Dans quelles circonstances vous retrouvez-vous à la tête de l'AS Tourlaville ?
"Suite au départ d'Arnaud Lacour (non conservé, le technicien est retourné à Pointe-Hague, R2), le club était à la recherche d'un entraîneur. De fil en aiguille, mon nom est apparu dans les discussions. Le président Cédric Titaux m'a appelé il y a environ un mois. J'avais d'autres propositions mais je n'ai pas trouvé de meilleur projet sportif que celui de Tourlaville. Pour du R1, c'est sacrément bien ficelé".
Compte tenu de votre passé, on aurait pu vous attendre dans une division supérieure...
"Ça ne me dérange absolument pas de repartir à ce niveau. A Tourlaville, les infrastructures sont de qualité avec notamment un synthétique qui vient d'être inauguré. Il y a une grosse dynamique. Les joueurs comme les éducateurs me semblent hyper motivés. Et je ne cache pas que de revenir en Normandie a pesé dans la balance".
Quels seront vos objectifs la saison prochaine ?
"L'objectif sera de faire mieux que cette année où l'équipe a fini 10e. On veut stabiliser le club en R1. Maintenant, on ne s'interdit rien. Si on doit terminer dans les cinq premiers, dans les trois premiers, à la première place... On ne va pas se gêner pour aller plus haut. L'avantage, c'est que je connais la moitié de l'effectif. Les (Jimmy) Bonnemains, (Florian) Depraute..., je les ai eus quand ils étaient plus jeunes. Après, je vais avoir un regard sur l'ensemble du club puisque je serai le responsable de l'école de foot jusqu'à l'équipe de R1".
Vous retournez dans une région, le Cotentin, que vous connaissez particulièrement bien...
"Que ce soit comme joueur ou comme coach, j'ai passé 16 ans à Cherbourg. J'ai raccroché les crampons quand Patrice (Garande) n'a plus été l'entraîneur (en 2003). Derrière, j'ai été adjoint pendant cinq saisons, successivement d'Hubert Velud, d'Hervé Renard puis de Noël Tosi avant de devenir n°1. Je suis resté quatre ans en poste : deux en CFA, autant en National. Puis Patrice m'a appelé pour devenir son adjoint au Stade Malherbe (en 2013)".
Comment avez-vous vécu ces deux dernières saisons loin des terrains ?
"Ça m'a paru une éternité. Surtout que c'est la première fois de ma vie que je me retrouvais au chômage. Comme j'habitais dans la région de Niort (où réside une partie de sa famille), j'allais voir l'entraînement des Chamois (L2) tous les matins. Les matches à domicile aussi. Ça te permet de piquer une idée à droite à gauche. Mais je suis très impatient de retrouver un banc. Ça va me faire du bien".
Avez-vous suivi l'actualité du Stade Malherbe depuis votre départ (en 2014) ?
"Oui, de très près. C'est embêtant que ça n'ait pas fonctionné derrière nous car Malherbe mérite de jouer en Ligue 1. Il a tout pour : des infrastructures, d'Ornano... Mais dans le foot, ça va vite dans un sens comme dans l'autre. Quand je vois que le club a fini 13e cette saison en Ligue 2, ce n'est pas sa place. Au minimum, ça doit être dans les cinq premiers. Maintenant, je pense que ça va revenir tôt ou tard".