Foot Normand

La Normandie s'enflamme pour les JO

Alors que la flamme olympique entamera son parcours normand par le Calvados, ce jeudi, le street-artiste Solice allumera le chaudron à Caen. ©Conseil départemental du Calvados

Il n'y a pas que le foot dans la vie ! En partenariat avec la Région Normandie, la rédaction de FOOT NORMAND a décidé, tout au long de l'année, de mettre à l'honneur le mouvement olympique (portraits d'athlètes, coups de projecteur sur les infrastructures, mise en avant des manifestations) alors que 2024 sera marquée par les JO de Paris.

Le Calvados ouvre le bal normand ce jeudi

Depuis son arrivée à Marseille le 8 mai à bord du bateau le Belem en provenance du site d'Olympie, en Grèce, la flamme olympique sillonne la France. Au tour de la Normandie d’en profiter. Ce jeudi (30 mai), le Calvados est le premier département de la région traversé. "Il faut s’attendre à une immense fête. On a des parcours diversifiés qui mettent en évidence l’histoire, le patrimoine, le tourisme religieux, tout en passant par des lieux emblématiques", savoure Jean-Léonce Dupont, le président du Conseil départemental du Calvados.

Au petit matin, la torche débutera son périple à Omaha Beach (7 H 55) avec des passages par Saint-Laurent-sur-Mer et Colleville-sur-Mer, avant de traverser le cimetière américain ; tout un symbole une semaine avant les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement. La flamme ralliera ensuite Lisieux (8 H 35 - 9 H 25) puis le littoral calvadosien avec des escales à Dives-sur-Mer, Houlgate, Cabourg (11 heures - 12 H 20) et le Vieux bassin à Honfleur (12 H 30 - 12 H 55). L'après-midi, 1 700 enfants l'attendront au Stade Henry-Jeanne à Bayeux (15 H 25 - 16 H 20). Suivront la ville de Falaise et son château (16 H 40 - 17 heures), Hérouville-Saint-Clair (17 H 55) pour une fin en apothéose sur l’esplanade de l’hôtel de ville de Caen (à partir de 19 H 16). C'est le street-artiste Solice qui allumera le chaudron.

Pour Arnaud Tanquerel, accueillir la flamme est une opportunité en or. "On va vivre un moment historique ! Vivre des olympiades n’arrive qu’une seule fois dans une vie", sourit-il. Le premier adjoint en charge de l’environnement, du sport, des loisirs et de la jeunesse à Bayeux ne croit pas si bien dire ; les derniers jeux d’été organisés en France remontant à 1924. L’idée est d’en faire une véritable fête populaire. "Ça va marquer l’ensemble de nos générations". Une idée que partage Sébastien Leclerc, maire de Lisieux. "Ça sera une journée historique pour la Ville ! Ça n’arrive qu’une fois tous les 100 ans, c’est génial", glisse-t-il. Dans la cité lexovienne, la torche partira de la Basilique Sainte-Thérèse pour rejoindre le Jardin de l’évêché et la mairie avant l'arrivée sur l’esplanade de l’espace Victor-Hugo.

Qui portera la flamme olympique dans le Calvados ?

  • Maxime Wille (arrière petit-fils de Léon Gautier, dernier membre du commando Kieffer qui a débarqué en Normandie le 6 juin 1944, décédé en 2023)
  • Pénélope Leprévost, cavalière championne olympique par équipes à Rio, en 2016
  • Nicolas Canteloup, humoriste
  • Charline Pouillet, son frère et son papa, connus pour leurs défis sportifs pour faire connaître la maladie de Huntington
  • Benjamin Lacroix-Desmazes, international français de volley paralympique qui va participer aux JO
  • Martial Fesselier, ancien marcheur avec quatre olympiades à son actif (1984, 1988, 1992 et 1996)
  • Flavie Renouard, qualifiée pour les JO de Paris 2024 sur 3 000 m steeple)
  • Maelyn Michel, haltérophile
  • Timothé Polet, skippeur
  • Solice, artiste caennais

Le Mont-Saint-Michel point d'orgue du parcours dans la Manche

Le département de la Manche sera mis à l’honneur dès le lendemain (vendredi 31 mai). Sept villes seront traversées par la flamme olympique. Le départ sera donné à Cherbourg-en-Cotentin (8 H 20) avec des passages ensuite à Saint-Vaast-la-Hougue (9 H 50), Saint-Lô (11 H 23), Sainte-Mère-Eglise (12 H 22). La flamme poursuivra sa route à Granville (15 H 05), Villedieu-les-Poëles (16 H 07) avant une arrivée en grande pompe au Mont-Saint-Michel (à partir de 18 H 14).

"Le Mont-Saint-Michel est un site connu de tout le monde en France et à l’international. Je pense que l’image vaudra le coup d’œil. Chacun s’en souviendra", se réjouit Thomas Velter, directeur de l'Etablissement public national (EPIC) de la Merveille. La commune de Saint-Vaast-La-Hougue, élue village préféré des Français 2019, bénéficiera, elle aussi, de cet incroyable coup de projecteur. "C’est une reconnaissance de l'importance de Saint-Vaast dans le paysage culturel manchois", sourit Gilbert Doucet, maire de cette commune de 1 800 habitants. L’engouement populaire autour de la flamme olympique est un marqueur fort pour Jean Morin, le président du Conseil départemental de la Manche : "Ce sera une occasion de lancer à chaque étape des festivités autour du sport, une fête populaire qui réunit tous les Manchois autour de l'événement, un moyen de fêter l'olympisme".

Qui portera la flamme olympique dans la Manche ?

  • Thomas Pesquet, astronaute
  • Roger Lebranchu, ancien résistant
  • Guillaume Martin, cycliste professionnel, 8e du Tour de France 2021
  • Eglantine Rayer, cycliste professionnelle
  • Félicia Ballanger, triple championne olympique de cyclisme sur piste à Atlanta, en 1996, et en 2000, à Sydney
  • Daniel Mangeas, commentateur historique du Tour de France
  • Alexandra Fouace, championne du Monde de tir à l'arc en salle par équipes en 1999
  • Eric Delaunay, double champion du Monde par équipes de tir sportif (2015, 2018)
  • Claudio Tagbo, humoriste

Dans cinq semaines, la flamme de retour en Seine-Maritime et dans l'Eure

Il faudra ensuite attendre cinq semaines avant de revoir la flamme olympique sur le territoire normand. Elle traversera les départements de Seine-Maritime et de l’Eure respectivement les vendredi 5 juillet et samedi 6 juillet. En Seine-Maritime, le top départ sera donné à Rouen (8 H 20). Le convoi rejoindra ensuite Jumièges (10 H 20) avant de poursuivre son périple à Dieppe (11 H 31). C’est ensuite par Mirville et son château, berceau de Pierre de Coubertin, que la flamme s'arrêtera (12 H 54 - 13 H 24). Selon Jacques de Navacelle : "Il est naturel que la flamme olympique passe ici". Actuel propriétaire du château, il est surtout l’arrière-petit-neveu de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques modernes. La flamme traversera aussi Yvetot (15 H 16 - 15 H 54) avant de clôturer cette journée festive, direction les falaises d’Etretat (16 H 14). La flamme sera emmenée sur le sentier panoramique de la falaise d’Aval pour rejoindre la place du Général de Gaulle (16 H 34). La fin du parcours est prévue au Havre (17 H 41 - 19 H 30).

Le lendemain, la flamme partira dans l’Eure. Elle passera par les communes de Pont-Audemer, Bernay, Val-de-Reuil et son mythique Stade Jesse-Owens, Verneuil-d’Avre-et-d’Iton, Evreux, Gisors ainsi que Vernon, choisi comme site de célébration (15 H 30 - 19 H 45).

Qui portera la flamme olympique en Seine-Maritime et dans l'Eure ?

  • Léonie Cambours, heptathlète
  • Alfousseynou Kamara, boxeur, champion du Monde en - 80 KG
  • Charlie Dalin, skippeur, vainqueur de la Transat Jacques-Vabre en 2019
  • Just Kwaou-Mathey, médaillé de bronze sur 60 m haies au championnat du Monde en salle, en 2024
  • Hugues Duboscq, triple médaillé de bronze sur 100 m et 200 m brasse aux JO d'Athènes, en 2004, et Pékin, en 2008
  • Elise Russis, vice-championne du Monde de saut à la perche en 2023 (record à 4,30 m)
  • Pauline Gassama, chef de projets sports au département de l’Eure
  • Alan Begot

180 000 €

Pour accueillir la flamme olympique, il faut mettre la main à la poche. Chaque département a dû débourser la somme de 180 000 € pour cet événement, correspondant au ticket d’entrée fixé par le comité d’organisation des JO de Paris 2024. Le département de l’Orne n’a pas souhaité en faire les frais, jugeant ce coût excessif. Sébastien Leclerc, maire de Lisieux, dans le Calvados, ne partage pas le même avis. "Je pense que le jeu en valait la chandelle", estime l’élu. "C’est un budget conséquent mais il y aura des retombées autour de l’événement". En 2015, Sébastien Leclerc avait accueilli le Tour de France alors qu'il était maire de Livarot. "On avait chiffré 120 000 € de dépenses pour des retombées estimées à plus d'1 M€. On peut espérer autant pour les JO !"

Chaque territoire traversé espère des retombées avant, pendant et après l’événement. Comme le souligne Arnaud Tanquerel, adjoint aux sports de Bayeux : "C’est un événement qui est suivi sur les médias nationaux et internationaux. Les touristes auront peut-être envie de découvrir notre territoire". Sans donner de montant précis, le Conseil départemental du Calvados, par exemple, prévoit un budget plus conséquent que le minimum requis, entre 220 000 et 300 000 €. Le coût des animations prévues tout au long du parcours de la flamme n’est pas à négliger.

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