affaire de complémentarité. Je vous rappelle aussi qu'il nous manque, quand même, cinq attaquants (Malik Tchokounté, Benjamin Jeannot, Santy Ngom, Jordan Tell et Timo Stavitski, tous blessés ou en phase de reprise). Et vous conviendrez tous avec moi que ce n'est pas certain que vous connaissiez Nicholas (Gioacchini) avant notre arrivée. On est allés le chercher. On a eu la décence de regarder ce qui se passe partout au Stade Malherbe. Sur le côté gauche, j'utilise des joueurs à vocation défensive faute de cartouches offensives. Mais les joueurs qu'on aligne font très bien leur travail. J'ai beaucoup apprécié le travail d'Adama (Mbengue, titulaire pour la première fois depuis la 9e journée) tout comme celui des entrants (Yoël Armougom, Herman Moussaki et Jessy Deminguet), les acteurs de fin de match comme je les appelle".
Le soutien du public de d'Ornano
"Cette équipe vaut le coup qu'on l'encourage"
"Parmi mes prérogatives, l'une de mes missions est de créer du lien social et de faire revenir les gens au stade avec des joueurs qui mouillent le maillot. Je veux que les spectateurs viennent encore plus nombreux qu'ils ne l'étaient aujourd'hui (10 135) même s'ils ont, quand même, fait beaucoup de bruit. Il faut que les supporters reviennent car cette équipe vaut le coup qu'on l'encourage. Certes, elle ne réussit pas tout mais elle se livre sans compter. Les joueurs ont montré sur le terrain qu'ils aimaient le goût de l'effort. Cette équipe donne une bonne image de ce football en Ligue 2. En étant désinhibée, elle va devenir de plus en plus généreuse. Et la générosité va développer sa confiance".
L'arbitrage de M. Sylvain Pailhes
"Sur les bancs de touche, on a l'impression d'être en préventive"
"Ce fut difficile ce soir (vendredi) car les Orléanais avaient déplacé plus que 11 joueurs sur le terrain. Franchement, l'arbitrage a été moyen, très moyen. Je n'ai pas l'habitude de le dire mais là, je le fais. Un Orléanais tombe, il y a systématiquement faute et quand c'est un Caennais, il simule. Pourtant, je n'ai pas l'impression que mes joueurs soient des acteurs. C'est pénible. Même dans l'attitude (soupir d'exaspération)... On me donne un carton jaune (23') et derrière, on me fait un geste comme si j'étais un chien. Sur les bancs de touche, on a l'impression d'être en préventive. C'est fatigant. Je pense que ce sont ces attitudes-là qui me feront arrêter le foot. C'est insupportable. Pourtant, j'aime tous les arbitres. Je sais que leur rôle est très difficile. Mais on doit tous être ensemble".
Les ambitions du Stade Malherbe
"Définitivement tourner la page du passé et se projeter vers le futur"
"Si certains n'y croient pas (à une remontée dans le top 5), qui va y croire à part moi. Ce soir, en partant du stade, je suis certain que je ne vais pas me péter la gueule en voiture. Si dès que je monte dedans, je me dis que je vais prendre un trottoir, ça a logiquement plus de chance de se produire. Ça s'appelle La loi de l'attraction. Je suis quelqu'un d'extrêmement positif. Il faut qu'on soit de plus en plus nombreux à être tournés vers cette histoire, pas franchement crédible au départ. Depuis quelques années, au Stade Malherbe, il y a des luttes intestines qui ont conduit à ces résultats. J'ai connu ça avec mon club, celui qu'on a construit avec ma famille quoi qu'on en dise (Evian Thonon-Gaillard), avec des types qui arrivent avec des testons comme ça (en mimant le geste) et qui démolissent tout. Il faut définitivement tourner la page du passé et se projeter vers le futur".