Le Stade Malherbe a l'art de se compliquer la vie. Sur le terrain tout d'abord entre les expulsions prématurées, les suspensions stupides et les buts contre son camp. Mais aussi, désormais, dans sa communication. Rembobinons le film. Présent, vendredi midi, pour la première fois en conférence de presse d'avant-match depuis son arrivée à la mi-février pour être "aux côtés de Fabien Mercadal", selon les propos de l'époque du président Gilles Sergent, Rolland Courbis annonçait devant les médias : "A la question de savoir qui décide entre Fabien et moi, même si on partage le même point de vue huit à neuf fois sur dix, en cas de désaccord, ça sera moi jusqu'à la 38e journée. Si jusqu'à présent, j'avais 90% des responsabilités, aujourd'hui, j'en ai 100%".
Concrètement, l'ex-technicien de Rennes endossait le costume de n°1 devant Fabien Mercadal. Mais quelques heures plus tard, il procédait à un rétropédalage dans les règles de l'art. "Il n'y a pas eu de putsch. Si je ne suis plus aux côtés de Fabien qui m'aide 24 heures sur 24, dans l'heure qui suit, je rentre chez moi. Si nous nous sauvons, c'est parce que Fabien n'a pas été viré et m'a permis de connaître rapidement ce groupe", lançait Rolland Courbis sur les ondes de RMC où il officie comme consultant. Un entraîneur fustigeant des propos qui auraient été "transformés avec une certaine exagération" par la presse. "Dans un souci de bien faire, j'ai essayé de préciser les choses pour que tout le monde fasse bien son boulot. C'est une erreur de ma part alors que j'ai les mêmes fonctions depuis mon arrivée".
Un rétropédalage dans les règles de l'art
"Aujourd'hui, on passe une journée de m... Ce soir, j'ai vraiment les boules ! Vouloir me faire passer indirectement pour le connard de service au lieu d'être le pompier de service spécialisé pour aider les clubs. Que je puisse attaquer, à mon âge, une carrière de connard, ça ne passera pas", déclarait très en colère Coach Courbis, refusant, une nouvelle fois, tout parallèle avec l'épisode rennais*, adressant au passage un « tacle » appuyé à Philippe Montanier. "Comparer Montanier à Mercadal, c'est une insulte pour Mercadal". L'actuel entraîneur de Lens appréciera.
Dans la foulée, le SMC se fendait d'un communiqué (un de plus cette saison) pour « réagir suite aux interprétations des déclarations de Rolland Courbis ». « Le club tient à rappeler que Fabien Mercadal est l’entraîneur n°1 de l’équipe professionnelle et affirme que la position de Rolland Courbis est similaire à celle confiée à son arrivée mi-février : assister et aider Fabien Mercadal à maintenir les « Rouge et Bleu » en Ligue 1 Conforama au travers de son expérience ». "Je continue de dire que j'ai rejoint Fabien pour l'aider. On prend toutes les décisions en accord avec le staff et ils me font gagner beaucoup de temps dans ma mission", concluait Rolland Courbis. Suite au prochain épisode !
*Nommé le 12 janvier 2016 avec le titre de « conseiller » du président René Ruello, Rolland Courbis avait succédé à Philippe Montanier sur le banc rennais une semaine plus tard alors que les deux hommes avaient juré devant les médias que cette situation ne se produirait pas !