Son arrivée comme n°2 au SU Dives-Cabourg
"Je suis l'adjoint de Philippe. C'est lui le n°1"
"J'ai remis le K-Way. J'ai fait toutes mes séances sous la flotte. C'est aussi ça le charme du foot". Cinq mois et demi après son dernière rencontre à la tête de l'AG Caen, sur la pelouse du SU Dives-Cabourg à l'époque, Julien Le Pen va de nouveau s'asseoir sur un banc de N3. A une différence près toutefois, ce n'est pas comme n°1 que le technicien renoue avec son métier mais en tant qu'adjoint de Philippe Clément, au SUDC. Un poste qu'il occupe depuis deux semaines. "J'anime les séances aux côtes de Philippe, je les mets en place en fonction de son projet de jeu. Je suis aussi en charge de la vidéo, de l'analyse des matches de Dives comme de ceux de nos adversaires. Je pense que c'est un plus que je peux apporter à l'équipe", explique celui qui a été baigné pendant de nombreuses années dans l'univers d'United Managers.
Si l'arrivée de Matthieu Chevreau cet été avait jeté un trouble sur la répartition des responsabilités au sein du club divais ; un trouble qui n'a jamais été résolu, débouchant d'ailleurs sur le départ de l'ex-entraîneur du FC Saint-Lô à la mi-septembre, les rôles sont, cette fois-ci, clairement définis. "Je fais partie du staff au même titre qu'Arthur Marie, le préparateur physique, et Antoine Guyot, le responsable de la réserve (R3). Je suis l'adjoint de Philippe. C'est lui le n°1. Le groupe et les joueurs en ont besoin", estime Julien Le Pen qui assure ne pas s'être projeté sur l'avenir à long terme. "Je me suis engagé jusqu'à la fin de la saison. On n'a pas discuté de l'après. Avec Dives, mon objectif est d'apporter ma pierre à l'édifice en contribuant au maintien du club au niveau national". Avec seulement quatre points en sept sorties synonyme d'avant-dernière place, le défi s'annonce immense, surtout dans un exercice avec cinq relégations.
Ses retrouvailles avec l'Avant-Garde
"Je sais ce que le club m'a apporté"
Clin d'œil du calendrier, c'est contre l'AG Caen, ce samedi, que Julien Le Pen démarre sa mission au SU Dives-Cabourg en compétition officielle. Forcément, une confrontation chargée en émotions pour le principal concerné. "C'est vrai que ça va me faire bizarre, je ne vais pas aller dans le même vestiaire, m'asseoir sur le même banc de touche. Comme je le disais à Philippe, c'est la première fois depuis 15 ans que j'enfile un autre survêtement que celui de l'Avant-Garde. C'est une page qui se tourne, un nouveau chapitre de ma vie qui s'ouvre. Maintenant, je relativise ce retour, ce n'est pas comme si j'étais n°1", souligne le technicien qui va retrouver avec plaisir le Stade de Venoix. "Venoix, ce sont mes week-ends, enfin un sur deux, ces cinq dernières années. C'est un stade que j'apprécie énormément".
Alors que la fin de son mandat avec l'AG Caen a été, pour le moins, mouvementée*, le nouvel adjoint de Philippe Clément ne ressent "aucune amertume" vis-à-vis de son ancien club. "Je sais ce qu'il m'a apporté. J'ai gardé des bons contacts avec les dirigeants, les joueurs... J'ai quand même la fierté d'avoir fini sur un maintien en N3. J'ai quitté l'équipe au niveau où elle avait été promue sous ma direction".
*Mis à pied début janvier après une lourde défaite face à Vire (6-1), avec l'ensemble de son staff, Julien Le Pen avait repris les rênes de l'équipe, après un intérim d'un mois et demi assuré par Félix Legras, à l'époque responsable de la réserve et aujourd'hui, adjoint d'Olivier Meurillon, le nouveau coach de l'Avant-Garde. Alors qu'il devait au départ former un binôme avec Stéphane Bernard, Julien Le Pen avait fini la saison seul aux commandes ; l'ex-n°2 de Pascal Dupraz au Stade Malherbe ayant quitté le navire caennais au bout d'une semaine pour prendre la direction de Rumilly-Vallières (N2).
Six mois bien occupés
"C'est appréciable de prendre du recul mais il ne faut pas tomber dans l'oubli"
Entre son départ de l'Avant-Garde et sa nomination comme adjoint au SU Dives-Cabourg, Julien Le Pen n'a pas vraiment eu le temps de s'ennuyer. Tout d'abord, en consacrant du temps à sa famille. "J'avais promis à ma compagne (Hélène) et à mes trois enfants (Elouan, Malo et Côme) qu'on partirait en vacances ensemble. C'est aussi pour cette raison que j'ai refusé certaines propositions. Je savais que je ne reviendrais dans la région qu'autour du 20 août", indique le technicien qui a également ressenti le besoin de souffler cet été. "Même si je suis un jeune coach (37 ans), ça faisait 16 ans que j'entraînais sans interruption dont dix à la tête de l'équipe première. Ça fait du bien de partir sans penser pour une fois à la reprise".
S'il est resté salarié de la structure United Managers jusqu'à la mi-octobre, Julien Le Pen a dispensé de nombreuses formations depuis son retour dans la région : à la Ligue de Normandie, à l'UFR Staps, au Stade Malherbe (pour le BMF en apprentissage)... "J'apprécie de transmettre", confie celui qui s'est découvert, comme de nombreux adeptes du ballon rond, une passion pour le padel, ce sport de raquette dérivé du tennis. Titulaire du DES depuis la saison passée ; un diplôme lui permettant d'exercer jusqu'en N2, Julien Le Pen ne boude pas son plaisir de renouer avec les terrains de foot, via la proposition de Philippe Clément. "C'est appréciable de prendre du recul mais il ne faut pas tomber dans l'oubli". Pour le prochain exercice, après la parenthèse divaise, il est quête d'un nouveau projet. "Un projet où on me laissera le temps de travailler sachant que même chez les amateurs, c'est de plus en plus rare. L'expérience de la saison dernière m'a montré ce que je ne veux plus".
> N3. J9 - AG Caen (1er - 17 points) / SU Dives-Cabourg (13e - 4 points), samedi 26 novembre à 18 heures au Stade de Venoix.