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En envoyant Malherbe au tapis, les féminines de la Mos signent l'exploit de cette Coupe de France

En finale régionale de la Coupe de France, les filles de la Mos tenteront de poursuivre leur chemin, contre l'AS Villers, promue en R1 cette saison. ©La Mos

En finale régionale de la Coupe de France, les filles de la Mos tenteront de poursuivre leur chemin, contre l'AS Villers, promue en R1 cette saison. ©La Mos

On peut affirmer sans trop risquer de se tromper que pas un observateur n'aurait parié, ne serait qu'un euro, sur les joueuses de La Mos avant le coup d'envoi de leur confrontation face à leurs homologues de Malherbe. "Nous, dès le tirage au sort, on y croyait. On s'est dit qu'on avait quelque chose à jouer", prend comme contre-pied Lou Jeanne, la capitaine des « Rouge et Grise ». Et les protégées du coach Enzo Larchevêque ont bien fait d'avoir confiance dans leur potentiel. Et pour cause, devant un public bien plus nombreux qu'à l'accoutumée pour voir « ses » filles, elles ont signé un exploit retentissant, comme seule la Coupe de France en engendre. Car si sur le papier, les deux équipes ne sont séparées que par deux divisions (R2 / D3), la différence, compte tenu de la spécificité du football féminin, est censée être bien plus colossale. A titre de comparaison, c'est presque l'équivalent chez les garçons d'une formation de R3 éliminant un pensionnaire de N3. C'est vous dire la portée de cette performance !

Certes, Chloé Charlot, du côté du SMC, avait procédé à un turnover au sein de son effectif, laissant certaines cadres au repos (Emmeline Mainguy, Juliette Arthur, Morgane Hauvet...) pour donner du temps de jeu à des jeunes joueuses (Noémie Alexandre, Anastasia Deminguet, Flavie Besnard) ou en relancer d'autres (Eva Lauret, Aurélie Abossolo). Et les Maladiennes valent largement plus que le championnat dans lequel elles évoluent avec notamment plusieurs recrues arrivées cet été dont de nombreuses filles passées dans les rangs « Rouge et Bleu » (Manon Leclerc, Charlène André, Maëlle Geneviève, Dalya Aït Gougam, Maud Papillon). "On est candidate à la montée en R1", ne se cache pas, d'ailleurs, Lou Jeanne. Avec trois victoires en autant de journées, 15 buts marqués pour seulement deux encaissés, cet objectif semble relativement bien parti. Mais de là à imaginer que les Malherbistes mordraient la poussière sur le synthétique de Déterville...

Menées 2-0 dès le retour des vestiaires !

Surtout au regard du scénario. Car après 47', c'est la bande à Chloé Charlot qui menait 2-0 avec des réalisations de Lisa Bugna et Lyna Benaïssa ! "Tant qu'on n'a pas entendu le coup de sifflet final, ce n'est jamais fini, surtout avec la Mos", prévient la capitaine des « Rouge et Grise », parfaitement placée pour savoir de quoi elle parle. Grâce à un doublé de Justine Vérolle, débarquée du CA Lisieux à l'intersaison, les locales sont revenues à hauteur à l'heure de jeu. "A ce moment-là, on a repris l'espoir". Un espoir de courte durée puisqu'à deux reprises Lilou Debaecker a redonné l'avantage à Malherbe. Mais à chaque fois, les Maladiennes ont trouvé les ressources nécessaires pour égaliser (4-4), par Juliette Conflant puis Serena Vicente, poussant leur adversaire à une séance de tirs au but. "On s'est dit que pour nous, c'était déjà une victoire".

Mais le plus beau restait à venir. "On avait travaillé les tirs au but à l'entraînement. On ne partait pas dans l'inconnu", révèle Lou Jeanne. Une belle inspiration. Et avec deux parades de la gardienne Charlène Rousseau, dont une sur la dernière tentative de Lisa Bugna, les « Rouge et Grise » ont envoyé au tapis leur prestigieux voisin. "On a fait preuve de détermination, on a été solidaires. Eliminer une D3, un gros club, Malherbe... Quand on s'est qualifiées, tout s'est un peu mélangé", n'en revient presque pas la toute jeune capitaine de la Mos, du haut de ses 19 ans, avant de rendre hommage à son coach. "Si on a réussi cet exploit, c'est grâce à Enzo (Larchevêque, dont c'est la troisième année à la tête de la section). Il est tout le temps positif, il nous motive sans cesse". Leur billet pour la finale régionale de la Coupe de France en poche, les Maladiennes ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. "On veut continuer sur notre lancée". Prochaine étape (dimanche 3 novembre) : l'AS Villers, promue en R1. Pas de quoi faire peur à Lou Jeanne et à ses coéquipières.

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