Huit. Comme le nombre de mois qu'aura duré l'expérience de Xavier Gravelaine avec l'US Avranches. Sauf renversement de situation improbable (mais en matière de football, on ne sait jamais), celui qui officiait comme directeur sportif de l'USAMSM depuis l'été dernier, "Il avait pris une licence de dirigeant bénévole", rappelle le président Gilbert Guérin, devrait prendre la direction de Guingamp dans les prochaines semaines pour occuper un poste de directeur du football. Une offre difficile refusable. Un club breton que l'ancien DG du Stade Malherbe (2014-2018) connaît particulièrement bien.
Et pour cause. Après en avoir défendu les couleurs en tant que joueur lors de l'exercice 1995-1996, l'ex-attaquant du PSG, de Marseille et de Monaco avait déjà assumé une fonction comparable à l'En Avant entre 2008 et 2010. Un passage qui s'était soldé, à l'époque, par une relégation en National 1. Dans la foulée, Xavier Gravelaine avait présenté sa démission à Noël Le Graët, alors à la tête du club costarmoricain. "Guingamp, c'est son club de cœur, peut-être encore plus que Caen", souligne Gilbert Guérin. "Il entretient une relation particulière avec Noël Le Graët (aujourd'hui, président de la FFF mais toujours très impliqué dans les affaires des « Rouge et Noir »)".
A cette heure, rien n'ait encore officiel même si Xavier Gravelaine apparaît, plus que jamais, en pole position. "Il a des atouts naturels et nombreux. Son profil semble se dégager. Mais rien n'est encore décidé et je vais continuer mes consultations", a indiqué Bertrand Desplat, le président de l'EAG, au lendemain d'un Conseil d'administration (le 2 mars), dans des propos rapportés par Le Télégramme. "On va se donner 15 jours-trois semaines. Sachant que le plus vite sera le mieux afin de jeter les bases de la saison prochaine".
Le dossier de la prolongation de Fred Reculeau à gérer
Pour l'US Avranches qui lutte pour la montée en Ligue 2 (cinquième à un point du podium avec un match en retard), le coup est rude. "Pendant qu'il était avec nous, Xavier nous a apporté un véritable coup de main. Il nous a notamment soulagé dans le domaine sportif. Il est venu avec ses connaissances, nous a appris à ne pas nous enflammer, à garder patience", énumère un Gilbert Guérin un brin fataliste. "Même si on va regretter son départ, on comprend qu'un beau challenge se présente devant lui. Maintenant, on arrivait à fonctionner avant lui. On s'en passera une fois qu'il sera parti".
Pour le président manchois, le travail risque de ne pas manquer dans les mois qui viennent : constitution d'une société anonyme (SA), prolongation de Fred Reculeau, construction d'un centre d'entraînement… "La loi nous impose de passer au SA au 1er juillet. C'est obligatoire. Comme dans n'importe quel club professionnel, elle aura la gestion de l'équipe première. L'association continuera à exister à ses côtés. On va accélérer le mouvement car il faut un délai de deux mois avant qu'elle ne soit validée par la Préfecture".
Les discussions vont également s'intensifier autour de Fred Reculeau dont le contrat arrive à échéance en juin. En interne, le technicien vendéen, dont le travail est unanimement salué par ses joueurs, a indiqué à son président sa volonté de poursuivre l'aventure dans le sud-Manche. Il faut dire que le projet avranchinais a de quoi séduire avec notamment ce centre d'entraînement qui devrait sortir de terre sur la plaine des jeux de Saint-Martin-des-Champs dans un avenir à court terme. "Les travaux ont commencé depuis un mois et demi. On se donne un an pour la livraison. Ce sera un équipement au top avec une salle de musculation, un espace pour les kinés, de la cryothérapie", lance Gilbert Guérin. Avec ou sans Xavier Gravelaine, l'US Avranches a l'ambition de grandir.