Jusqu'alors, la saison de l'USON Mondeville en Régional 1 n'a rien eu d'un long fleuve tranquille. En coulisses comme au sein de son équipe première, les changements ont été conséquents et les événements nombreux. La nomination surprise de Johan Gallon au poste d'entraîneur l'été dernier ou le départ précipité du co-président Cyril Deloffre en sont quelques exemples. Tout cela renvoie actuellement à une vérité sportive saillante : l'équipe première joue et va jouer sa survie au sixième échelon national ces prochaines semaines. "Les choses ont été plus compliquées", reconnaît Bryan Botuly (25 ans), Mondevillais depuis une saison et demie. "Me concernant, j'ai commencé cette saison un peu dans le flou, le coach pourra en témoigner, voulant me concentrer sur ma vie personnelle, je n'étais pas loin d'arrêter le foot".
Finalement, l'attaquant passé par le centre du formation du Stade Malherbe et de l'Amiens SC s'est laissé convaincre de continuer au club, quelques mois après s'être sauvé dans les ultimes journées (le club avait terminé 7e, à quatre points du 11e). "On a perdu des joueurs et donc, on a eu un nouveau groupe, on a connu un changement de coach, c'est presque comme si on était reparti de zéro. C'est donc encore plus compliqué que la saison dernière". Dans un championnat en mode révolution qui renverra cinq équipes au niveau inférieur, l'USONM est donc partie avec du retard sur de nombreux concurrents. Et bien qu'il ait fait ses preuves au niveau National 2, Johan Gallon n'a pas de baguette magique. "Il a fallu assimiler les tactiques du coach au début mais il a dû remarquer qu'il y a du mieux, que tout le monde est beaucoup plus investi".
Une victoire pour sortir de la zone rouge
A mi-championnat, Mondeville apparaît dans la zone de relégation mais se voit offrir une opportunité en or, vendredi, de s'extirper du rouge à l'occasion d'un match en retard contre la réserve de l'US Alençon. Quelques jours après avoir fait trembler Flers malgré une défaite cruelle (2-1) à l'arrivée, les joueurs de la banlieue caennaise sont prêts pour le combat. "Tous les matches sont importants mais ils le sont encore plus quand on joue un concurrent direct", juge Bryan Botuly, en référence au fait que la « B » Alençonnaise ne figure que deux points derrière. "Il ne faut pas avoir la pression, c'est du foot avant tout. Si on y va comme à Flers, on gagnera automatiquement, on ne perdra pas." A demi-mot, l'ex-joueur de Linas-Montlhéry (N3) croit dur comme fer au maintien de son équipe.
Depuis deux matches d'ailleurs, il a hérité du brassard, preuve de la confiance que lui accorde son coach et des responsabilités qu'on souhaite lui faire prendre. "L'idée, c'est de montrer aux autres et surtout à moi-même qu'il faut y aller et ne pas se cacher derrière l'autre". Né en région parisienne, Bryan Botuly avait subi le spleen post-formation du joueur qui n'a hélas pas signé professionnel. "Ça m'a touché mais c'est normal, quand tu sais que tu as toujours été surclassé et que tu as montré tes qualités". Un temps éloigné du football, principalement lors de la saison 2016-2017, le joueur de 25 ans joue avant tout par plaisir et n'a pas fait de plans sur la comète. Ses futurs efforts, il compte les faire avant tout pour Mondeville. "Alençon peut être un match référence", croit-il. "Ça peut vraiment nous faire basculer !"
> R1. J13 (match en retard) - USON Mondeville (11e - 10 points) / US Alençon « B » (12e - 8 points), vendredi 10 février à 20 H 30 au Stade Michel-Farré.
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