Contre l'En Avant, le Stade Malherbe a livré l'une de ses plus mauvaises prestations depuis l'ouverture du championnat...
"Le contenu n'a pas été bon. En première mi-temps, on a été trop monorythme. On a été sur la retenue. Plusieurs raisons l'expliquent à commencer par le bloc très bas, très compact proposé par les Guingampais. Ils ont vraiment fermé le jeu ; ce que je peux comprendre compte tenu de leur situation au classement. A la fin, c'est devenu un match de la peur. Comme on avait observé leurs matches précédents, on avait la hantise de subir le scénario qu'ont vécu nos amis angevins (J8. avec une défaite 1-0 sur une contre-attaque)".
Fayçal Fajr, suspendu, a aussi cruellement fait défaut à votre collectif...
"C'est vrai qu'on a certainement payé le fait que notre équipe s'était habituée à jouer avec Fayçal. Notre leader technique nous a vraiment manqué. Depuis le début de la saison, Fayçal a été très précieux, notamment dans les petits périmètres. Il faut quand même noter la bonne rentrée du jeune (Jessy) Deminguet. Il nous a fait du bien. Il a pris le jeu à son compte".
Avec ce match nul 0-0, est-ce qu'on peut parler de coup d'arrêt pour votre équipe ?
"En terme de qualité de jeu, je suis obligé de le considérer. D'ailleurs, les supporters ne s'y sont pas trompés (avec une bronca au coup de sifflet final). On ne peut pas s'en contenter mais quand on y réfléchit bien, on aurait pu se mettre en grande difficulté en cas de défaite. Quand j'ai vu rentrer Ronny Rodelin, j'ai craint le pire des scénarios s'il marquait. Il faut se satisfaire d'avoir pris un point dans ces conditions. On va positiver en se disant qu'on n'a pas encaissé de but. C'est d'ailleurs la première fois qu'on ne s'impose pas après avoir conservé nos cages inviolées".
Certaines individualités ont déçu à l'image de Stef Peeters...
"Stef est le premier déçu de son match. Ce n'est pas forcément un scénario qui lui convenait. Mais je ne suis pas dans la sanction. Peut-être que je n'ai pas fait les bons choix. Je ne peux pas demander à mes joueurs de se remettre en question si je ne le fais pas moi-même. A moi aussi de progresser".
Titularisé pour la première fois depuis le 26 septembre, Saîf-Eddine Khaoui n'a pas non plus été extrêmement tranchant...
"Saîf n'a pas été à sa hauteur ce soir (samedi). Il y a plein de raisons qui l'expliquent. C'est un garçon qui manque de rythme, qui a voyagé (avec la sélection tunisienne). Je sais qu'il faut que je le lance. Je reste persuadé que ce sont des matches qui lui conviennent. Il est capable de se libérer dans les petits espaces, d'apporter une touche technique, de nous faire jouer".
L'incertitude demeure toujours au poste de latéral gauche. Face à Guingamp, vous avez lancé Jonathan Gradit à droite et décalé Frédéric Guilbert à gauche alors qu'Emmanuel Imorou et Yoël Armougom étaient assis sur le banc. Adama Mbengue, lui, avait été envoyé en réserve...
"A ce poste de latéral gauche, on n'a pas encore trouvé le confort. Jo Gradit revient très bien. En plus, pendant la trêve internationale, on a eu la particularité de n'avoir que ces quatre défenseurs de disponible (Jonathan Gradit, Paul Baysse, Alexander Djiku, Frédéric Guilbert). Dans cette formule, on est, certes, pénalisés offensivement mais on est renforcés défensivement. Forcément, Fred est un peu gêné car il ne se trouve pas sur son bon pied. Oui, cette situation m'embête. On va essayer de trouver une solution. Je l'évoque librement avec les joueurs concernés. Personne n'est brûlé. A moi de les relancer. (Adama) Mbengue est allé jouer avec la réserve pour faire du rythme car il n'avait plus débuté un match depuis cinq semaines. On a des bons joueurs mais qui n'ont pas performé pour le moment. J'espère que l'un d'entre eux va se détacher et tirer les autres vers le haut".
*Emmanuel Imorou et Adama Mbengue se trouvaient avec leur sélection, le Bénin et le Sénégal, alors que Yoël Armougom était légèrement touché.