La section féminine du HAC à vendre ! L'information a été révélée il y a quelques semaines par nos confrères de RMC Sport dans le cadre d'un dossier sur les clubs d'Arkema Première Ligue. Au premier abord, cette nouvelle a pu paraître surprenante quand on connaît l'attachement de Vincent Volpe, le propriétaire du club doyen, pour « ses » filles. Et pourtant... "C'est fondé. Il y a bien des discussions", confirme le président Jean-Michel Roussier. Alors qu'elles viennent de renouveler leur bail en D1 pour la troisième saison consécutive, les Havraises devraient donc changer d'actionnaire principal dans les prochaines semaines. L'Etat-major du HAC est entré en phase de négociations avec des investisseurs français. Un dénouement est attendu d'ici la fin du mois de juin.
Alors que le budget de la section féminine (pour l'équipe fanion et le centre de formation) avoisine les 2 M€ pour cet exercice 2024-2025, qu'est-ce que cette vente provoquera comme conséquences pour les joueuses de Maxime Di Liberto ? Elles défendront toujours la bannière du HAC, arborant fièrement les couleurs « Ciel et Marine » et évolueront encore au Stade Océane (même s'il faudra tout de même nouer un accord avec la direction havraise, celle des garçons, qui dispose de l'utilisation exclusive de l'enceinte). Par contre, elles bénéficieront de leur propre structure, sur les plans sportif et administratif. A l'exception de la billetterie, la plupart des autres services (communication, marketing, sponsoring...) seront dissociés.
Reste à savoir si cette vente constitue une bonne chose pour la section féminine du HAC ? Seul l'avenir répondra à cette question. Mais dans un contexte de crise économique du football français, avec notamment une baisse des droits TV sans précédent, prendre son indépendance pourrait peut-être permettre de développer des moyens supplémentaires, spécialement dédiés à la pratique des filles, alors que Laure Lepailleur, la manager général des Hacwomen, a disposé d'une enveloppe proche de zéro pour réaliser son mercato cette saison, comme Mathieu Bodmer pour l'équipe de Didier Digard.