Groupe B : le SC Hérouville, la JS Douvres et l'USON Mondeville dans le bon wagon

La course au Régional 1

Si on se fie au podium avant la journée des 22 et 23 mars, la lutte pour l'accession en Régional 1 dans le groupe B semble destinée à concerner trois équipes qui étaient attendues en haut de l'affiche. L'USON Mondeville, ambitieuse par nature, ainsi que le SC Hérouville et la JS Douvres, deux formations qui ne cachent pas depuis plusieurs mois maintenant leur souhait de rallier l'élite régionale, sont pour l'heure les mieux placés. "L'objectif cette année, c'est de monter, d'où les recrues qui ont été faites cet été pour apporter une plus-value", observe le Douvrais Mathieu Jouenne. "Puis il y a aussi l'arrivée de Ben (Morel) cet hiver qui a ramené un peu de dynamisme". Après être passé tout près du Graal en 2023-2024, la JSD espère que son heure va enfin sonner, même si les obstacles sont nombreux. Après avoir déjà perdu le bénéfice d'une victoire 3-1 chez les Léopards Saint-Georges en début de saison et avoir écopé d'un point de pénalité en raison d'une erreur administrative, le club calvadosien pourrait en effet voir son succès du week-end dernier contre la réserve de l'AS Villers (3-1) lui aussi voler en éclats pour une nouvelle erreur qui pourrait coûter de précieux points. Les Villersois ont pour l'heure déposé une réserve qui sera bientôt examinée.

Si d'aventure Douvres venait à caler ; pour quelque raison que ce soit, le SC Hérouville n'hésitera sans doute pas à s'engouffrer dans la brèche. Passé lui aussi tout près d'une montée qui était finalement revenue à la surprenante équipe de Mézidon l'an passé, le club de la banlieue caennaise est pour l'heure en phase avec ses objectifs... qui n'étaient pas nécessairement la promotion. "Le premier objectif, c'était de reconstruire une équipe plus homogène que l'année dernière", assure le milieu de terrain Arnold Kiniffo, qui a notamment connu le niveau National 3 avec l'AF Virois. "On avait quand même beaucoup d'individualités l'année dernière qui faisaient la différence. L'idée, cette année, c'était d'avoir une équipe avec des joueurs à peu près du même niveau, que ce soit sur le banc ou sur le terrain, et d'avoir une meilleure profondeur. Je pense qu'on est beaucoup plus solidaires et on a pour objectif de jouer les trois premières places". Le club, qui a vu l'entraîneur Marco Calamaro débarquer de l'ESFC Falaise l'été dernier, est pour l'heure juché sur le podium avec de très belles perspectives devant lui.

Reste donc le cas Mondeville. Place forte du football régional normand, l'USONM attend son heure et se reconstruit patiemment en Régional 2, sous l'égide du président Fabrice Clément et de l'entraîneur Matthieu Chevreau. Quand on l'avait interrogé à l'automne, l'ancien coach du FC Saint-Lô ne savait pas vraiment si son équipe avait réellement le potentiel pour briguer un retour en Régional 1. "Nos premiers matches me confortent dans l'idée qu'on est capables de faire de belles choses", avait-il assuré. Alors qu'il vient de disposer d'Hérouville chez lui (2-1), le club mondevillais est présentement assis sur le trône. "On est là, on est présent et on sent qu'on chatouille nos concurrents", se réjouit l'entraîneur. "L'objectif du club n'a pas changé, il s'agit de se structurer, de retrouver un cadre de travail sein et d'adopter une vraie identité club. Et bien évidemment, côté résultats, on aimerait à terme retrouver ce niveau R1 qui correspondrait peut-être un peu plus à ce club de Mondeville. Mais on est sur la deuxième année de restructuration".

Et si cette lutte qu'on présente comme un combat à trois, était finalement une course à quatre ? Dans l'ombre du podium, avec deux matches de retard, la réserve de l'ASPTT Caen n'a en effet peut-être pas dit son dernier mot, à condition que l'équipe première ne soit pas rétrogradée de N3. "Les PTT vont revenir fort", pressent Arnold Kiniffo. "Sur ce que j'ai vu, à l'aller et sur les matchs où je suis parti les regarder, c'est une équipe qui joue mieux au ballon que la saison dernière. Ils ont eu des apports qui leur font du bien". "Oui, il ne faut pas les oublier", confirme Mathieu Jouenne. "On n'a pas encore eu l'occasion de les jouer, mais on connaît la réserve des PTT, ce sont des jeunes qui seront amenés à jouer dans le futur en première, qui jouent au ballon". Dans ce groupe peut-être plus que dans les autres, rien n'est gravé dans le marbre en cette fin d'hiver. "Le chemin est encore très, très, très long puisqu'il nous reste huit à neuf échéances", précise Matthieu Chevreau. "Et puis c'est la R2, c'est vachement homogène. Tout le monde peut battre tout le monde", rappelle quant à lui Mathieu Jouenne.

La lutte pour ne pas descendre en Régional 3

La saison 2024-2025 n'est pas un long fleuve tranquille pour l'AG Caen qui s'apprête à voir une page importante de son histoire se tourner. Alors que l'équipe première semble condamnée à quitter le National 3, la réserve, elle, aura bien du mal à s'extirper de sa place de lanterne rouge du groupe B. Devant elle, l'ES Carpiquet (12^e) possède sept points de retard sur la ligne de flottaison et devra signer un réveil tonitruant pour s'éviter un retour en R3. La donne est quelque peu différente pour les Léopards de Saint-Georges-des-Groseillers qui, bien que classés 11^e, accusent trois matches de retard sur l'essentiel de leurs concurrents. Alors que les réserves de l'US Alençon (10^e) et de l'AS Villers (9^e) sont sur un fil, de l'ESFC Falaise d'Olivier Cahoreau (8^e) à l'ex-pensionnaire de R1 qu'est l'AS Version (6^e), le maintien apparaît en bonne voie.