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Entre deux saisons de R1, l'AS Verson joue le sparring pour Malherbe

Alors que la véritable reprise de l'entraînement n'aura lieu que le 27 juillet, les joueurs de Nicolas Vrel ont eu le droit à une parenthèse cette semaine pour préparer dans les meilleures conditions « l'opposition » contre le SMC.

Alors que la véritable reprise de l'entraînement n'aura lieu que le 27 juillet, les joueurs de Nicolas Vrel ont eu le droit à une parenthèse cette semaine pour préparer dans les meilleures conditions « l'opposition » contre le SMC.

"Quand Malherbe t'appelle, tu ne peux pas dire non". Ancien de la maison « Rouge et Bleu » où il a évolué jusqu'en CFA avec la réserve, le coach Nicolas Vrel résume parfaitement l'état d'esprit qui anime son club à l'heure d'affronter le prestigieux voisin caennais. "C'est une belle opportunité", ajoute le président Samuel Lopez. Depuis trois ans, le SMC a pris l'habitude d'entamer sa campagne de matches de préparation par une « opposition » contre un pensionnaire du R1 normand. Après l'AS Trouville-Deauville en 2021 et 2022, c'est cette fois-ci l'AS Verson qui s'y colle. Il faut dire que les deux entités entretiennent des rapports privilégiés voire quasi-historiques. Pour cause, le père de Samuel Lopez, Alain, fut président de la section amateur et de l'association du Stade Malherbe dans les années 1990.

"Ce match, c'est une récompense pour tout le monde", Nicolas Vrel, entraîneur

Aujourd'hui, de nombreux enfants de joueurs de l'effectif « Rouge et Bleu », passés ou actuels (Alexandre Mendy, Jonathan Rivierez, Johann Obiang...), sont licenciés à l'école de foot de l'ASV. C'était également le cas du fils de Stéphane Moulin quand celui-ci officiait sur le banc caennais. En début de saison, c'est au Stade Jules-Rimet que le club du président Olivier Pickeu avait délocalisé l'un de ses entraînements. Cette « opposition » constitue donc une étape supplémentaire dans les excellentes relations entre les deux camps. Et du côté des partenaires de Mickaël Zami, on ne boude pas son plaisir de croiser le fer avec leurs homologues professionnels.

Pour preuve, lundi soir, en plein cœur du mois de juillet, ils étaient 26 à la séance. Traditionnellement, à cette date, les footballeurs régionaux ont plutôt troqué leurs crampons pour les tongs. "On a prolongé la saison dernière jusqu'au maximum, le 14 juin. Là, on a fait deux entraînements avant Malherbe sachant que les gars avaient un programme individualisé à respecter à partir du 1er juillet", indique Nicolas Vrel qui, lui, a repoussé ses vacances de quelques jours avec la bénédiction de sa compagne, Laëtitia. "Vendredi, j'emmène 21 joueurs (dont un gardien). Tout le monde jouera 45'. Ce match, c'est une récompense pour tout le monde". Une récompense aussi pour ce maintien obtenu en R1.

Les historiques Loïc Aublet et Florian Bouaziz à la retraite

Pourtant, au coup d'envoi du championnat, c'était loin d'être gagné, surtout avec cinq relégations dans une poule comprenant 13 formations. Promus à la dernière minute, les Versonnais n'avaient pas eu le temps de se renforcer, la date limite des mutations étant presque atteinte quand ils ont appris l'heureuse nouvelle. Conséquence, à l'exception du gardien Jessy Chambey et de l'attaquant Victor Guerrier qui avaient déjà donné leur parole, le club de Samuel Lopez est reparti avec un groupe identique. Pour le président de l'ASV, cette stabilité fut l'un des ingrédients des bons résultats de son équipe. "Les garçons jouaient ensemble depuis quatre-cinq ans. Et à l'extérieur, ce sont des potes".

"Notre progression passe par la construction d'une tribune. C'est essentiel", Samuel Lopez, président

Une bande de potes qui a subi quelques changements cet été à l'image du capitaine Loïc Aublet et de Florian Bouaziz ; ces deux historiques ayant pris leur retraite. En tout, les « Blanc et Noir » ont enregistré une petite dizaine de départs pour autant d'arrivées. Parmi le contingent de recrues, quelques noms bien connus dans le paysage footballistique (bas) normand tels Adrien Roger (ex-La Mos), Adrien Hébert (ex-ASPTT Caen) ou encore Valentin Pannier (ex-Mondeville). Si les acteurs sont légèrement différents, l'objectif, lui, reste inchangé : le maintien (avec trois descentes dans une poule de 12). "Si possible, de manière plus confortable. On vise autour de la 5e-6e place", précise Nicolas Vrel.

Dans la foulée de son équipe fanion, c'est tout un club qui surfe sur une dynamique positive. Seule ombre au tableau : les infrastructures. Si l'AS Verson dispose de trois terrains dont un synthétique d'excellente qualité, un nombre de vestiaires limité (quatre pour pratiquement 600 licenciés dont une soixantaine de féminines !) et l'absence de tribune représentent un frein à son développement. "Notre progression passe par la construction d'une tribune. C'est essentiel. Quand tu viens voir un match chez nous et qu'il pleut à torrent, il faut l'aimer le club", lance le président Samuel Lopez qui espère le soutien de la municipalité sur ce dossier. "On attend une volonté politique pour nous aider même si on est conscient qu'il y a des contraintes budgétaires. Ça fait des années qu'on se bagarre pour. On ne va pas lâcher le morceau".

> « Opposition » (huis clos). SM Caen (L2) - Verson (R1), vendredi 14 juillet sur l'annexe 1 de Venoix à 18 heures.

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