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Après la phase de soulagement, le FC Rouen d'Axel Maraval doit retrouver son esprit conquérant

L'intersaison mouvementée, le début de saison insuffisant, les ambitions futures du club... Le gardien de but Axel Maraval aborde toutes ces question. ©Damien Deslandes

L'intersaison mouvementée, le début de saison insuffisant, les ambitions futures du club... Le gardien de but Axel Maraval aborde toutes ces question. ©Damien Deslandes

Il y a parfois - souvent même - du bon à tirer de toute situation, même négative. Prenez l'exemple d'Axel Maraval, l'ultime rempart du FC Rouen. Au sortir d'une saison 2023-2024 que son club a failli ne pas pouvoir terminer, le portier de 30 ans s'est retrouvé dans une profonde incertitude malgré son souhait de poursuivre en Normandie. Les choses ont traîné en longueur avant que le sauvetage du club centenaire ne soit officialisé cet été et, avant les réjouissances, le natif de Marseille a finalement pu se revitaliser comme jamais depuis le début de sa carrière. "C'était particulier, on ne savait pas où on allait, mais avec mon expérience, j'ai pu prendre un peu de recul sur la situation car ce sont des choses qu'on ne maîtrise pas", confie le gardien formé à l'AS Monaco. "Ça m'a finalement permis d'avoir une vraie bonne coupure et je pense qu'elle m'a été bénéfique puisque ça m'a permis d'être auprès des miens, de pouvoir profiter du soleil dans le sud. J'ai passé tout mon été là-bas et j'ai pu me régénérer pour revenir plein d'envie à l'entraînement". De toute sa vie de joueur, jamais Axel Maraval n'avait pu bénéficier d'une aussi longue période de vacances.

De tout l'effectif rouennais, l'ancien Sedanais figure assurément parmi les joueurs les plus heureux d'avoir repris la direction de la Normandie et d'avoir vu le FCR sortir de la nasse et littéralement renaître de ses cendres, comme se plaisent si bien à le dire supporters et dirigeants. Il a beau n'avoir qu'une saison dans les jambes dans la cité rouennaise, Axel Maraval est déjà profondément attaché à l'institution des « Diables Rouges ». "Je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de joueurs qui aimeraient jouer devant ces supporters-là", assure-t-il. "C'est motivant, c'est galvanisant. D'ailleurs, je pense que si les repreneurs ont choisi le FC Rouen, c'est parce qu'on leur a donné envie sur le terrain, mais aussi parce que les supporters leur ont donné envie. Je pense que c'est un peu lié". Au plus fort de la tempête, quand certains prédisaient une fin brutale au FCR, l'ex-Dunkerquois - au même titre que ses partenaires - n'a pas manqué de sollicitations extérieures. Toutefois, désireux de goûter encore à l'ambiance singulière qui accompagne chaque match des « Diables Rouges », Axel Maraval a préféré temporiser. "Il fallait laisser sa chance au club et aux nouveaux repreneurs, aujourd'hui, je me dis que j'ai bien fait".

A Nîmes, remporter le premier match de la saison

Le revers de la médaille pour le FCR, c'est finalement peut-être ce temps perdu par rapport à la concurrence féroce qui fait rage en National cette saison. La préparation n'a pas été aussi limpide qu'ailleurs, les recrues sont arrivées tardivement, et malgré une entame encourageante contre l'AS Nancy (J1. 2-2, le 16 août), les joueurs de Maxime d'Ornano ont chuté deux fois dans la foulée. Contre l'US Orléans, la semaine dernière, la défaite 2-0 à Diochon a démontré que malgré ses intentions toujours aussi offensives, l'équipe normande n'était pas au même niveau de préparation que son homologue du Loiret. "On avait envie de reprendre le championnat avec l'objectif de prendre des points, mais malheureusement, il n'a pas été atteint", constate Axel Maraval. Le portier ne veut pas chercher d'excuses, mais force est de reconnaître que le contexte des six derniers mois pèse inévitablement. "On n'est pas encore tout à fait rodés, si je peux dire, on manque un peu de liant entre nos trois lignes, mais on travaille. C'est évident qu'on a pris du retard au niveau de la prépa".

Relégable après trois journées malgré une zone rouge réduite à seulement deux strapontins à éviter absolument suite à l'éviction de Bordeaux, le FCR est dans le dur. Toutefois, il n'y a nul péril en la demeure et seul le temps, qui a manqué, va pouvoir sortir Maxime d'Ornano et ses joueurs de cette situation de départ. Ce vendredi, contre Nîmes, l'ancien club d'Axel Maraval, les Rouennais comptent bien ramener trois points qui leur feraient un bien fou. "Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on est tous des compétiteurs dans ce groupe", martèle le portier. "Mais l'objectif pour nous, ça va déjà être de gagner ce premier match".

Dans nos colonnes la semaine passée, le président Iwan Postel n'avait pas hésité à parler de montée "dès cette année". "C'est bien d'avoir un président qui a de l'ambition, ça apporte de l'enthousiasme", lui répond son gardien. "Il a une mentalité différente de la mentalité française qui fait souvent de la langue de bois. Après, depuis le terrain, je vois les choses différemment. L'objectif, ce sera de gagner, déjà, puis d'enchaîner sur des résultats. Dès qu'on aura le maintien, on pourra se permettre d'aller chercher quelque chose". On l'a compris, au FCR, ce n'est jamais que le prochain match de National qui importe pour l'heure. Si on leur avait vendu un tel leitmotiv au mois de mai, pour sûr, les supporters des « Diables Rouges » comme Axel Maraval auraient clairement signé des deux mains.

> N1. J4 - Nîmes (11e - 3 points) / FC Rouen (16e - 1 point), vendredi 6 septembre à 18 H 30 au Stade des Antonins.

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