Site icon Foot Normand

Iwan Postel : "Dans le sport, on ne vit pas dans le passé, mais dans le présent et on pense au futur"

Iwan Postel devrait communiquer l'identité du successeur de Maxime d'Ornano sur le banc rouennais ce dimanche. ©Damien Deslandes

Iwan Postel devrait communiquer l'identité du successeur de Maxime d'Ornano sur le banc rouennais ce dimanche. ©Damien Deslandes

Pourquoi avez-vous pris la décision de mettre à l'écart Maxime d'Ornano après la défaite face à Dijon ?

"C'est une décision mûrement réfléchie (il se répète), qu'on n'a pas pris en l'espace de quelques heures. On se pose la question depuis plusieurs journées. Ça fait un certain temps déjà qu'on n'est pas content des résultats, de la discipline qui règne au sein de l'équipe. On en a fait part à Maxime. On n'était pas d'accord sur tous les points. J'apprécie Maxime sur le plan humain. Le FCR peut être fier de tout ce qu'il a accompli mais je pense qu'il existe des cycles pour les joueurs comme pour les entraîneurs et j'estime qu'on est arrivé à la fin d'un cycle pour Maxime. 100 matches à la tête de l'équipe, c'est déjà pas mal".

Ne trouvez-vous pas que ce choix est un peu précipité ? Nous n'en sommes qu'à la 11e journée en championnat et le FCR n'est pas relégable (certes, à la différence de buts)...

"Je ne le pense pas. On est au tiers de la saison. Vous me dites que nous n'en sommes qu'à la 11e journée, je vous réponds que nous en sommes déjà à la 11e journée. On a repoussé cette décision autant qu'on a pu. Je ne vois pas d'amélioration. Une victoire en 11 journées, c'est plus que maigre. Le nouvel entraîneur va avoir besoin de prendre ses repères, pendant une, deux, trois journées. On a un match très difficile qui nous attend vendredi (la réception de Boulogne-sur-Mer, 4e), derrière, on a une petite pause dans notre calendrier (les « Diables Rouges » sont exempts du 7e tour de la Coupe de France le week-end des 16-17 novembre). C'est une question de timing".

Au regard de tout ce qu'il a apporté au FCR depuis trois ans avec notamment une montée en National, un parcours jusqu'en quart de finale de Coupe de France ; des résultats qui ont contribué à éviter le dépôt de bilan, Maxime d'Ornano n'aura-t-il pas pu bénéficier d'un peu plus de crédit cette saison ?

"Dans le sport, on ne vit pas dans le passé, mais dans le présent et on pense au futur. Aujourd'hui, il fallait absolument réagir. Ce sont les joueurs qui exécutent les consignes et ils ne l'ont certainement pas fait mais le chef d'orchestre, ça reste le coach. Vous savez, on peut contribuer au succès d'un club pendant 20 ans... J'ajouterais que si on a attendu jusqu'à la 11e journée, que si on a juste mis à l'écart Maxime (il n'est pas licencié), c'est parce qu'on a pensé à lui, à l'obtention de son diplôme*. On ne souhaite pas qu'il y ait de conséquence négative. C'est un diplôme que le club a financé et ça coûte extrêmement cher (40 000 €). Si on n'avait pas de respect pour Maxime, on n'aurait pas réglé la note auprès de la Fédération et on l'aurait viré avant. C'est pourquoi je pense qu'on mérite un peu plus de respect".

*Maxime d'Ornano fait partie de la promotion 2024-2025 du BEPF (Brevet d'entraîneur professionnel de football) ; diplôme indispensable pour exercer en Ligue 1, Ligue 2 et National.

Quitter la version mobile