Les joueuses de l'OC Briouze, en plus de se montrer brillantes sur le front de l'attaque, ont tout bonnement remporté tous leurs matches cette saison, Coupe de France et championnat confondus. ©OC Briouze
Alors qu'on approche petit à petit du mois de décembre, la rédaction de FOOT NORMAND continue à vous dérouler son top 20 forcément subjectif des équipes de la région les mieux entrées dans leur saison 2020/2021. Après le robuste FC Flers de Tony Rouillon pour conclure la semaine dernière, on reste dans l'Orne ce lundi pour se consacrer au 7e de notre classement : l'équipe féminine de l'OC Briouze (Régional 1). Les joueuses de Valentin Chaufray n'ont clairement pas volé leur place dans cette chronique, elles qui possèdent pour l'heure le meilleur bilan du R1 féminin normand.
Non, Briouze ce n'est pas qu'une simple gare ferroviaire anonyme du défaillant Paris-Granville au passage de laquelle, d'ailleurs, on dort le plus souvent la joue écrasée contre la fenêtre. Briouze ne se contente pas non plus de n'être que la simple terre d'accueil du populaire festival musical Art Sonic (qu'on vous conseille d'ailleurs). Non. Malgré ses 1 500 habitants, la cité ornaise fait aussi la part belle au sport à travers son club omnisports qu'est l'OC Briouze. Là-bas, le football importe mais le foot féminin peut-être même plus encore. Dans le championnat de Régional 1 de la grande Normandie, l'OCB est d'ailleurs l'incontestable curiosité de ce début de saison du haut de ses quatre succès en quatre matches (pour 22 buts inscrits) et de sa présence en cours dans les finales régionales de la Coupe de France. "On s’est dit qu’il fallait très vite bien partir pour se distancer des quatre dernières places de la poule et s'éloigner de la relégation", note Valentin Chaufray, l'entraîneur de l'équipe A et plus globalement du pôle féminin briouzain. Après s'être maintenues à la loyal au printemps malgré quelques frayeurs (l'OCB a fini 8e sur 12 dans une poule unique), rien ne laissait forcément présager que les Briouzaines écraseraient à ce point la concurrence cette saison. En championnat, battues respectivement 9-1, 3-0 et 7-1, les Avranchinaises, les Cherbourgeoises et les joueuses de Foot 50 sont pourtant tombées, impuissantes, sur un collectif détonnant. Et étonnant. "Ce début de saison s’explique par le fait qu’on n’a pas eu de recrues à intégrer", justifie Valentin Chaufray. "Tactiquement, on n’a pas eu de projet de jeu à faire découvrir aux filles, c’est une vraie valeur ajoutée". Les retours des blessées de longue date, Victoire Burel et Lucie Fontaine, ont aussi fait beaucoup de bien à un collectif amoindri offensivement sans deux gâchettes d'importance. "Elles sont presque revenues meilleures encore", sourit leur entraîneur.
Les barrages vers la D2, un rêve assumé
À l'arrivée, Briouze ne peut plus se cacher après ce début de saison enchanté. "J’avais dit que si on était dans la bonne dynamique après Foot 50, alors pourquoi pas", expose Valentin Chaufray. "Je pense que les stats parlent pour nous même si rien n’est fait. On ne peut plus dire qu’on ne pense qu’au maintien. On a battu Cherbourg, on a battu Foot 50 qui sont de belles équipes, l’Avant-Garde caennaise n’est pas au mieux. Si la première place du groupe offre de faire les barrages, ce serait con de ne pas y croire…". Le coach ornais ne croit pas si bien dire. Les quatre premières équipes de chacune des deux poules sont pour l'heure censées se disputer en poule haute les deux places synonymes de barrages pour la D2. La Covid-19 pourrait cependant bien changer la donne. Le format de la saison pourrait ainsi rendre, pourquoi pas, chaque première place directement qualificative pour les barrages. Briouze aurait alors légitimement les moyens d'y croire vu son départ canon. En attendant, la section féminine fondée voilà 15 ans savoure. D'ailleurs, comment expliquer un si bon niveau pour la section féminine d'un club si modeste (l'équipe masculine y évolue en R3) ? "La majorité des joueuses sont issues de la génération apparue avec la création du club il y a 15 ans, c’est ça qui est beau", explique Valentin Chaufray. "Elles avaient 8 ans quand ça a commencé et là où ça a bien pris, c’est que c’est une bande de copines qui allait à l’école ensemble. Elles jouaient au foot contre des garçons, elles prenaient des taules mais elles ont toujours continué à travailler. Ça a payé". Renforcé voilà deux ans par l'arrivée de la légendaire Aurore Hélie, 38 ans et ancienne de Condé-sur-Noireau où elle a connu la D1 et la D2, le groupe vit d'ailleurs aussi bien sur les terrains que le vendredi soir au bar du coin. Pour sa sixèle année saison de suite en Régional 1, l'OC Briouze semble en tout cas détenir une recette de réussite singulière que beaucoup de clubs doivent et peuvent légitimement lui envier.
Coupe de France Féminine
L'OC Briouze attend le @SMC_Feminines en finale régionale : "Ce sera très dur, les joueuses veulent vraiment les maillots en Coupe de France. Elles seront revanchardes après l'élimination contre Foot 50 l'an passé", explique le coach Valentin Chaufray. pic.twitter.com/JPlcC8jTmI
— Aurélien Renault (@aurelrnlt14) November 23, 2020
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