Dans la foulée du succès du Stade Malherbe contre QRM il y a une semaine (J30. 2-1), Nicolas Seube a énormément insisté sur le manque de maîtrise de son équipe. Une lacune récurrente ces derniers mois à l'exception de la victoire aux dépens d'Angers (J26. 2-0, le 26 février) qui pourrait bien devenir rédhibitoire dans la course au Top 5, surtout face à des adversaires d'un calibre plus huppés. "Aujourd'hui, on a tout gagné à l'arrache. C'est toujours ric-rac. A la fin des matches, les joueurs sont vidés. Ça part d'un super état d'esprit, il ne faut pas leur enlever ça mais j'aimerais récupérer des gars un peu plus frais", expose le technicien caennais prenant l'exemple des « Verts », concurrents directs pour les barrages d'accession en Ligue 1. "Regardez leurs matches, ça ne leur coûte pas grand-chose en termes d'énergie déployée. J'ai l'impression que Saint-Etienne a plus de phases de gestion et donc du coup, est plus armé physiquement sur la durée. Ça va avoir son importance à la fin".
Mais comment expliquer que le ballon brûle autant les pieds des coéquipiers de Romain Thomas ? "Il y a bien sûr la technicité individuelle des joueurs, leur vision du jeu, leur faculté à faire les bons choix de passe", énumère le coach des « Rouge et Bleu » qui pointe également un défaut de confiance chez ses troupes. "On a tendance à perdre le ballon trop facilement. Peut-être que le projet mené, celui d'être souvent dans la verticalité, fait que le joueur ne prend pas assez le temps. Parfois, dans le foot, on doit aller vite et d'autres fois, il faut calmer le jeu, répéter le nombre de passes pour ouvrir l'adversaire. C'est ce qu'il s'est produit sur le 2e but à Quevilly. On ne doit pas refuser le jeu mais il faut qu'on soit en amélioration sur ces phases".
"Le plus difficile dans le foot, c'est de connecter trois joueurs ensemble"
Nicolas Seube
Pour Nicolas Seube, l'un des axes de progression du SMC se rapporte à plus grande disponibilité autour du porteur. "La première caractéristique de mon projet, c'est un foot d'évitement", annonce l'entraîneur malherbiste avant de citer ses modèles. "Moi, je viens du Stade Toulousain. Si vous connaissez les références de ce club... Le football que je souhaite pratiquer, comme le faisait le FC Nantes à l'époque, c'est d'être capable de fixer un adversaire et de décaler un partenaire libre. Et tout le monde doit être en mouvement autour. Le plus difficile dans le foot, c'est de connecter trois joueurs ensemble, que le troisième joueur se déplace dans le bon espace, sur le temps de passe entre ses deux coéquipiers. On le fait quelques fois mais j'aimerais que ça soit plus souvent". Les play-off et une éventuelle montée en Ligue 1 passent peut-être par cette voie.