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Avec Vincent Laigneau, La MOS espère apporter ce supplément d'expérience pour monter en N3

Après Thierry Moreau, David Caillard, Cédric Hoarau, Frank Dechaume et Tony Théault, Vincent Laigneau est le sixième entraîneur de Thierry Deslandes en 13 ans de présidence. ©La Mos

Après Thierry Moreau, David Caillard, Cédric Hoarau, Frank Dechaume et Tony Théault, Vincent Laigneau est le sixième entraîneur de Thierry Deslandes en 13 ans de présidence. ©La Mos

A l'heure des présentations, lundi soir, dans le club house du Stade Joseph-Déterville, Vincent Laigneau n'était pas complètement dépaysé. Et pour cause, pour la troisième fois dans sa longue carrière d'entraîneur, il s'installe aux commandes de La Mos. Et même si ses deux précédents passages commencent à dater un peu (1988-1993 puis 2001-2002), de nombreux visages lui sont familiers. A commencer par celui de son président, Thierry Deslandes qui fut l'un de ses gardiens à la fin des années 1980 et au début des années 1990. "Même quand je suis revenu en 2001, Thierry était le n°2 lorsqu'on a affronté Issy-les-Moulineaux au 8e tour de la Coupe de France", se remémore le technicien. Malgré l'élimination de son équipe ce jour-là, ça n'en reste pas moins l'un de ses meilleurs souvenirs avec le club caennais. "Ce fut une fête extraordinaire". Désormais, Thierry Deslandes et Vincent Laigneau vont essayer de se construire de nouveaux souvenirs.

Les deux hommes ne s'en cachent pas : sans que cela ne vire à l'obsession, ils aspirent, à moyen terme, à accéder en National 3. "Je suis intimement convaincu que ce club doit se positionner à ce niveau", affirme l'ex-coach d'Alençon, prenant comme exemple à suivre le voisin de l'ASPTT. Depuis quelques temps, La Mos tourne autour de cet objectif sans parvenir à ses fins à l'image de cette 3e place frustrante cette saison après avoir réalisé la course en tête jusqu'à la mi-mars. Pour autant, dans les rangs « Rouge et Gris », on ne désespère pas d'y arriver. Il faut dire qu'avec une moyenne d'âge de 21 ans pour le groupe évoluant en Régional 1, les dirigeants maladiens ont toutes les raisons de croire à des lendemains radieux.

Renforcer cette pépinière de talents avec quelques cadres

Ces 12 derniers mois, plusieurs espoirs se sont imposés dans le onze de départ de Tony Théault, le technicien à l'époque parti à Vire. Il s'agit du défenseur central Sasha Deslestre (U18), du prolifique milieu Crespo Keita (U17) et ses 11 buts en championnat ou encore de son homonyme, l'attaquant Mohamed Keita (U19, aucun lien de parenté entre les deux) qui a également fait trembler les reprises à sept reprises en R1. Autant d'éléments prometteurs qui vont être appelés à confirmer leur bonne première expérience dans le monde senior. "Quand tu regardes la photo de notre équipe composée de beaucoup de jeunes, quand tu sais que nos U18 terminent à un point de la montée en national... Tu te dis que si à l'avenir, on travaille bien, on ne perd pas trop de joueurs, on se consolide avec de l'expérience et de la maturité, on doit être en mesure de faire mieux", estime le président Thierry Deslandes.

C'est pourquoi Vincent Laigneau vise l'apport de plusieurs cadres (entre trois et cinq) pour renforcer son collectif. "Pour sortir de cette DH (l'ancienne appellation du R1), il faut trouver cet équilibre entre la jeunesse, l'ADN de ce club, et les joueurs expérimentés qui permettent de surmonter les périodes creuses. C'est peut-être ce qui a manqué cette saison", analyse le manager sportif de La Mos qui a une idée précise de qui peut prétendre à ce statut de cadre. "Un joueur qui a disputé, au moins, une cinquantaine de matches en N3". Le capitaine Romain Hirèche, qu'il a bien connu à l'US Alençon, correspond à cette définition. De même que son fils, Nathan, en provenance comme lui de l'USA et qui l'a devancé de quelques jours pour rejoindre les « Rouge et Gris » sans savoir, au moment de sa signature, qu'il retrouverait son entraîneur de père sur le banc. Pour le coach maladien, prétendre à l'accession à l'étage supérieur passe aussi par un changement d'état d'esprit. "Quand tu es en R1, tu es dans une sorte de confort. Pour aller en N3, cela requiert certaines exigences sur le plan individuel. Les joueurs doivent en prendre conscience", prévient un Vincent Laigneau parfaitement placé pour savoir de quoi il parle.

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