Ils y ont cru jusqu'au dernier moment. Alors qu'il ne restait plus que quatre boules à dévoiler dans leur chapeau, les Gonfrevillais ont prié très fort pour hériter du PSG. "Pour tout ce que ça représente dans le football français", souligne Rachid Hamzaoui. Mais le sort en a décidé autrement. Au lieu d'accueillir Neymar, Mbappé, Di Maria et toutes les stars parisiennes, l'ESMGO, en difficulté en championnat (1V-9D) mais auteur d'un magnifique performance en sortant Créteil-Lusitanos (N1) au 8e tour (5-2 après prolongation), se déplacera... à Saint-Brieuc, solide troisième de N2, pour le premier 1/32e de finale de son histoire.
"Est-ce que je suis déçu ? Non, c'est un bien grand mot même si c'est vrai qu'on se trouvait à un tirage de tomber sur le Paris Saint-Germain", se montre philosophe le coach gonfrevillais. "Le regret, c'est de jouer à l'extérieur. Maintenant, on se battra pour réaliser un nouvel exploit". En termes d'exploit, le FC Rouen (N2) et le FC Dieppe (N3) en connaissent un rayon. Vainqueurs de deux formations de L2 ce week-end, respectivement Orléans (1-0) et Lens (2-1), les « Diables Rouges » et les Harengs devront encore se sublimer puisqu'ils défieront deux écuries de Ligue 1 avec Metz et Angers.
Une confrontation contre les Lorrains qui n'évoque pas de bons souvenirs à David Giguel. "J'ai déjà affronté Metz en 32e de finale (en 2001). A l'époque, j'étais joueur à Dieppe", raconte l'entraîneur du FCR. "Il y avait eu un brouillard de fou. Du milieu de terrain, on ne voyait pas le but adverse. La rencontre n'aurait jamais dû aller à son terme. Mais dans le camp d'en face, il y avait un personnage important du football français (Carlo Molinari, ex-président emblématique des Grenats) qui avait fait pression sur le corps arbitral", se rappelle l'entraîneur rouennais.
Le FC Dieppe recevra, bel et bien, à Dasnias
De leur côté, les hommes de Guillaume Gonel ne sont pas prêts de redescendre de leur nuage. "Après avoir battu Lens, le deuxième de Ligue 2, un club mythique, on va accueillir le SCO d'Angers, une Ligue 1, classée dans la première partie de tableau (9e ex aequo), avec un coach (Stéphane Moulin) présent depuis plus de 20 ans (exactement depuis 2005)", n'en revient pas le technicien dieppois qui avait effectué le déplacement jusqu'au Roazhon Park à Rennes pour assister à ce tirage au sort. Et que les supporters de la ville aux quatre ports se rassurent, ce premier 1/32e de finale de leur club favori depuis 2013 (et une élimination 3-2 contre Nantes) se tiendra bien à Dasnias.
A l'inverse, les deux autres représentants régionaux évolueront loin de chez eux. Pour son quatrième 1/32e de finale sur les cinq dernières saisons, l'US Granville (N2) se rendra à Versailles, tombeur de Vire au tour précédent. Pour recueillir des informations sur son futur adversaire, Johan Gallon pourra compter sur la solidarité normande tout en se tournant vers Jordan Blondel et Réda Lamrabette ainsi que son directeur général, Laurent Boulouard, présents dans les tribunes de Pierre-Compte ce dimanche.
"Cette équipe ne s'est pas imposée 3-0 par hasard. Elle est première de sa poule après avoir terminé deuxième l'an passé. Elle a l'ambition de monter", décrypte le coach maritime qui entend bien mettre tous les atouts de son côté pour poursuivre l'aventure. En témoigne, la date de reprise fixée au 27 décembre ! Le Stade Malherbe retrouvera, lui, le chemin de Venoix trois jours plus tard (le 30) pour préparer au mieux son déplacement à Guichen, lanterne rouge de son groupe de N3. "Ça nous évite un long déplacement (une vingtaine de kilomètres au sud de Rennes). Pour le reste, on saura après le match si c'était un bon ou un mauvais tirage", lance le coach Pascal Dupraz. Réponse pour le SMC comme pour les autres clubs normands les 4-5 janvier.
Le tirage au sort des 1/32e de finale de la Coupe de France
> Saint-Brieuc (N2) - Gonfreville (N3)
> FC Rouen (N2) - Metz (L1)
> FC Dieppe (N3) - Angers (L1)
> Versailles (N3) - Granville (N2)
> Guichen (N3) - SM Caen (L2)