Les saisons se suivent en Régional 1. Or, elles ne se ressemblent pas toujours. Après avoir flirté avec la relégation en 2021/2022, le Stade Sottevillais a impressionné la saison dernière, si bien que Raynald Bertin et ses hommes ont longtemps cru pouvoir se mêler à la lutte pour monter en National 3 avant d'achever leur parcours à une très honorable troisième place. Le vent en poupe, Sotteville a donc entamé la saison actuelle avec des ambitions légitimes, sauf que pour des raisons diverses, la mayonnaise n'a pas pris et après n'avoir enregistré qu'une victoire en dix rencontres, le coach a quitté le club et a cédé sa place à Fodié Traoré, ancien joueur de l'US Quevilly, demi-finaliste de la Coupe de France en en 2010 contre le Paris Saint-Germain (défaite 1-0). Pour lui, hors de question de poser un jugement sur ce qui n'a pas fonctionné en début de championnat. "On a tous notre manière de manager et de voir les choses", explique-t-il. "Après, la plupart des coachs se rejoignent à un moment donné. Maintenant, ce qui change, c’est un peu la manière que chacun à de manager".
Le responsable sportif du club Thierry Emmanuel et le président Philippe Le Gall ayant légitimement la volonté de voir toujours leur équipe fanion en Régional 1 la saison prochaine, un changement semblait s'imposer. Installer un nouveau technicien sur un banc est une chose, encore faut-il que ce dernier réussisse à créer un électrochoc. Or, à la lecture de la probante victoire 3-0 sur Pavilly le 27 janvier dernier et du point du match nul arraché au courage sur le terrain de Val-de-Reuil (J13. 2-2, le 3 février), il semblerait que le SSCC soit à présent sur la bonne voie. "On n’a pas été efficaces lors de la première mi-temps pour ne pas dire inexistant", raconte Fodie Traoré au sujet du dernier duel en date au cours duquel ses hommes ont été menés 2-0 avant de se réveiller. "A la mi-temps, on a dû remonter les gars. On est revenus, l’attitude n’était plus la même donc on on a poussé. Le mérite que je pourrais tirer de ce match, c’est que niveau mental, on n'a rien lâché jusqu’au bout. La preuve, c’est qu’on marque à la 90e et à la 96e. On a été chercher ce match, donc c’est très positif".
Un nouvel entraîneur pour un nouveau souffle ?
Passé notamment par le Stade Brestois où il a humé le parfum de la Ligue 1, comptant 62 matches en National, Fodié Traoré a une belle expérience du football de haut niveau derrière lui, mais il connaît aussi les ficelles du monde régional. En charge de la réserve jusqu'à sa nomination à la tête de l'équipe première aux côtés de Guillaume Lederne, l'ancien Quevillais n'hésite pas à solliciter des joueurs qui n'étaient pas forcément concernés par le R1 jusqu'alors. "S’il y a besoin d’aller prendre des joueurs un peu à droite à gauche [au sein des catégories sénior du club], alors on le fera. On a besoin de joueurs qui ont l’état d’esprit pour pouvoir maintenir le club". Le maintien justement, c'est tout ce dont il sera question dans la banlieue rouennaise ces prochains matches. Et Fodié Traoré croit fermement que Sotteville, présentement avant-dernier, a les atouts pour s'en sortir. Alors que les quatre derniers de la poule rejoindront le Régional 2, le SSCC n'accuse que deux points de retard sur la ligne de flottaison incarnée par Val-de-Reuil, qui compte toutefois deux matches de moins.
"Le recrutement qui a été opéré en début de saison [par Raynald Bertin] était bon et cohérent. Il y a la possibilité d’aller chercher le maintien. La réalité restera toujours le terrain donc c’est ce que l’on fera sur le terrain qui comptera. Si le groupe est prêt physiquement, je pense qu’on peut se maintenir", assure Fodié Traoré qui précise s'être lancé sur un cycle de 5 ans avec Sotteville. "On met des choses en place, c’est des choses qui sont importantes pour le club et il faut qu'il trouve une stabilité aussi. Même si personne n’est irremplaçable, on est conscient que si le club se stabilise au niveau des dirigeants, des coachs, des éducateurs ou autres, on pourra avancer plus vite, c’est certain". Par ailleurs, quand bien même il combat cette idée de toutes ses forces, celui qui fut formé au PSG a conscience qu'une relégation en R2 reste très possible, mais il n'en fait pas une fatalité. "Pour connaitre des clubs de R2, le niveau R2 aujourd’hui est un niveau intéressant avec de belles équipes. Si demain on échoue à se maintenir, ce n’est pas pour autant que le projet changera". La venue de Vernon (3e), samedi soir, reste la première des 10 finales qui attendent désormais le Stade Sottevillais.
> R1. J16 - Stade Sottevillais (11e - 9 points) / SPN Vernon (3e - 10 points), samedi 10 février à 18 heures au Stade Jean Adret.
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