On a presque envie de qualifier la confrontation qui attend le Stade Malherbe samedi soir de « finale » pour la 5e place. Alors qu'il reste sur trois défaites sur les quatre dernières journées, le club caennais a, semble-t-il, grillé ses ultimes jokers dans la course au Top 5. "On aurait battu le PFC et Bordeaux, on serait à 51 points, à trois points de la 2e place", imagine Nicolas Seube. "Mais si on ne l'a pas fait, c'est qu'on ne le mérite pas. Ce ne sont pas les contenus que je remets en cause mais l'efficacité, la capacité de se dépasser. On arrive à réagir mais pas à basculer et à durer dans le temps". En s'inclinant lors de leurs deux précédentes sorties à d'Ornano, à chaque fois 1-0, les partenaires de Romain Thomas ont reculé en 7e position, à deux longueurs du 5e ; un rang occupé par Rodez, le futur adversaire du SMC.
"En gagnant, on passe devant. En perdant, on prend cinq points. La donne est simple", résume le coach « Rouge et Bleu » parfaitement conscient de l'enjeu de cette affiche. "C'est un tournant pour l'issue de notre saison. Pour avoir l'espoir d'être dans le Top 5 à la fin, il faut impérativement battre cet adversaire". Surtout que seulement sept rencontres figurent encore au calendrier. "A l'approche de la dateline, on doit remporter les matches contre nos concurrents directs". Une tâche qui sera tout sauf aisée. S'appuyant sur la deuxième attaque la plus prolifique de Ligue 2 derrière le leader auxerrois (53 buts inscrits) et malgré la défense la plus perméable du championnat (45 buts encaissés), les Ruthénois n'ont pas baissé pavillon depuis plus de deux mois (4V-4N). Toutefois, ils seront privés de leur meilleur goleador, Andreas Hountondji (12 réalisations) qui en vertu d'un accord au moment de son prêt à l'été 2023 ne peut affronter son club formateur avec lequel il est sous contrat jusqu'en 2025.