Après avoir obtenu deux sursis devant la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion), le 25 juin puis le 2 juillet, le Stade Malherbe s'est vu infliger un encadrement de sa masse salariale par le gendarme financier du football français. "Quand la semaine dernière, j'ai déclaré que je m'attendais à autre chose, j'avais des éléments et des raisons de le faire. Je ne vais pas en dire plus. Je ne veux pas que le club soit pénalisé mais je n'affabulais pas. Je vais prendre sur moi et accepter de passer pour un c... pour préserver le club mais je suis déçu de cette décision", a commenté le président Fabrice Clément sur les ondes de France Bleu.
Comme nous l'avons déjà écrit, les 1,5 M€ injectés par une demi-douzaine d'actionnaires actuels (dont l'identité varie selon les sources) en avance de trésorerie sur le compte courant du club caennais, jeudi dernier, n'ont offert qu'un simple répit à ses dirigeants. En aucun cas, ce montant ne lui donne une visibilité sur le long terme. La pérennité du Stade Malherbe repose, plus que jamais, sur le projet de reprise porté par Pierre-Antoine Capton, l'un des 13 membres du SMC 10 (13 chefs d'entreprise normands se partageant 80% du capital à parts égales) avec l'arrivée du fonds d'investissement américain Oaktree.
Une sanction qui complique la gestion du mercato
En attendant que celui-ci se concrétise (on évoque une question de jours), cette sanction risque de sérieusement compliquer la gestion du mercato « Rouge et Bleu ». S'il a évité le pire avec une relégation administrative en N1 qui planait au-dessus de sa tête, le club caennais a impérativement besoin de dégraisser avant d'envisager de se renforcer. Et avec toujours 37 joueurs sous contrat professionnel (seul Jan Repas a fait ses valises), le travail ne manque pas. Pourtant, le jour de la reprise de l'entraînement, Pascal Dupraz avait estimé ses besoins à six éléments.
"Et quitte à recruter, autant prendre des bons. Six joueurs sur les 11 que forme une équipe. Ça fait beaucoup de postes à pourvoir. Il faut recruter pour nous donner toutes nos chances ou alors il ne faut pas faire avec moi", avait prévenu le coach savoyard. Un technicien qui va, certainement, devoir s'armer de patience. Surtout que le marché des transferts hexagonal va observer une pause entre le 9 juillet et le 10 août*. Durant cette période, aucun nouveau contrat ne sera homologué.
*Conséquence de la crise financière liée à la pandémie de Covid-19, la LFP a ouvert un mercato interne dès le 8 juin ; les clubs français ayant la possibilité de vendre et d'acheter des joueurs entre eux à partir de cette date. Une mesure permettant d'intégrer les transactions réalisées jusqu'au 30 juin dans l'exercice comptable 2019-2020. Problème, la durée du marché des transferts ne pouvant excéder 12 semaines selon les règlements de la FIFA, la France est contrainte d'observer une pause d'un mois (9 juillet-10 août). Le mercato international devrait, lui, ouverir ses portes le 10 juillet pour se refermer vraisemblablement le 5 octobre.
S'il a évité le pire en échappant à la relégation administrative, le @SMCaen, après avoir obtenu 2 sursis devant la DNCG, a été sanctionné d'un encadrement de sa masse salariale. Une sanction qui risque de sérieusement compliquer son mercato...https://t.co/qcGPRFUiFU
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) July 8, 2020