Ce samedi, le SU Dives-Cabourg disputera le deuxième 1/32e de finale de la Coupe de France de son histoire, 25 ans après le premier. A cette occasion, la rédaction de FOOT NORMAND consacre une semaine spéciale au club de la Côte Fleurie. Après une plongée dans l'épopée de 1999, un focus sur Willy Suret, le plus Réunionnais des Dives, troisième volet de cette série de reportages avec les retrouvailles avec l'attaquant du Saint-Denis FC, Mamoudou Diallo, passé par le SUDC.
Le 2 décembre, quand le tirage au sort des 1/32e de finale de la Coupe de France a été opéré au Parc des Princes, un pressentiment s'est emparé de l'attaquant du Saint-Denis FC, Mamoudou Diallo. En réalisant que le SU Dives-Cabourg était placé dans le même groupe que son club réunionnais, le joueur de 39 ans a eu une intuition. "J'ai quand même eu un petit truc qui me disait qu'on pouvait rencontrer Dives-Cabourg", raconte-t-il. "Et plus le tirage passait, plus il avançait, plus je me le disais et comme par hasard, on va finalement rencontrer Dives-Cabourg. C'est le club où j'évoluais avant de revenir à La Réunion, et franchement, ça m'a quand même fait plaisir de voir ce tirage-là". Celui qui a grandi à Honfleur n'a passé qu'une saison et demie au SUDC, entre 2019 et 2020, mais il en garde de grands souvenirs. "J'ai vécu la montée du Régional 1 au National 3", se souvient l'attaquant, même si la période en question a été chamboulée par le Covid-19. "Après, je ne suis resté que six mois en National 3 avant de repartir parce qu'on m'avait proposé de retourner à La Réunion. Dives, c'est un des clubs dans le Calvados où j'ai vraiment passé de belles années, même si je ne suis pas resté longtemps".
Malgré un passage express au sein du club de la Côte Fleurie, Mamoudou Diallo a tissé des liens forts avec le peuple divais, en témoignent les nombreux messages qui ont immédiatement traversé le globe une fois que le tirage a rendu son verdict. "Deux minutes seulement après la fin du tirage, j'ai reçu des messages", sourit l'ancien de la maison divaise. "Il y a Mathis Clément, le fils du coach, qui m'a écrit, Erwan Koutele aussi. Et il y a également Max Verrier, on s'est parlé aussi sur les réseaux". Le rendez-vous de Coupe de France qui s'annonce au Stade Heurtematte sera donc l'occasion pour le Réunionnais de s'offrir de joyeuses retrouvailles. Il va notamment avoir l'occasion de se retrouver face à celui qui fut son entraîneur l'espace de quelques mois : Philippe Clément. "A l'époque, c'est Philippe qui est venu vers moi", poursuit l'attaquant de Saint-Denis. "Et ça a très bien accroché entre lui et moi. Philippe, c'était mon coach, mais aujourd'hui, c'est un ami. On est devenus de bons amis".
Des retrouvailles et une qualification en jeu
Outre le fait de retrouver le SUDC le temps d'un match, c'est un retour dans la région de son enfance qui attend Mamoudou Diallo. "Je suis un Normand !", clame-t-il encore aujourd'hui avec le sourire. Passé par les centres de formations du SM Caen et du Havre AC, celui qui s'éclate aujourd'hui au sein du Régional 1 réunionnais a aussi porté les couleurs du CS Honfleur, de l'AS Trouville-Deauville et de l'AS Villers-Houlgate. L'expérience du joueur de 39 ans est conséquente et sa connaissance à la fois du football normand et du football réunionnais lui font dire qu'Aurélien Thoris et ses partenaires devront jouer leur meilleur football s'ils veulent passer l'obstacle et s'inviter en 1/16e de finale. "Dans le championnat de La Réunion, il y a 12 équipes et sur ces 12 équipes, les quatre ou cinq premières pourraient évoluer en National 3, ici ça joue au football", assure l'attaquant. "Sans manquer de respect aux Tahitiens (l'AS Dragon que le SU Dives-Cabourg a éliminée au tour précédent), on n'a rien à voir avec eux. J'ai entendu dire que tactiquement, les équipes de La Réunion, ce n'était pas trop ça. Ils verront bien samedi !"
L'opposition de style, avec un attaquant attachant comme dénominateur commun, promet de faire des étincelles. Si Mamoudou Diallo est heureux sous les couleurs de Saint-Denis après avoir notamment joué pour la JS Saint-Pierroise et l'USS Tamponnaise, il y a quelque chose propre au SU Dives-Cabourg qu'il n'a pas retrouvé dans l'océan Indien : les fameuses causeries fédératrices, inimitables, de Philippe Clément. "Ce que j'ai beaucoup aimé à Dives, c'étaient les discours de Philippe avant les matches. C'est vraiment quelque chose qui m'a marqué et je pense que ça marque beaucoup de joueurs aussi. Son discours, il transcende les joueurs avant de jouer un match. C'est vraiment quelque chose.". C'est de manière générale tout l'entourage du club dont le joueur garde un précieux souvenir. "Ça reste une famille et la famille Divaise, c'est une grande famille. Là-bas, j'ai été apprécié, et quand je me sens apprécié dans un club, moi, je redonne aussi, quand je sens la confiance qu'on me donne, je la redonne directement". L'espace d'un match, samedi, il n'y aura toutefois plus d'amitié qui tienne. Au coup de sifflet final en revanche, il y aura forcément quelque chose à fêter : le premier 1/16e de finale de Coupe de France du SUDC ou la qualification d'un ancien joueur qui reste très apprécié malgré la distance.
> Coupe de France. 1/32e de finale - SU Dives-Cabourg (N3) / Saint-Denis FC (R1 Réunion), samedi 21 décembre à 15 H 30 au Stade Heurtematte.