Pour la première fois depuis son départ, durant le mercato d'hiver 2015, Mathieu Duhamel a affronté le Stade Malherbe. Il ne s'agissait pas des professionnels mais de la réserve avec son équipe actuelle de Grand-Quevilly qu'il a rejointe à l'été 2018. "C'est toujours mieux de jouer à d'Ornano", sourit-il. Un stade sur lequel il avait une vue imprenable pendant cette confrontation comptant pour la 18e journée de N3 ; l'annexe 3 du complexe de Venoix se trouvant quasiment au pied de l'enceinte caennaise. "C'est toujours un plaisir de revenir ici. C'est un retour plein d'émotions", lance l'avant-centre, grand artisan de la montée en Ligue 1 du SMC en 2014 avec ses 24 réalisations (co-meilleur buteur de L2 avec Andy Delort).
"Comme je l'ai souvent dit, et je ne m'en suis jamais caché, Caen est le meilleur club dans lequel j'ai évolué et c'est là que j'ai vécu les meilleurs moments de ma carrière", confie celui qui a défendu les couleurs du FC Rouen, du Havre, de QRM mais aussi de Metz, Troyes et Evian (une liste loin d'être exhaustive).
Contre le leader de la poule normande, ses partenaires et lui ont tenté de résister en fournissant de nombreux efforts. Mais en seconde période, ils ont fini par craquer face à la domination de la jeune garde malherbiste. "On a énormément donné en première mi-temps et je pense qu'on l'a un peu payé en deuxième. On a beaucoup péché dans l'avant-dernière et la dernière passe. On a énormément loupé", analyse un Mathieu Duhamel particulièrement esseulé à la pointe de l'attaque grand-quevillaise. "On m'a envoyé beaucoup de ballons au casse-pipe", ajoute-t-il avec la franchise qui le caractérise tant.
Il donne un coup de main pour entraîner Barentin
Surtout que le n°9 des « Tangos » effectuait son retour sur les terrains après presque trois mois d'arrêt à cause d'une élongation aux ischio-jambiers. "Physiquement, ce fut difficile. Quand tu n'as pas la possession, c'est encore plus dur. Mais ce match va me servir pour les prochaines échéances. Quand j'aurai enchaîné, ça ira mieux". Même s'il n'était pas à 100% de ses capacités, Mathieu Duhamel, fidèle à sa réputation de renard des surfaces, a essayé de bonifier le moindre ballon touché à l'image de cette double tentative de reprise de volée à la demi-heure de jeu.
Alors qu'il fêtera ses 36 ans en juillet, le natif de Mont-Saint-Aignan n'envisage pas de raccrocher les crampons. "Tant que je peux, je continuerai à jouer. Le football, c'est ma passion. Je suis né dedans. J'ai réalisé mon rêve en devenant pro. Aujourd'hui, je prends toujours autant de plaisir". Y compris dans une division inférieure.
D'ailleurs, toutes les semaines, il donne un coup de main au club de Barentin (D1 départementale), la ville où il réside, en dirigeant un entraînement par semaine et en s'asseyant sur le banc un dimanche sur deux. "Je connais très bien le président. Ils ont quelques difficultés en ce moment. Je leur fais profiter de mon expérience". Si la retraite sportive n'est pas à l'ordre du jour, l'ex-Caennais a déjà préparé la suite. Propriétaire d'un domaine de réception à Pitres dans l'Eure (à une demi-heure de Rouen) "où l'on peut accueillir jusqu'à 250 personnes", Mathieu Duhamel devrait également intégrer la mairie de Barentin comme responsable des sports après les prochaines élections municipales du mois de mars.