Granville, Oissel et le FC Rouen sur la ligne de départ

L'US Granville se la joue discrète

A l'aube d'attaquer sa quatrième saison consécutive en N2, Granville s'est structuré en coulisses. Ex-agent de joueurs à l'origine notamment de l'arrivée de Jonathan Beaulieu dans la Manche en 2016, Laurent Boulouard a été nommé directeur général du club maritime. "Il va m'aider dans le recrutement et la gestion des contrats", avance Johan Gallon à la tête de l'USG depuis 2013. Un mercato justement qui n'est pas encore clos malgré huit renforts. "On recherche encore un n°6 capable d'apporter une véritable plus-value au collectif et un milieu excentré", indique le coach normand qui attend des réponses pour le début de la semaine prochaine.

Côté objectif, on préfère se montrer prudent. Le souvenir de la seconde partie de championnat lors de l'exercice précédent où l'équipe était passée de la deuxième à la 10^e place reste encore dans toutes les mémoires. "Pour nos recrues, on a fait attention à l'état d'esprit car la saison dernière, on a subi beaucoup trop de comportements de mercenaires avec des joueurs qui avaient du mal à s'inscrire dans le projet du club", pointe Johan Gallon. Pour le coup d'envoi de cette nouvelle saison sur la pelouse de Mantes, le technicien granvillais est privé des services de Yoan Benyahya (suspendu), Réda Lamrabette (fracture de la main) et Cheikh Ibra N'Diaye (infiltration à la cheville).

> J1. Mantes - Granville, samedi 10 août à 18 heures au Stade Aimé-Bergeal.

Oissel s'attend à une deuxième saison plus compliquée

Sixième pour la première expérience de son histoire en N2, le CMSO signerait des deux mains pour rééditer une telle performance. Problème, les Oisseliens ne vont pas repartir avec les mêmes arguments. Cet été, le collectif de Romain Djoubri a perdu deux de ses "éléments majeurs" avec les départs de Mohamed Ouadad à Bastia-Borgo et de Malik Abdelmoula à Concarneau, deux formations évoluant un cran au-dessus (N1). Si une demi-douzaine de recrues ont débarqué dont l'attaquant Yohan Bai qui évoluait à Epinal en N1 en 2017-2018, l'entraîneur seinomarin s'attend à souffrir.

"On présente l'un des plus petits budgets (700 000 € en baisse de 12,5%), on n'a pas fait de folies durant le mercato et en plus, on ne va plus bénéficier de l'effet de surprise", énumère Romain Djoubri. Dans une poule où l'on retrouve, outre les deux autres représentants normands (Granville et le FC Rouen), des écuries du calibre de Chartres, Fleury, Saint-Malo, Saint-Brieuc ou bien encore Vitré, le CMSO visera avant tout le maintien. "Il sera utopique de prétendre à autre chose. Le groupe est encore plus relevé. Si vous enlevez les réserves pros (Angers, Guingamp, Lorient), il ne reste plus grand monde pour s'extirper de la zone des relégables".

> J1. Oissel - Fleury, samedi 10 août à 18 heures au Stade Marcel-Billard. 

 Le FC Rouen peut-il viser plus haut ?

Auteurs d'un parcours presque parfait dans leur poule de N3 (18V-6N-2D) la saison passée, les « Diables Rouges » ont validé une deuxième accession en l'espace de trois saisons ; jamais depuis son dernier dépôt de bilan en 2013, le club de la ville aux cent clochers n'avait évolué si haut dans la hiérarchie du football français. Pour relever ce nouveau défi, l'entraîneur David Giguel s'appuiera sur un groupe renforcé par une demi-douzaine de recrues (aucun départ majeur n'est à recenser). La dernière en date et non des moindres : Anthony Rogie, l'ancien milieu de QRM aux 34 matches de L2. Des éléments qui, pour la plupart, ont tous déjà évolué, au minimum, en N2. Dans ces conditions, à quoi peut prétendre le club du président Fabrice Tardy ?

Même si les coéquipiers de Fred Dembi vont découvrir ce niveau, quand on s'appelle le FC Rouen, on ne peut pas être considéré comme un promu comme un autre. De là à prétendre à jouer les trouble-fêtes dans la course à la montée, il n'y a qu'un pas... "Quand on est revenus avec Arnaud (Marguerite, le coordinateur sportif) il y a un an, on voulait aider le club à retrouver un niveau plus conforme à son histoire. Honnêtement, on ne pensait pas que ça irait aussi vite. Lors de cette première saison, on était partis dans l'idée de reconstruire. Maintenant, bien que ce soit une réussite, ce n'est pas un aboutissement. Pour un club comme Rouen, le N2 ne doit être qu'une étape. Il mérite mieux", nous avait confié le coach des « Diables Rouges » au mois de mai.

> J1. Lorient B - FC Rouen, samedi 10 août à 19 heures au Stade Jean-Charter à Quimperlé.