Un premier bilan après sept journées
Pour l'AF Virois, une entame loin d'être rédhibitoire
Avec deux victoires, dont une d'entrée aux dépens de Beauvais, pour cinq défaites, l'AF Virois connaît un apprentissage du National 2 compliqué. "Au niveau comptable, c'est insuffisant", ne cache pas Cédric Hoarau alors que son équipe partage la place de lanterne rouge en compagnie de Saint-Brieuc, l'autre victime en championnat des partenaires d'Axel Flücher (J6. 1-0, le 7 octobre). Toutefois, l'heure n'est pas au catastrophisme dans les rangs bocains. "Le contenu proposé depuis le début de la saison me laisse penser qu'on sera en capacité de prendre plus de points sur les cinq prochains matches (soit d'ici la trêve de Noël). J'ai vu plus de positif que de négatif". D'ailleurs, à l'exception de la réception de Saint-Malo (revers 2-0), le club du président Christophe Lécuyer ne s'est jamais inclinée par une différence de plus d'un but. Mais pour décoller au classement, l'AFV doit gommer toutes ces erreurs qui lui ont coûté de nombreuses unités. "Des coups de pied arrêtés, des transitions de 70 mètres après des corners pour nous, des penalties... C'est rageant". Avec seulement trois longueurs de retard sur le 6e, une position occupée par l'US Granville, son futur adversaire, l'écart est, aujourd'hui, loin d'être rédhibitoire. "Les trois-quatre prochains matches seront décisifs. Il faut qu'on reste le plus longtemps possible au contact. Contre Granville, c'est un rendez-vous important car en cas de défaite, on va être relégué à six points. Ça commencerait à faire".
L'US Granville ne doit pas baisser de régime
Avec deux victoires pour autant de défaites et trois nuls, l'US Granville, 6e avant cette 8e journée, présente un bilan équilibré. "En dehors de notre faux pas à Borgo (J6. 3-1, le 7 octobre), on est dans les clous", estime Olivier Cahoreau. "Il faut se forcer à rester dans cette première partie de classement qu'on avait annoncé en début de saison". Pour remplir cet objectif, les coéquipiers de Diakari Diarra doivent se montrer plus performants hors de leurs bases, eux qui n'ont, pour le moment, gratter que deux unités à l'extérieur sur les 12 mises en jeu. "A Vire, face à un adversaire mal classé, on est dans l'obligation de prendre les trois points. On en a besoin pour éloigner certains concurrents car sinon, on se fera rattraper". Pour le coach maritime, l'USG se trouve "dans un virage important". "On a fixé le cap avec les gars. Il nous fallait trois points contre Beauvais (mission accomplie avec un succès 2-1 lors de sa dernière sortie devant son public), il nous en faut trois autres face à Vire et derrière, le maximum contre le Racing (le 11 novembre)".
Les forces en présence
A l'AFV, des absences préjudiciables sur le front de l'attaque
Depuis le coup d'envoi du championnat, Cédric Hoarau a dû composer avec son lot de blessés : Théo Epailly, Erwan Kawczynski, Alban Bekombo... "Son absence nous a été préjudiciable car il a un profil différent de nos deux autres attaquants (Erwan Kawczynski et Arthur Dallois)", indique l'entraîneur virois qui ne pourra pas, d'ailleurs, compter sur les deux derniers contre Granville ni sur Luca Boudonnet, suspendu. "Ses absences ne nous ont pas aidé même si cela n'excuse pas tout", plaide le technicien du club bocain. "On a réussi à bricoler". Alors qu'aucun nouvel élément ne sera recruté avant la trêve hivernale ; un mercato qui dépendra en partie du futur passage devant la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion), cette pénurie offensive pourrait profiter à Arthur Dallois. Muet cette saison, l'ex-avant-centre du FC Rouen n'est plus apparu dans le onze de départ depuis la réception de Saint-Malo, mi-septembre. Et si le réveil de l'attaquant virois correspondait au décollage de l'AFV.
Après le gong, l'US Granville actif sur le front du mercato
Depuis la fin de l'été, l'US Granville s'est montrée particulièrement active sur le front du mercato. Tour à tour, le milieu Mickaël Latour, l'attaquant Ibrahim Fofana et dernièrement le gardien Loïck Massé ont rejoint les rangs maritimes. Conséquence, le club manchois dispose d'un effectif étoffé, surtout qu'il est extrêmement peu touché par les blessures. Absent de longue date à la suite de son opération de la hanche, Martin Legrand se trouve actuellement en phase de reprise ; son retour est envisagé pour le début du mois de janvier. "Physiquement et mentalement, on se sent très bien", se félicite Olivier Cahoreau ; la préparation d'Arthur Marie n'y est certainement pas étrangère. Désormais, l'USG ne devrait pas enregistrer de nouveau renfort jusqu'à la trêve. "On ne va pas bouger car ça pourrait déstabiliser notre groupe", souligne l'entraîneur granvillais qui sera, néanmoins, privé à Vire de Thomas Valtriani et Paul Leherpeur, tous les deux suspendus.
Leur regard sur leur adversaire
L'AF Virois ne garde pas un très bon souvenir de Granville
Cédric Hoarau ne garde pas un très bon souvenir de la dernière fois où il a croisé la route de l'USG. Pendant la préparation, sa formation s'était inclinée 3-0. "On s'était fait fesser", se souvient-il. Pour autant, pour l'entraîneur bocain, son adversaire n'occupe pas la place qu'il devrait. "Peut-être qu'avec son recrutement un peu plus tardif que le nôtre, cette équipe n'a pas encore trouvé la bonne carburation". Pour le technicien virois, dans ce duel entre deux candidats au maintien, à l'instant T, la pression est sur les épaules granvillaises. "C'est un club qui est supérieur au nôtre, on n'a pas le même budget, pas la même expérience". Sur ce dernier point, difficile de donner tort à Cédric Hoarau. Alors que son club est promu en N2, son alter ego maritime dispute sa huitième saison consécutive à ce niveau.
L'US Granville se méfie de l'attaque varoise
C'est peu dire qu'Olivier Cahoreau se méfie de son déplacement chez le voisin normand. "C'est une équipe à prendre au sérieux, très dangereuse offensivement". Toutefois, les statistiques ne lui donnent pas forcément raison ; l'AFV disposant de la plus mauvaise attaque de la poule avec seulement sept buts inscrits. Un problème d'efficacité plus que de qualité selon le coach manchois convaincu de posséder, de l'autre côté du terrain, les armes pour déstabiliser l'arrière-garde viroise. Avec Vincent Créhin, Livio Nabab et Sofiane Hamard, il est vrai que l'USG dispose de nombreux atouts. Mais pour cela, il ne faudra pas entamer le match avec un quart d'heure de retard comme face à Chambly (J1. défaite 2-0, le 26 août) et Borgo. A chaque fois, l'US Granville avait concédé l'ouverture du score durant cette période. Ce retard initial s'était révélé rédhibitoire.
> N2. J8 - AF Virois (13e - 6 points) / US Granville (6e - 9 points), samedi 4 novembre à 18 heures au Stade Pierre-Compte.