S'ils peuvent dès à présent retourner sur les terrains pour les jeunes comme pour les seniors avec des entraînements adaptés (sans contact ni opposition et en respectant une distanciation physique de deux mètres entre chaque joueur), les clubs espèrent pouvoir mettre en place des « vraies » séances à partir du 15 décembre. C'est le souhait de la Fédération française qui œuvre dans ce sens. Encore faut-il que cette date soit validée par l'Etat. Si elle l'est, une reprise des compétitions, pour les amateurs (de la dernière division départementale au N3, le N2 constituant un championnat à part dans cette démarche), est envisagée pour la mi-janvier. Le week-end précis n'est pas définitivement arrêté même si celui des 2-3 janvier a déjà été exclu.
Au-delà du cas de la Coupe de la France, reste à connaître le format des compétitions ? Sachant qu'il paraît difficile, pour ne pas dire impossible, d'aller au-delà de la date du 30 juin. Pour plancher sur ce sujet, un groupe de travail a été constitué réunissant notamment plusieurs présidents de districts et de ligues. Trois hypothèses sont ressorties de leurs travaux :
> La 1re : mener les championnats à leur terme de façon classique, avec des matches aller-retour. Cette option paraît difficilement réalisable pour ne pas dire plus ; le nombre de dates disponibles ne semblant tout simplement pas assez suffisantes. Entre 23 et 25 week-ends en fonction de la date de la reprise pour encore 23 journées à disputer par exemple en R1. Au niveau régional et départemental, aucune équipe n'ayant joué plus de trois rencontres dans son championnat. Qui plus est, il faut prendre en compte d'éventuelles intempéries (la Normandie est bien placée pour en parler) qui engendreraient des reports impossibles à recaser dans le calendrier,
> La 2e : aller le plus loin possible dans les championnats et s'ils ne peuvent se terminer en raison du contexte sanitaire ou des conditions climatiques, appliquer un quotient (en divisant le nombre de points obtenus par le nombre de journées jouées). Retenue la saison dernière après l'arrêt définitif de toutes les compétitions à cause de la pandémie de la Covid-19, cette solution avait provoqué de multiples contestations ; de nombreux dirigeants la considérant comme injuste. Au regard des réactions hostiles qu'elle avait provoquées, elle ne devrait pas être choisie non plus,
> La 3e : finir la phase aller, "la priorité des priorités", nous assure un membre de ce groupe de travail, et instaurer des play-off et des play-down (dont les modalités précises restent à déterminer) qui permettraient de fixer les montées et les descentes entre chaque division. "A mon avis, c'est la plus sage des décisions. Si je devais voter pour l'une des trois options, je le ferais pour celle-ci", poursuit ce membre du groupe de travail. Une solution qui aurait le mérite "de ne pas occuper toutes les dates", jours fériés y compris, et laisserait la possibilité aux clubs d'organiser leurs différentes manifestations dont leurs tournois de fin de saison, capitaux pour leur budget fortement mis à mal par cette crise sanitaire.
Même s'il ne faut présager de rien, surtout en ce moment, ce troisième et dernier scénario tiendrait la corde. Toutes ces préconisations seront proposées au Comex de la FFF qui votera pour l'un d'entre eux vendredi 11 décembre, en amont de l'assemblée générale de la Ligue de football amateur. La solution retenue sera présentée aux clubs lors de cette AG.
Si des entraînements adaptés sont autorisés, les clubs espèrent mettre en place des « vraies » séances à partir du 15/12 Si cette date est validée par l'Etat, une reprise des compétitions est envisagée à la mi-janvier. Reste à savoir sous quel format ⬇️https://t.co/07Eq6I1uT2
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) December 3, 2020