C'était la (petite) surprise du onze de départ de Rui Almeida, vendredi soir. Jonathan Gradit transféré à Lens, Pape Djibril Diaw purgeant son troisième et dernier match de suspension, Younn Zahary resté à la maison à cause d'une douleur à une cuisse, le coach portugais avait décidé d'offrir une première titularisation à Hugo Vandermersch. Il n'avait, jusqu'à présent, pas disputé la moindre minute avec l'équipe première. "Dans le foot, ça va très vite". Le jeune arrière (20 ans) ne croit pas si bien dire. Alors que son contrat stagiaire arrivait à échéance au 30 juin, le Nordiste - débarqué en provenance de Boulogne-sur-Mer en 2017 - aurait très bien pu quitter le Stade Malherbe.
"Je n'ai jamais dit que je voulais partir. J'ai bien réfléchi. Et j'ai fait ce choix. C'était le meilleur", nuance-t-il. Une décision à laquelle le directeur sportif Yohan Eudeline n'est pas étrangère. "Son discours a été décisif", ne cache pas le principal concerné. Tout d'abord conservé sous licence amateur, Hugo Vandermersch, après avoir fait ses preuves pendant la préparation (durant laquelle il a participé aux cinq matches amicaux), a signé professionnel (jusqu'en 2022). "Yohan Eudeline m'a fait confiance. Il m'a récompensé avec ce contrat pro. Je le remercie".
Plus victime que coupable sur le penalty concédé
Sur la pelouse de René-Gaillard, le n°24 des « Rouge et Bleu » a été aligné au sein de la défense à trois centraux (axe droit). Un poste où il s'est révélé cet été. Une nouveauté aussi pour le Nordiste habitué à évoluer en latéral droit avec la réserve en N3 et les U19 ces deux dernières saisons. "On m'a souvent dit que j'étais polyvalent. Pendant ma formation, j'ai joué dans différentes positions, y compris au milieu. Peu importe que je joue piston ou dans les trois dans l'axe. Ce n'est que du positif". Sobre dans son jeu, solide dans les duels, loin d'être inintéressant dans ses relances, Hugo Vandermersch a réalisé une prestation extrêmement prometteuse.
"Je m'en suis bien sorti. Les mecs m'ont mis dans de bonnes conditions. Les deux Antho (Weber et Gonçalves), John (Rivierez) et Rémy (Riou) m'ont beaucoup parlé. Ils m'ont dit de ne pas en faire trop, de ne rien calculer, de me lâcher". Une prestation ternie par ce penalty concédé au retour des vestiaires. On joue la 52' quand M. Thual sanctionne le Caennais pour un croche-patte sur Ibrahim Sissoko. Sauf qu'en revoyant les images, on a surtout l'impression que l'attaquant niortais s'emmêle volontairement les crayons pour abuser l'arbitre. "Le mec part dans mon dos. Je sens un léger contact mais je ne le vois pas du tout. Pour moi, c'est plus lui qui me tape dans les jambes. A la vidéo, on me dit qu'il n'y a rien du tout. Je suis déçu. C'est normal. C'est rageant car on ne va retenir que ça de mon match", débriefe-il. On le rassure tout de suite, ça ne sera absolument pas le cas.