Papa, maman, le frangin… le football se vit en famille chez les Olivier
"Il y a eu beaucoup de matchs de foot dans le jardin"
Maïwenn Olivier ne pouvait pas y échapper. Avec des parents et un grand frère footballeurs, la milieu de terrain défensive a attrapé le virus du ballon rond très rapidement. "Ma mère a joué en D2 à la Croix-Blanche d’Angers. J’ai voulu prendre exemple". La jeune fille, née à Caen, a fait ses débuts à l’âge de six ans à l’ASPTT, sous la houlette de sa maman, Cécile, sa première entraîneur.
"Je voulais faire un sport collectif pour me défouler", sourit-elle. Mais chez les Olivier, le sport rime très souvent avec compétition et haut niveau. Il est même omniprésent dans leur quotidien. "Il y a eu beaucoup de matches de foot dans le jardin. On en parlait aussi souvent à table". Chez les « Postiers », où elle a fait toutes ses classes, la future joueuse du Stade Malherbe était déjà remarquée. Seule fille parmi les garçons, elle faisait déjà la différence par sa vision et son intelligence dans le cœur du jeu. Puis, est arrivé l’âge où la mixité n’est plus possible. "Les 11 années à l’ASPTT m’ont beaucoup marquée. Cela m’a permis d’en être là où j’en suis aujourd’hui", raconte-t-elle, du haut de ses 16 ans.
Sa première saison chez les féminines
"Malherbe est un tremplin pour la suite"
Ne vous fiez pas à son âge. Maïwenn Olivier est dotée d’une maturité rare pour les jeunes de sa génération. Des ogres du football français tels que l’Olympique Lyonnais ou le Paris Saint-Germain ont tapé à sa porte l’été dernier. Avec une saison au Pôle espoir de Rennes dans les jambes, la Normande a préféré rester à domicile avec la montée en D3 du Stade Malherbe. "Je considère Malherbe comme un tremplin pour la suite", lance-t-elle, avec des objectifs plein la tête. "Il y a eu un temps d’adaptation avec les filles. C’était différent dans l’intensité et la dimension physique". Précoce, polyvalente, « à l’écoute », comme elle est présentée par ceux qui l’ont côtoyée sur le terrain, la Caennaise s’est intégrée facilement au monde féminin. Pourtant, elle affronte des joueuses qui ont le double de son âge et de l’expérience à plus haut niveau. Mais, "à force de jouer avec des garçons, je résiste plus aux duels", analyse la milieu défensive.
Maïwenn Olivier a aussi passé un cap depuis sa sélection en équipe de France U16 au mois de mars. Sous le maillot tricolore, elle a participé à une double confrontation face à l’Italie. "Je venais d’un petit club. Je m’étais dit que ça allait être compliqué. Finalement, ça m’a donné confiance. C’était un premier palier de franchi", raconte la jeune femme, encore touchée par le chant de La Marseillaise. Pour l’aider à progresser, elle compte aussi sur son frère, Evan, son allié depuis toujours. Préparateur physique, il est à ses petits soins. "Il me fait travailler pendant les vacances. C’est pour mon bien. Je veux développer encore plus de capacités". Voilà une autre preuve de maturité. "On fait un compte-rendu de mes matches à la maison. Il analyse mes réussites et mes erreurs", sourit-elle. "J’adore toujours aller le voir".
Footballeuse professionnelle et pâtissière
"Jouer pour un club comme l’Olympique Lyonnais est un rêve"
La tête bien faite, Maïwenn Olivier a tout d’une grande. Fan d’Amandine Henry et d’Eugénie le Sommer, elle ne manque pas d’ambition. "Je veux aller plus haut. Depuis que je suis petite, je dis à mes parents que je veux être joueuse professionnelle", ambitionne-t-elle avec des étoiles dans les yeux. "Jouer pour un club comme l’Olympique Lyonnais est un rêve". L’OL, le PSG ou encore le Paris FC la font vibrer, tout comme l’équipe de France. Ses idées sont très claires. Elle se voit en D1 "d’ici quatre ans".
Mais elle n’en reste pas là. Parmi ses rêves, l'internationale s’imagine aussi un futur dans la pâtisserie. "J’ai commencé par regarder des émissions puis j’ai acheté plein de livres de cuisine". Alors quand elle rentre le week-end, elle fait le bonheur de sa famille derrière les fourneaux. Choux, entremets, fraisiers… "Ils raffolent de l’entremets vanille, mangue, passion", plaisante la jeune cuisto. Alors si ses deux rêves pouvaient se réaliser, ce serait la cerise sur le gâteau !
> D3F. J14 - SM Caen (10e - 13 points) / Roubaix Wervicq (2e - 29 points), dimanche 17 mars à 14 H 30 au Stade de Venoix - Claude-Mercier.