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Mattéo Mendy (AF Virois) : "Je ne pense pas que je sois un pari !"

Mattéo Mendy a débarqué à l'AF Virois en provenance du SU Dives-Cabourg.

Mattéo Mendy a débarqué à l'AF Virois en provenance du SU Dives-Cabourg.

Une nouvelle saison va commencer pour l'attaquant Mattéo Mendy et, une nouvelle fois, en plus de devoir s'adonner à la préparation athlétique d'usage et à tous les réglages d'ordre tactique, le Havrais de naissance va aussi devoir apprendre à composer avec de nouveaux partenaires, à l'AF Virois en l'occurrence. C'est devenu une constante pour le joueur de 25 ans, habitué à changer de club la trêve d'été venue. "Est-ce que je suis un mercenaire ? Je suis honnête, oui et non. Partir pour partir, ça n'a jamais été mon truc", confie d'emblée l'intéressé. "Je suis désormais à Vire parce que je voulais retrouver un bon projet sportif et avoir un certain confort. Ma priorité, c'était d'ailleurs plus le côté sportif que le côté financier". Vire, que Mattéo Mendy a eu l'occasion d'affronter à maintes reprises, cochait énormément de cases et le choix n'a pas été si dur à opérer quand une invitation à rejoindre le club bocain est tombée sur la table. "Je voulais absolument être dans un club structuré et doté de bonnes infrastructures".

Formé au HAC, Mattéo Mendy sort d'une saison au SU Dives-Cabourg qu'il aurait en fait dû passer au FC Flers ; un club qu'il avait d'ailleurs déjà connu en Régional 1 lors de l'exercice 2020-2021. Cependant, en raison d'un désaccord majeur, "un gros malentendu", dixit le joueur, le club ornais et le footballeur ont mis fin à leur collaboration après deux journées de championnat, ce qui a engendré un départ express direction le SUDC où il avait aussi déjà passé la saison 2021-2022. Considérant être "un bon agent" pour lui-même, l'attaquant assure ne pas être du genre à tout accepter. Néanmoins, quand Tony Théault, le nouveau co-entraîneur virois aux côtés de son frère Robin, l'a appelé, il n'a pas eu à réfléchir très longtemps. "Je ne m'y attendais vraiment pas", reconnaît l'ancien Ossélien. "Il y a plusieurs clubs qui m'avaient contacté, en sachant que je n'avais pas forcément décidé de partir de Dives. C'est bien d'avoir toutes les offres sur la table et de te dire que tu peux choisir. Là, il y avait Vire, j'avais vraiment envie d'y aller".

Le facteur présidentiel et une ambition élevée

Outre le complexe virois, outre le duo d'entraîneur, c'est aussi la perspective de travailler avec Christophe Lécuyer, un président qu'il admire, qui a motivé Mattéo Mendy dans son choix de rejoindre le Bocage normand. "C'est un président motivé, moi, je l'adore", loue-t-il. "Ce que j'aime chez lui, c'est qu'il prend ses responsabilités, que ça marche ou que ça ne marche pas. J'aime bien ça, c'est un peu mon style, je me reconnais un peu en lui. C'est un joueur, il joue, il va nous mettre dans les meilleures conditions pour réussir. Il sait qu'il faut miser, il mise et il met la main à la patte. C'est quelqu'un de présent, il vient nous voir à l'entraînement, il est impliqué et tu n'as qu'une envie, c'est de lui rendre". L'attaquant de 25 ans a aussi conscience qu'il a mis les pieds dans l'un des clubs amateurs normands les plus développés en termes de communication, où l'on n'hésite pas à mettre les joueurs au premier plan. "C'est trop fort, mais c'est à double tranchant car si ça ne marche pas, ça va retomber sur nous. C'est pour ça qu'il faut répondre présent et récompenser les gens qui se donnent pour nous".

Sur le plan purement sportif, l'AF Virois sort d'une saison de National 2 ponctuée d'un retour par la case N3 et a enclenché un tout nouveau cycle. Si Cédric Hoarau a été remplacé par les frères Théault, sur le terrain, de nombreux postes clé ont subi des mutations. En attaque, Mattéo Mendy va notamment succéder à Arthur Dallois et Alban Bekombo, tous deux partis sous d'autres cieux. "Je ne pense pas que je sois un pari", expose le néo-Virois. "J'ai la sensation qu'on croit en moi, d'autant que j'ai prouvé sur les deux dernières saisons que j'avais le niveau N3. D'ailleurs, j'aimerais bien avoir plus". Il est vrai que dans la perspective d'une redescente, dans une saison qui s'annonce de nouveau piégeuse, Vire semble avoir placé un pari sans risque sur Mattéo Mendy, buteur régulier, qui trouve en moyenne la faille tous les trois matches. Et alors que les ambitions calvadosiennes seront mesurées, les frères Théault pourront compter sur un joueur qui n'a pas peur de rêver. "On va être attendus, on ne sait pas encore où on va se situer. Le club ne l'a pas dit, les coachs, ne l'ont pas dit, mais moi, je suis aussi venu ici pour monter en N2, c'est clair et net, je vais tout faire pour, ce serait hypocrite de dire le contraire".

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