L’exploit des garçons en Coupe de France
"Je suis excitée comme si j’avais joué à leur place"
Cinq jours après l’exploit de leurs homologues masculins aux dépens de Monaco en Coupe de France, les féminines du FCR s'en délectent encore. Aux premières loges dans la tribune Horlaville du Stade Robert-Diochon, elles ne réalisent toujours pas ce que les joueurs de Maxime d'Ornano ont accompli à l’image de sa capitaine, Erëza Sinani. "J’ai encore du mal à y croire. Je suis excitée comme si j’avais joué à leur place", explique, la voix cassée, la n°8 des « Diables Rouges ». Forcément, la capitaine de la section féminine a suivi cette épopée depuis le départ : de Lisieux à Toulouse en passant par Barentin, Pontivy et Louhans-Cuiseaux. "Ce parcours est incroyable. Dès qu’une équipe inférieure sur le papier bat une équipe supérieure, ça me prend aux tripes", savoure la milieu de terrain, formée dans le club voisin de QRM. Prochaine étape : Valenciennes, mercredi 28 février (dans un lieu qui reste à déterminer), pour s’offrir un billet pour la demi-finale, que les Rouennais ont déjà vécu huit fois dans leur longue histoire.
Un début de saison presque sans faute
"Que l’on joue contre le premier ou le dernier, on affiche le même sérieux"
A la surprise générale, les Rouennaises jouent les premiers rôles en championnat, deuxièmes au classement derrière QRM, incontournable leader. Difficile d’imaginer que le FCR était dans le dur il y a seulement deux ans. Les Seinomarines se battaient même pour leur maintien. Grâce à un recrutement de taille et le renfort d’un entraîneur expérimenté en la personne de Stéphane Arnold, le collectif a changé de visage. "Il fallait tout reconstruire", admet Erëza Sinani. "On a beaucoup travaillé à l’entraînement et le coach aussi. Tout roule cette saison". Les statistiques le prouvent. Les « Diablesses » cumulent neuf victoires pour une seule défaite, justement contre le voisin QRM (2-1, le 17 septembre). Depuis, la troupe d’Erëza Sinani reste invaincue. "La cohésion est notre force", avance-t-elle. "Que l’on joue contre le premier ou le dernier, on affiche le même sérieux. Une victoire est une victoire". Les deux équipes se suivent de très près avec seulement trois points de retard pour le FCR. Il est fort à parier que le match retour du derby rouennais est très attendu. "Rien n’est joué d’avance. Si ça devait se jouer sur la dernière journée (le 12 mai), que le meilleur gagne !"
La course à la montée en D3
"Qui dirait non à une première place ?"
Au bord du gouffre en 2022, 8e du championnat l’an dernier, personne n’aurait parié sur les Rouennaises cette saison. Avec la troisième attaque et la troisième défense du championnat, elles ont déjà rempli le contrat signé en début d'exercice. "Notre objectif était de faire mieux que la saison passée, pour l’instant c’est acquis", se félicite Erëza Sinani. Cette dynamique de succès et la vérité du classement laissent aussi le droit de rêver. "Je ne dirai pas non à une montée en D3. Si on a l’opportunité, je ne laisserai pas passer cette chance. En même temps, qui dirait non à une première place ?", ajoute-t-elle. Avant de penser à cela, il faudrait déjà faire le job sur la pelouse du SC Thiberville (10e) ce week-end. A domicile, le match aller s’était soldé sur une victoire 5-2 des « Diables Rouges ». "C’est une équipe très directe qui marque sur des contres. Il leur faut une action pour marquer", explique la capitaine. Le FCR sait de quoi il faudra se méfier.
> R1. J13 - SC Thiberville (10e - 4 points) / FC Rouen (2e - 27 points), dimanche 18 février à 13 heures au Stade Jean-Voisin.