Vous venez de disputer une heure avec la réserve samedi. De quelle manière s'est déroulé ce retour sur les terrains ?
"Très bien. Après tant de mois d'attente, ça m'a fait extrêmement plaisir de revenir sur les terrains. Cette blessure m'a permis de prendre un peu de recul. On ne se rend pas assez compte de la chance qu'on a. Depuis mon retour, je profite de chaque instant. Avant ce match avec la réserve, je ressentais une petite appréhension au début mais elle a rapidement disparu. En plus, pour la symbolique, j'ai marqué, sur penalty. Avec le staff, on a décidé que de disputer des matches me permettrait de franchir un cap car j'ai repris l'entraînement avec le groupe pro il y a un mois".
Compte tenu de votre passif au niveau médical, avez-vous tout de suite su que vous souffriez d'une rupture des ligaments croisés ?
"Oui mais ensuite j'ai repris espoir. J'ai passé deux IRM qui ne montraient pas que les croisés étaient touchés mais mon chirurgien m'a affirmé le contraire. Quand j'ai eu l'officialisation du diagnostic, j'ai connu deux-trois jours très compliqués. Bon, moralement, j'ai rapidement repris le dessus. Il faut dire que j'ai été très bien entouré par ma famille, mes amis et par le club (alors qu'il se trouvait en fin de contrat en juin 2020, Victor Lekhal a prolongé son contrat de deux ans durant sa convalescence)".
Quelles sont les prochaines étapes avant de vous revoir sur les pelouses de Ligue 2 ?
"Il n'y a rien de fixé. Tout va dépendre de mes sensations. Pour le moment, je n'ai joué qu'une heure. J'aimerais disputer un ou deux matches dans leur intégralité avant de postuler. Il n'est pas question de griller les étapes. Pendant ma rééducation, on a super bien bossé avec les staffs médicaux du Havre et de Clairefontaine (où il a passé deux semaines pour valider sa reprise) ainsi qu'avec mon chirurgien à Paris. La preuve, au début, on m'avait indiqué 10-12 mois d'indisponibilité. Et je suis revenu en six. Quand je reviendrai en championnat, je veux être à 100% de mes capacités, au top de ma forme".
Vous vous êtes blessé le 26 mars, à l'occasion de votre première sélection avec l'Algérie. Comment avez-vous vécu le sacre de votre sélection nationale lors de la Coupe d'Afrique des Nations cet été ?
"Bien sûr qu'il y a eu un petit pincement au cœur car on se dit qu'on aurait pu y être. Mais j'ai été leur premier supporter. J'étais très heureux pour eux. C'est un très bon groupe avec un super coach (Djamel Belmadi)".
De l'extérieur, comment jugez-vous la première partie de championnat du HAC (sixième avec 22 points après 15 journées, 5V-7N-3D) ?
"C'est un début de saison mitigé. Au cours des premières journées, on a senti qu'une véritable force collective se dégageait (leader au soir de la 6e journée). Et puis on a connu ce passage à vide (huit journées consécutives sans succès). C'est difficile à expliquer. Peut-être qu'on a moins fait les efforts en même temps. Peut-être qu'on s'est vus trop beau. Maintenant, l'objectif reste d'accéder à la Ligue 1. Les play-off ? L'idée, c'est de monter sans en passer par là. Si on doit y être, on remettra le bleu de chauffe. On connaît. On sait que c'est compliqué".
Mécontent notamment de la politique tarifaire pratiquée par la direction au Stade Océane, le kop havrais a décidé d'une grève des encouragements depuis deux matches...
"Les supporters ont leurs raisons. On les comprend et on respecte leur décision. Maintenant, c'est clair que nous, les joueurs, on en pâtit. Est-ce qu'on peut jouer un rôle ? Je ne sais pas. Je n'ai pas eu l'occasion d'en parler aux cadres de l'équipe comme Alex Bonnet. Mais ça serait peut-être bien de faire une action tous ensemble. On a besoin de nos supporters pour aller chercher la Ligue 1".