Deux victoires, trois matches nuls et cinq défaites : le bilan après 10 matches en Régional 1 de l'ES Coutances vaut aux Manchois d'avoir entamé 2024 dans la zone de relégation. Pouvait-il seulement en être autrement pour des joueurs qui ne sont, pour leur grande majorité, pas rompus aux joutes de la division ? "Le niveau change totalement par rapport au R2, l’écart est énorme", constate le capitaine Baptiste Leroy. "On a fait de bons résultats lors des 3-4 premiers matches, mais on a eu du mal à s'adapter au R1. Et c’est quand on s'est adapté un peu plus qu’on s’est mis à perdre. Je suis assez mitigé sur ce point". Pour l'heure, il n'y a pas péril en la demeure pour les Coutançais, le retard sur le premier relégable n'est jamais que de six points alors même que le gardien Tony Grandsire et ses partenaires comptent aussi un match en moins sur plusieurs équipes qui les devancent. "Le maintien, on est capables de le décrocher !" assure le jeune capitaine.
Ancien pensionnaire du lycée Emile Littré d'Avranches où il a notamment côtoyé l'Avranchinais Mathis Lemeray ou encore le Divais Evan Olivier, Baptiste Leroy n'est jamais âgé que de 22 ans, lui qui a fait son retour dans son club formateur dès ses 17 ans et demi. "Avant, j'avais des rêves de devenir footballeur professionnel mais j’ai vite vu que je n’aurais pas le niveau. J’ai vite arrêté pour jouer pour le plaisir et ça me va parfaitement", reconnaît-il. Fils du co-président Jean-Michel Leroy (en binôme avec Jean-Manuel Cousin), le capitaine du navire est un amoureux de son club et le porte-étendard d'une équipe où cohésion et bonne humeur font bon ménage. "Ça se passe très bien ici, le groupe et le club, tout le monde vit très bien. L’atmosphère est très bonne, on aime aller s’entrainer, tout le monde prend vraiment du plaisir à aller aux matches, à voir les gamins jouer". Pour l'ancien Avranchinais, c'est d'ailleurs à toute cette alchimie que Coutances devra son maintien si d'aventure il le décroche en mai, et à rien d'autre.
L'ES Coutances n'est plus à un exploit près
Après être revenu pour des saisons sectionnées par les confinements sous les ordres de Michaël Barré, Baptiste Leroy a vu d'un très bon œil l'arrivée de l'ex-Saint-Lois Mickaël Derouet. C'est sous sa houlette, en 2021/2022 que l'ESC a lancé son actuelle période faste, quand bien même l'idée de retrouver le Régional 1 n'était clairement pas dès le départ dans les têtes. "En fait, on a galéré quand il [Mickaël Derouet] est arrivé, on a eu six premiers mois difficiles et même si on a fini quatrièmes, on ne s’est maintenus qu'à deux journées de la fin". Revenu de l'enfer après une saison éprouvante, dynamisé par l'exigence de travail insufflée par son entraîneur, Coutances n'a plus stoppé sa croissance, au point d'obtenir le graal en mai dernier avec la montée en R1, un objectif qui s'est imposé par lui-même. "On n’a jamais dit qu’on voulait monter", raconte Baptiste Leroy. "Cependant, au fond de nous, on savait tous qu’on voulait monter. Ce n'est qu'à 8-10 matches de la montée qu'on s’est dit clairement les choses. On ne se l’était jamais dit".
Aujourd'hui, toute la réussite d'un club soudé dans chacune de ses composantes, de ses nombreux bénévoles à ses dirigeants en passant évidemment par ses joueurs vaut à l'ES Coutances de s'offrir une lutte passionnante pour le maintien en Régional 1. Dans une saison à quatre voire cinq descentes, la difficulté de l'opération se veut cependant redoutable. "Ce qui est compliqué, c’est qu’on a un groupe très jeune qui découvre, qui n’a pas forcément la maturité et l’expérience", note Baptiste Leroy. "Des fois, on est un peu trop naïfs, jeunes, pour accrocher des résultats". Qu'à cela ne tienne, ce groupe de copains a déjà renversé des montagnes et déjoué bien des pronostics. Si une redescente ne serait pas catastrophique en l'état, surtout vu le contexte, les Manchois n'e vont rien lâcher n'abandonneront jamais, ils le promettent. "Je suis convaincu que les gars ne lâcheront rien. On aura besoin d’un peu d’audace offensivement, on est un peu trop timides. On ne va rien lâcher. Et même si on descend, on n’aura rien à regretter". Le combat reprendra dimanche, du côté de l'AS Trouville-Deauville, l'une des deux formations tombées cette saison au Parc des Sports Paul Maundrell.
> R1. J13 - AS Trouville Deauville (3e - 20 points) / ES Coutances (11e - 9 points), dimanche 4 février à 14 heures 30 au Parc des Sports et Loisirs de Touques.
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