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À l'aube de 2021/2022, le CA Lisieux attend son heure

Le CA Lisieux a quitté le 6e échelon national il y a 10 ans mais a des raisons de croire en des lendemains plus radieux. ©X. Lejeune

Le CA Lisieux a quitté le 6e échelon national il y a 10 ans mais a des raisons de croire en des lendemains plus radieux. ©X. Lejeune

Une agglomération de plus de 20 000 habitants, des installations à faire pâlir tous ses rivaux, un soutien municipal colossal, une histoire longue comme le bras mais une équipe fanion écartée des plus hauts niveaux régionaux depuis près de 10 ans maintenant : voilà la paradoxe que nourrit le Club Athletic Lisieux Pays d'Auge. "On aimerait bien retrouver le R1, évidemment, c'est clairement notre but actuel", affirme le co-président Lilian Lebarbey, déjà au club lors des années D3. "En R2, je pense qu'on est le club qui a le plus de spectateurs, on a aussi la chance de jouer le samedi soir." "L'objectif, c'est au minimum de jouer en Régional 1", confirme son collègue Xavier Lejeune. "La saison prochaine, on va s'atteler à monter, on va saisir toute une opportunité même si je crois qu'il y a des prétendants".

"L'objectif, c'est au minimum de jouer en Régional 1"

Alors que la Covid-19 est venue faire des ravages, on peut imaginer le CA Lisieux comme une de ses victimes de choix. L'équipe A était en effet première de sa poule lorsque tout s'est arrêté. Après seulement trois matchs, il est vrai. Les Lexoviens avaient tout de même peut-être un coup à jouer. "On n'est pas parti bien loin dans la saison", glisse Xavier Lejeune. "La dynamique était bonne mais on ne serait peut-être pas allé au bout".

Bien qu'ayant son équipe fanion éloignée de la division où elle devrait certainement évoluer, le CA Lisieux demeure une référence en région Normandie. "Notre but à nous reste de former des jeunes", expose Lilian Lebarbey. "Nous avons des éducateurs adéquats, nous disposons de trois salariés à 35h, un à 20h. Nous avons 5 emplois civiques ainsi que 2 BP JEPS. Toutes nos équipes évoluent au niveau ligue et je pense que de ce côté-là, le club est reconnu pour sa formation". Si d'aventure l'entraîneur Antoine Husson parvient la saison prochaine à faire grimper l'équipe fanion en Régional 1, il ne fera que ramener de la lumière sur un club qui tourne bien loin des projecteurs. "Après, c'est une politique", assume Lilian Lebarbey. "Nous avons un budget de 328 000 euros et on peut choisir de tout miser sur nos équipes séniors et envisager le N3. Mais dans ce cas, on ne s'occupe plus de nos gamins".

Les yeux dans Lisieux

Le co-président et historique du club ne sous-entend toutefois pas que le club n'espère pas, bien sûr, retrouver le National 3 dans quelques années. Alors que les équipes premières font de véritables porte-étendards de la santé des associations sportives, elles représentent aussi plus globalement le dynamisme des villes dont elles dépendent. Et ça, la municipalité lexovienne l'a bien compris. "Il est certain que la place du club n'est pas en R2 ! ", clame la maire-adjointe en charge des sports Corinne Lejeune. "Il y a de bons entraîneurs, ils sont bien encadrés. Je leur ai d'ailleurs dit que la montée en R1 était le minimum qu'ils puissent nous offrir". Bien que jonglant avec un large tissu sportif, la ville de Lisieux a dernièrement accordé une subvention annuelle de 88 000 euros à son club de football. "Pour un club de R2, je reconnais que c'est pas mal", déclare Lilian Lebarbey.

"Il y a une vraie attente de la part de la municipalité"

Niveau football, la ville de Lisieux est d'ailleurs désormais pourvue de deux outils attractifs, et non des moindres. "La Ligue de Football de Normandie s'est implantée (en 2019), le Pôle Espoir est arrivé (en 2020), donc dans un futur proche, ça peut nous apporter un plus sur le plan sportif. C'est pour ça qu'il nous faut accrocher le Régional 1 assez rapidement", observe Xavier Lejeune.

En termes d'infrastructures, le CA Lisieux dispose de 5 terrains en herbe, d'un terrain synthétique, d'un gymnase acheté il y a 3 ans et même d'un bus de 55 places. Difficile de trouver mieux dans la région dans des clubs similaires. Reste, encore une fois, à transformer l'essai. "Il y a une vraie attente de la part de la municipalité, on les accompagne, nous sommes très présents", explique Corinne Lejeune qui va souvent au contact des clubs de sa ville. "On a le souhait de voir Lisieux rayonner à travers ses clubs, il faut viser plus haut". Dans une ville où l'offre sportive est conséquente, le football n'est pas en reste et le CA Lisieux, seul club lexovien depuis la fusion du FC Lisieux avec l'US Moyaux en 2018, devra trouver son  point d'équilibre entre former des jeunes footballeurs et s'implanter définitivement dans l'élite régionale. Et si un nouveau chapitre s'ouvrait dès l'année prochaine ?

Aurélien RENAULT

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