Lorsqu'il a posé ses valises à l'US Mesnil-Esnard Franqueville en 2016, le milieu relayeur Alexis Angrand était à la recherche d'un club familial où il puisse se sentir à son aise et vivre de bons moments de football. 7 ans plus tard, le joueur de désormais 32 printemps est toujours fidèle au poste au sein du club de la banlieue rouennaise où il a récemment été nommé capitaine. Il ne regrette ainsi aucunement sa décision d'avoir opté pour l'USMEF. "Avec Maxime (Landrin, désormais entraîneur), on est arrivé tous les deux en même temps et on voulait un club avec de belles valeurs qui ne se prenne pas la tête, c'était important à nos yeux", évoque celui qui évoluait auparavant au CMS Oissel où il a pu découvrir le niveau national. "Je dois faire un peu route pour y aller mais le plaisir est tellement important là-bas que je ne sais pas si je pourrais trouver ailleurs un club aussi sain".
À l'orée du mois de mars, l'équipe du Mesnil-Esnard est solidement ancrée dans la première moitié du tableau. Actuellement 4e à 7 longueurs du leader Villers-Houlgate, elle est un peu à la croisée des chemins après avoir entamé 2022/2023 dans une posture incertaine. "À l'intersaison, on a connu beaucoup de départs de joueurs expérimentés et des jeunes sont arrivés, notamment trois de Bois-Guillaume", précise Alexis Angrand. "On a des U18 qui sont montés aussi, ce qui donne un effectif très jeune à l'arrivée, avec un coach très jeune aussi car Max n'était pas forcément destiné à coacher tout de suite". Passé un début de saison balbutiant (aucune victoire lors des trois premières sorties), l'USMEF a alors trouvé sa cadence, s'offrant notamment des succès significatifs contre les deux premiers Villers-Houlgate (J9. 2-1, le samedi 26 novembre) et Sotteville (J5. 3-1, le samedi 15 octobre).
L'équipe la plus spectaculaire de la poule B
Samedi dernier, en match en retard de la 12e journée, l'US Mesnil-Esnard Franqueville est allée chercher un match nul 1-1 qui ferait par ailleurs presque figure d'anomalie dans la saison du club de l'agglomération rouennaise. Rares sont en effet les matches de championnat de l'USMEF depuis l'entame de cette saison qui produisent si peu de buts. Les 12 rencontres de l'équipe seinomarine ont jusqu'alors produit 49 buts pour une moyenne détonnante de 4,1 réalisations par match, un chiffre dont Alexis Angrand n'avait pas pleinement conscience avant que notre rédaction ne le contacte. "C'est vrai que c'est énorme", reconnaît le capitaine. "Je pense que c'est lié au projet de jeu de Max, quoi qu'il arrive on joue, on ouvre le jeu. On prend vraiment des risques et parfois ça paye. Des fois, on fait des erreurs et on s'expose. Ce chiffre ne m'étonne pas mais le principal en football c'est de marquer plus de buts que l'adversaire, dès lors qu'on gagne à l'arrivée, moi ça ne me gêne pas".
Toujours plaisante à voir jouer, l'équipe seinomarine s'est d'ailleurs bien relevée de sa déception de la saison 2019/2020 où elle aurait pu grimper en National 3 avant de voir le Covid stopper le championnat et le ratio points/matches disputés jouer en sa défaveur. "On n'aurait pas dit non si on avait pu monter", concède aujourd'hui Alexis Angrand qui a déjà connu deux montées de R3 puis de R2 avec l'USMEF. "À l'époque, ça a fait des histoires, on s'est sentis frustrés sur le moment. Ça ne s'est pas fait, c'est comme ça". Accompagné de l'ex-Rouennais Josy Yandza notamment, le capitaine joue trois ans plus tard un rôle de grand frère pour les plus jeunes, une fonction qui lui sied à merveille. Et à dix jours d'un déplacement important à Sotteville, le 4 mars, non, l'US Mesnil-Esnard Franqueville n'a pas encore fait une croix sur une montée en National 3 à l'issue de la saison, elle qui doit avant tout aussi éloigner la menace de la zone rouge, jamais qu'à 4 points. La croisée des chemins.
> R1. J15 - Stade Sotteville (2e - 24 points) / US Mesnil-Esnard Franqueville (4e - 19 points), samedi 4 mars à 18 heures au Stade Jean-Adret.
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