Il est revenu sur ses terres, mis à l’honneur fin avril pour donner le coup d’envoi d’un match de N3. Avant de rejoindre le Stade Malherbe en U14, Antoine Lepeltier n’a connu qu’un seul club : Vire. "Quand il a commencé à être contacté, on s’est rencontré au bowling, on avait échangé avec ses parents. On lui avait fait la promesse qu’on l’accompagnerait au mieux", se souvient Axel Flucher, responsable technique de l’AFV. Au regard de son parcours depuis, on peut considérer que la parole a été tenue. Pisté également à l’époque par Brest et Le Havre, celui qui porte le n°3 durant cette campagne de Gambardella fait partie de la belle promotion 2005 du club du président Christophe Lécuyer. Une génération où l’on retrouve aussi Elouan Labadie Vincent, aujourd’hui à Avranches, en U17 nationaux.
Membre de la défense à trois de Nicolas Seube, le gaucher n’a pas toujours été positionné à ce poste. "En U13, dans le foot à 8, il évoluait excentré-piston ou sur le front de l’attaque. A cet âge, il faisait preuve d’une belle efficacité devant les buts", témoigne le capitaine de l’équipe fanion de l’AFV, décrivant un garçon discret hors des terrains. "Face à son éducateur, Antoine est super introverti. Mais dans un groupe, il est super important. Il est à la fois blagueur, apprécié de tous, tu peux compter sur lui. Surtout, c’est un gros travailleur".
Un perfectionniste jusque dans les moindres détails. "Il fait attention à tout : sa diététique, son hygiène de vie… Il veut jouer tous les matches, participer à tous les entraînements. Quand il ressentait la moindre douleur, il me disait : « Je vais aller voir tel médecin, tel kiné, tel osthéo… »". Une exigence certainement héritée de l’éducation reçue par ses parents. "Son père (Lionel) est aussi un acharné, il ne lâche rien". Un papa jamais avare de conseils pour son fils. "Quand on se déplaçait en mini-bus, Lionel ne voulait pas qu’Antoine reste trop longtemps sur son portable. Il craignait qu’il ne soit pas réveillé pour le match. Du coup, une demi-heure avant qu’on arrive sur place, il lui demandait de le laisser". Ce samedi, aucun risque qu’Antoine Lepeltier soit en retard.