Durant la campagne de matches de préparation, le Stade Malherbe a affiché des maux identiques à l'exercice précédent. Tout d'abord, avec une défense trop souvent prise dans son dos, notamment lorsque son bloc est positionné haut ; la quasi-totalité des buts adverses provenant de ballons dans la profondeur mal négociés par le collectif « Rouge et Bleu ». Avec l'association Jonathan Rivierez - Anthony Weber, la lenteur de la charnière centrale constitue un handicap loin d'être évident à combler. "On doit être vigilants pour voir si le porteur est cadré ou pas. Il y a aussi des choses à gommer sur notre placement", convient Jonathan Rivierez qui assume sa part de responsabilités. Le capitaine du SMC en appelle à plus de concentration.
"On s'est fait prendre par ma faute, par notre faute à tous les quatre derrière. Il y a des matches où je dormais, où on dormait". Face au Mans, le week-end dernier (succès 1-0), le club normand a présenté un bloc, plus bas par séquences, beaucoup plus compact. "J'avais envie de voir mon équipe difficile à bouger, difficile à contrarier", lance Pascal Dupraz, partiellement rassuré par la prestation de ses hommes dans ce secteur. Mais ce qu'ils ont gagné en solidité au MMArena, les Caennais l'ont perdu en créativité. Preuve, s'il en est besoin, que l'équilibre d'une formation demeure fragile. Alors que son animation offensive avait montré des signes de progression intéressante contre Amiens une semaine auparavant (victoire 2-1), l'attaque malherbiste a proposé un visage pour le moins poussif (c'est un euphémisme) dans la Sarthe.
"Il y a trop d'erreurs techniques. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas : une course, une passe, un contrôle, une touche de balle intempestive...", peste le coach savoyard tout en espérant que ses joueurs prennent (enfin) confiance en eux. "Quand on a confiance en soi, on gagne du temps. Et le temps, c'est l'allié du footballeur". A l'exception de Kelian Nsona et de Caleb Zady Sery, le profil similaire de la plupart des offensifs normands (Yacine Bammou, Benjamin Jeannot voire Nicholas Gioacchini) ne favorise pas non plus une très grande variété. "On a beaucoup d'attaquants axiaux", reconnaît le technicien caennais. "Autant les faire jouer ensemble même si c'est compliqué d'évoluer avec trois avant-centres. A force, ils vont se marcher dessus. Du coup, chacun doit accepter certains compromis ; ce que les garçons font très bien pour le moment". Espérons pour les supporters « Rouge et Bleu » que cela perdure.
Avant la reprise de la @Ligue2BKT, focus cette semaine sur le @SMCaen Avant-dernier volet de notre série consacrée au style de jeu de l'équipe de @CoachDupraz Une formation qui doit trouver l'équilibre entre la solidité défensive et la créativité offensivehttps://t.co/ZqIYsEMwnr
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) August 20, 2020