Lundi soir, à Dinard (Ille-et-Vilaine), le Genoa - à un mois de la reprise de son championnat - a croisé la route d'un club normand. Oui, mais lequel ? Il ne s'agissait ni du Stade Malherbe ou du HAC, pensionnaires de Ligue 2, pas de trace non plus d'Avranches ou de QRM qui évoluent un cran en dessous, en National 1, mais bel et bien du FC Saint-Lô ! Comment le quatrième de N3 la saison dernière s'est retrouvé à défier le 17e de Serie A en 2019 ?
"Les Italiens étaient en stage dans la région de Dinard (du 24 juillet au 2 août). Ils avaient deux matches de préparation de calé en France contre Lyon (le 20 juillet) et face à Nantes (le 2 août). Entre les deux, leur entraîneur (Aurelio Andreazzoli) a souhaité en disputer un troisième un peu plus « soft »", raconte Thibault Deslandes, le président manchois.
Dans ce cadre, la société d'événementiel sportif qui a organisé le séjour des Transalpins en Bretagne a pris contact avec le FCSL pour savoir s'il voulait servir de sparring-partner. "J'ai reçu le coup de téléphone mercredi (24 juillet). Au départ, je pensais qu'ils souhaitaient notre terrain (sourire). Mais non, c'était bien pour nous affronter", n'en revient toujours pas le dirigeant saint-lois qui a, logiquement, accepté cette proposition. "Je ne pouvais pas priver les gars d'un rendez-vous comme celui-là". D'ailleurs, l'ensemble du groupe, à l'exception du malheureux Simon Colette, malade et donc forfait, a participé à cette rencontre.
Toujours en contact avec la société d'événementiel
Il faut dire que l'effectif du Genoa a fière allure avec notamment Goran Pandev, vainqueur de la Ligue des Champions avec l'Inter Milan en 2010, ou encore Domenico Criscito, international italien. Une affiche de gala qui aurait pu se tenir à Louis-Villemer. "Mais le coach italien a estimé que c'était trop loin de Dinard (140 km entre les deux villes). Ensuite, on avait trouvé un compromis à Saint-James mais le gardien du stade, qui trace le terrain, était en vacances", explique Thibault Deslandes. Finalement, le match s'est déroulé à Dinard. "Initialement, le Genoa avait prévu de jouer le dimanche soir. On a demandé à repousser de 24 heures. Il était difficile pour nos garçons de s'organiser aussi vite et de se libérer en week-end".
Malgré la défaite 5-1, les hommes de Yann Mesnil-Letellier ont chèrement vendu leur peau, principalement en première période en signant l'ouverture du score par l'intermédiaire de Thomas Vauvy. "Ce n'est pas scandaleux si on mène à la mi-temps", lance le président normand. Au retour des vestiaires, les Génois vont, toutefois, passer la vitesse supérieure avec les rentrées de l'attaquant ivoirien Christian Kouamé et du piston gauche polonais Pawel Jaroszynski. "On a bien galopé", en rigole le gardien Xavier Gallien. "Physiquement, ils étaient impressionnants. Et sur les plans technique et tactique, on a pu constater qu'une grosse marche séparait les deux équipes".
Peu importe le résultat, les Saint-Lois ne sont pas prêts d'oublier cette soirée. Surtout que le club italien s'est montré "très correct", dixit Thibault Deslandes. "Il y a eu un vrai échange entre nous". Plusieurs joueurs manchois ont, d'ailleurs, récupéré quelques équipements. "Et puis on a gardé contact avec la société d'événementiel", ajoute le dirigeant. Du coup, pourquoi ne pas imaginer une nouvelle confrontation de ce type à l'avenir. En attendant, le FCSL - qui reprendra le championnat de N3 par un déplacement à Alençon le 17 août - va poursuivre sa préparation en affrontant le voisin cherbourgeois ce week-end (samedi 3 août, à 17 heures, à Agon-Coutainville).