Le règlement
Le championnat de Régional 2 normand est composé de deux groupes de 12 équipes et de deux autres en comprenant 13. Chaque premier de poule est promu en Régional 1 ; les deux meilleurs deuxièmes valident également leur montée. Pour ce qui est des descentes, le championnat de R2 est directement influencé par le nombre de relégations de Régional 1, lui-même impacté par le nombre de formations normandes rétrogradées de National 3. Si cinq clubs normands descendent de N3, comme ce serait le cas à l'heure actuelle, les quatre derniers de chaque groupe de R2 seraient relégués en Régional 3.
La course au Régional 1
Voilà plus de dix ans que le CA Lisieux attend patiemment son tour. Et si la saison 2024-2025 était enfin celle où la troisième commune la plus peuplée du Calvados voyait son équipe de football retrouver l'élite régionale ? Si cette question revient sur la table tous les ans, elle fait indéniablement sens en ce début de printemps puisqu'à sept matchs du terme de la saison, ce sont bien les Lexoviens qui font la course en tête dans le Groupe C. "L'objectif cette saison, c'est tout simplement de retrouver le R1, disons-le comme ça", expose l'entraîneur Antoine Husson. "Mais on sait qu'on n'est pas les seuls à avoir ces ambitions-là, et qu'il va falloir lutter jusqu'au dernier match". L'an passé, devancé par l'US de Bolbec, finalement promu, et ne figurant pas parmi les meilleurs deuxièmes, le CA Lisieux était passé tout près du bonheur, mais il lui avait manqué les détails qui font toute la différence pour grimper tout en haut, détails qu'il espère avoir corrigé. Le club doit aussi assumer le fait que pas mal d'attentes pèsent sur lui depuis un moment. "Il y a une vraie volonté (de monter), de la ville aussi", abonde Antoine Husson. "On a plus de 500 licenciés au club, je le rappelle. Et on a de très bonnes installations".
Si une équipe semble en mesure de subtiliser leurs rêves d'accession aux Lexoviens, c'est assurément le FC Neufchâtel-en-Bray, deuxième du classement avant le week-end du 22 mars. Le club du pays de Bray, auquel notre rédaction avait déjà accordé un article en début de saison, ne cache aucunement ses ambitions. "Ça se dessine depuis quelques semaines maintenant sur la lutte pour la montée. Nous, c'était un objectif affiché depuis le début de saison", déclare en substance le coach Matthieu Burette. "La première partie de saison a été plutôt réussie, même si on avait une frustration d'avoir perdu ce premier match contre Lisieux (J3. 2-1, le 8 septembre 2024). Comme eux ont fait un sans-faute dans la foulée, ils ont toujours eu de l'avance sur nous". Si on lit entre les lignes, le duel Lisieux - Neufchâtel s'est donc enclenché dès l'entame du championnat et, parce qu'ils ont su s'accrocher, Matthieu Le Grand et ses partenaires sont néanmoins restés dans la course, et ne figurent aujourd'hui qu'à seulement deux unités du CAL. Et ils seraient même à la même hauteur sans ce match nul concédé au retour, au Stade Louis-Bielman (J13. 0-0, le 18 janvier).
Le FC Neufchâtel-en-Bray, notamment tombeur du FC Dieppe (N3) en Coupe de France cette saison, entend jouer le coup jusqu'au bout. ©ESC
S'ils se regardent droit dans les yeux, Lisieux et Neufchâtel devront aussi se méfier d'une équipe qui réalise elle aussi un joli parcours cette saison : l'USF Fécamp. Le club du littoral seinomarin vient d'aligner quatre succès à la suite, et puisque dans ce laps de temps, il a infligé un revers à chacun des deux premiers, il se retrouve logiquement juché sur le podium, à quatre points du leader et seulement deux de son dauphin. "Il y a Fécamp, mais aussi (la réserve de) Dieppe, et Pavilly également", analyse Matthieu Burette. "Ces équipes-là, je pense, sont encore en capacité de jouer la montée, même s'il y a automatiquement un avantage à l'heure actuelle pour Lisieux, pour Fécamp et pour nous". Alors que Neufchâtel devra encore jouer ses plus proches poursuivants, le CA Lisieux aura pour sa part le luxe de ne plus avoir à affronter d'équipe du Top 4. Mais est-ce vraiment un avantage ? "Même si on a l'impression d'avoir un calendrier plus favorable pour cette fin de saison, on sait qu'il sera tout autant difficile de jouer les équipes du bas que de jouer les équipes du haut de tableau", prévient Antoine Husson avant de conclure. "Celui qui montera, c’est celui qui sera prêt à jouer des matches de coupe tous les week-ends !"
La lutte pour ne pas descendre en Régional 3
Tout en bas du classement, ce n'est sans doute qu'une question de semaines avant que la réserve de l'ESM Gonfreville ne voie sa relégation en Régional 3 se matérialiser de manière officielle. Une place au-dessus de la lanterne rouge, le SC Octeville-sur-Mer, qui s'était sauvé de justesse la saison dernière, devrait en savoir plus sur son sort dès ce week-end puisqu'il se déplacera chez le premier non-relégable, l'ES Mont-Gaillard. Une victoire relancerait les Octevillais, tandis qu'un revers compliquerait en revanche grandement les choses. Dans ce Groupe C, par ailleurs, les cinq derniers où figurent aussi l'OH Tréfilerie Neiges et le Mont-Saint-Aignan FC ont de grandes chances de lutter entre eux pour le maintien. Avec au moins huit points d'avance sur la zone dangereuse, et presque autant de retard sur le podium, l'US Lillebonnaise et l'Olympia-Caux Football ont tout pour finir tranquillement dans le ventre mou et jouer les arbitres de chaque étage en cette fin de saison.
Le programme de la journée 18 (samedi 22 et dimanche 23 mars)
- Olympique Pavillais - ESM Gonfreville « B »
- FC Dieppe « B » - FC Neufchâtel-en-Bray
- USF Fécamp - Mont-Saint-Aignan FC
- US Lillebonnaise - CA Lisieux
- OH Tréfilerie Neiges - Olympia-Caux Football
- ES Mont-Gaillard - SC Octeville-sur-Mer