> Christophe Lécuyer, président de l'AF Vire (N3) qui va se déplacer au FC Saint-Lô (N3) pour le 6e tour : "Je crois que personne n'avait vu venir cette annonce. Même nos instances régionales n'étaient pas forcément au courant de cette reprise de la Coupe de France. C'est, tout d'abord, une excellente nouvelle. Surtout qu'on avait l'impression que chaque jour qui passait nous rapprochait d'une saison blanche et là, subitement ce matin, on nous dit qu'on reprend. Par contre, je suis un peu surpris par la forme. Le temps qui nous sépare de cette reprise (le week-end des 30-31 janvier) est très réduit. Ce n'est que mon humble avis mais si on nous avait laissé, ne serait-ce qu'une semaine supplémentaire pour s'organiser, ça aurait été plus judicieux. Je n'ai pas la prétention de penser qu'il existait une meilleure solution. Je regrette juste ce timing serré. Il nous aurait fallu un peu plus de temps pour organiser les choses sereinement. Maintenant, on va s'adapter. Ça fait un an qu'on le fait.
Est-ce qu'on va avoir le temps de s'organiser ? Aujourd'hui (ce mardi), on manque de recul. A Vire, on a la chance de faire partie des clubs qui n'ont pas coupé totalement. On a fait le choix de continuer à nous entraîner, même dans des conditions particulières. Avec le couvre-feu à 20 heures, on effectuait trois séances par semaine et quand il est passé à 18 heures, on a réduit à deux (le mardi matin avec la moitié du groupe et le samedi matin avec la totalité de l'effectif). Il n'y a jamais eu vraiment de coupure (à l'exception du confinement).
Sur le plan médical, je ne suis pas un spécialiste, mais j'avais cru comprendre qu'une fois les entraînements « classiques » autorisés, on nous laisserait environ un mois pour organiser des séances avec de l'intensité, des oppositions, peut-être des matches amicaux... Depuis ce matin, on peut visiblement reprendre dans dix jours. Dont acte. Sur le plan sanitaire, c'est vrai que le cahier des charges est assez lourd même si on n'est pas club recevant. Il va falloir s'organiser pour pouvoir faire passer les tests PCR aux joueurs. Notre référent covid, obligatoire dans tous les clubs, va avoir un peu de boulot dans les prochains jours.
Une possible dérogation pour s'entraîner après le couvre-feu ? Je comprends que la décision soit difficile à prendre. Pourquoi ferait-on une entorse pour le foot ? Ce qui interroge, c'est qu'on a le sentiment que personne n'y a réfléchi en amont. C'est un peu surprenant car c'est la question majeure que tous les clubs se posent. Quand on demande si on aura le droit de s'entraîner après 18 heures, c'est un coup oui, un coup non pour finalement nous dire qu'on ne sait pas. Or, s'entraîner en journée pour des amateurs, c'est évidemment très compliqué.
Et quid des clubs éliminés ? Là, on nous autorise les entraînements avec contacts et après... Il y a des questions qui restent sans réponse. Dans tous les cas, toutes ces décisions vont forcément provoquer des inégalités. La solution la plus équitable pour tous les clubs aurait été de ne pas jouer cette Coupe de France. Est-ce que ça aurait été la meilleure option ? Je ne sais pas".
S'il est heureux que @AfVirois (N3) renoue avec la @coupedefrance, le Pdt Christophe Lécuyer s'interroge sur le faible temps de préparation jusqu'au 6e tour (10 jours) et sur l'absence de concertation en amont sur les entraînements après le couvre-feu https://t.co/isu3VIvxFM
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) January 19, 2021