Avec Lens, Dieppe a tiré le gros lot

Le tirage au sort du 8^e tour de la Coupe de France a réservé du lourd, du très lourd pour les  sept représentants normands encore en lice. A commencer par le FC Dieppe (8^e de N3) qui aura le privilège de recevoir le RC Lens, leader de L2, pour le plus grand bonheur de Guillaume Gonel. "On est forcément heureux. Lens, ses supporters, ses valeurs, le football nordiste..., une belle fête s'annonce. C'est le tirage que je voulais déjà au tour précédent. Ça s'était joué à deux boules", rappelle le coach des Harengs qui ne cache pas déjà une certaine effervescence. Pour la première fois depuis janvier 2013 et la venue du FC Nantes (élimination 3-2), une équipe professionnelle se rendra à Dasnias. "On avait fait 4 500 spectateurs à l'époque. On ne devrait pas en être loin".

Le FC Dieppe qui ne sera pas le seul club de la région à accueillir une Ligue 2. Toujours en tête de sa poule de N2, le FC Rouen sera opposé à Diochon à la lanterne rouge orléanaise. Un rendez-vous qui sera forcément particulier pour un homme : Didier Ollé-Nicolle. Durant l'exercice 2012-2013, l'actuel entraîneur de l'USO avait conduit les « Diables Rouges » à la montée en L2. Une accession qu'ils n'avaient pu honorer à l'époque ; la faute à une sanction de la DNCG (retrait de trois points) avant que le FCR ne dépose le bilan quelques semaines plus tard. "On essaiera d'être à la hauteur de l'événement", souffle l'entraîneur David Giguel.

Pour Gonfreville (avant-dernier de N3), de retour à ce stade de la compétition après 27 ans d'absence (!), la tâche sera aussi relevée avec la réception de Créteil-Lusitanos, 10^e de National 1. "C'est vrai que du très costaud nous attend. Maintenant, c'est une belle fierté d'affronter une N1 à domicile. Quitte à choisir, je préfère recevoir une grosse écurie plutôt que d'affronter un adversaire moins prestigieux mais à l'extérieur", indique Rachid Hamzaoui, le technicien de l'ESMGO. "C'est une récompense pour tout un club, pour ses éducateurs, ses bénévoles... On veut en faire profiter tout ceux qui nous suivent toute la saison".

Christophe Taine en terrain connu en région parisienne

Non retenu pour se rendre en Guadeloupe ou à La Réunion malgré deux chances sur trois d'être tiré, Evreux (3^e de N3) devra particulièrement se méfier de son déplacement à Linas-Montlhéry, co-leader de son groupe de Régional 1 à égalité avec Aulnay-sous-Bois et Sénart-Moissy. "Pour avoir officié en région parisienne (au Paris FC en N1 et à Fleury en N2), je connais très bien le niveau du R1 en région parisienne. Il est très relevé. J'ai beaucoup de respect pour ce championnat. Et je sais que Linas-Montlhéry est un club qui travaille bien", se montre prudent Christophe Taine, le coach de l'EFC 27.

Configuration identique pour l'US Granville (4^e de N2) qui se rendra dans le Finistère pour défier Plabennec, cinquième de sa poule de N3. "Comme je le dis souvent, ça aurait pu être pire. On aurait pu tomber sur une Ligue 2 ou sur une National. Maintenant, on ne joue pas à domicile ; ce qui peut avoir un impact important", reconnaît Johan Gallon, l'entraîneur des maritimes. "Et Plabennec est réputé pour ses parcours en coupe (1/16^e de finaliste en 2013, 1/8^e en 2010)".

Comme au tour précédent, Quevilly-Rouen et le Stade Malherbe (respectivement 15^e de N1 et 14^e de L2) chercheront, eux, à faire respecter la hiérarchie. Mais attention, le niveau de difficulté sera plus élevé. Vainqueurs sur la plus courte des marges de Cambrai (R1), les joueurs de Manu Da Costa se rendront à Prix-lès-Mézières, deuxième de son groupe en N3 derrière la réserve du FC Metz. De leur côté, les protégés de Pascal Dupraz se déplaceront à Chartres, dauphin de Rouen en N2 et candidat à l'accession à l'étage supérieur. A noter que s'il franchit l'obstacle Montlouis (N3) en match en retard du 7^e tour, ce samedi 23 novembre, Vire accueillera Versailles, pensionnaire de N3.