Nommé à la tête de la JS Douvres (R2) pendant les fêtes de fin d'année, Benjamin Morel (37 ans) va entamer un nouveau chapitre de sa carrière de technicien ce mardi. Avant d'étrenner son poste, dans cinq jours (samedi 11 janvier), face à l'ES Coutances (R2), en Coupe de Normandie, il dirigera ses joueurs à l'entraînement pour la première fois. "J'avais besoin de retrouver les terrains, les séances, un groupe avec lequel je m'épanouirai", explique le principal intéressé, à la recherche d'un projet depuis l'été dernier et son départ de l'AS Villers, sur une promotion en National 2. "Quand on est investi à 100% et que du jour au lendemain, tout s'arrête, à un moment, ça commence à manquer même si cette pause m'a permis de me ressourcer. J'ai pu profiter plus de mes proches, de ma compagne (Lucie), de mes enfants (Kelyana et Denzel). Finalement, c'était un mal pour un bien".
Mais le président Cyrille Deloffre l'a convaincu de replonger. "Il m'a beaucoup parlé du club, des bénévoles, de ses quatre dirigeants qui cumulent plus de 50 ans de licence (Jean-Pierre Le François, Christian Mandet, le trésorier Jacques Godard et le vice-président Alain Marin)", raconte Benjamin Morel, séduit également par l'ambition du projet douvrais ; la JSD étant candidate à l'accession en Régional 1 dès cette saison avant peut-être de viser plus haut à moyen terme. "Ça peut paraître fou et démesuré mais j'ai déjà entendu ces mêmes remarques à l'époque de Villers(1). Je veux ressentir ce côté compétition, que ma direction me fixe des objectifs. Je n'ai pas envie qu'on me fasse comprendre : « Peu importe si on monte ou pas » ou « Ce n'est pas la fin du monde si on descend »".
La JSD, troisième à un point du leader
S'il a parfaitement conscience qu'il faut "aborder les étapes les unes après les autres", son objectif est de "remettre Douvres sur la carte du championnat de R1 puis d'y construire un effectif compétitif". Toutefois, cette mission est loin d'être gagnée d'avance, au regard de la concurrence dans cette poule B de R2, seulement trois longueurs séparant le septième, la « B » de l'ASPTT Caen, du leader, l'AS Verson au sein d'un classement difficilement lisible où aucun club ne compte le même nombre de journées disputées(2). "Hérouville, Mondeville, la réserve de Dives... C'est un groupe assez homogène avec beaucoup de candidats à la montée". Malgré une défaite sur tapis vert contre la lanterne rouge, les Léopards Saint-Georges, plus un point de pénalité pour avoir aligné trop de joueurs mutés, la JSD (3e) conserve toutes les cartes en main.
"Il faut que la mayonnaise prenne rapidement. On doit s'adapter les uns aux autres", prévient, néanmoins, Benjamin Morel. "Ma méthodologie à l'entraînement et mon projet de jeu sont complètement différents de ceux de Jean-Baptiste (Piquet, son prédécesseur)". Au sein de la JS Douvres, l'ex-entraîneur villersois n'entend pas se contenter de ses responsabilités aux commandes de l'équipe première. "Si c'est la locomotive, il faut continuer à développer l'ensemble du club qui compte tout de même, près de 500 licenciés, en faisant monter la réserve (3e de sa poule de D2) et en poursuivant le bon travail avec les jeunes à l'image des U18 (R2). Il y a aussi une belle génération de U15".
(1)Intronisé comme entraîneur principal de l'AS Villers, alors pensionnaire de R2, en mars 2022, Benjamin Morel a connu trois accessions consécutives, jusqu'en N2.
(2)Seul le premier de chaque poule ainsi que les deux meilleurs deuxièmes sur l'ensemble des quatre groupes sont promus en R1.