La découverte du Régional 1
"Comment on découvre cette division, on ne savait pas trop où se positionner"
Promue pour la première fois de son histoire dans l'élite du football régional après avoir survolé sa poule de R2 la saison dernière (une seule défaite), l'US Bolbec a rapidement pris le pouls de ce championnat. En témoigne son bilan parfaitement équilibré après six rencontres disputées (2V-2N-2D). "Comme on découvre cette division, on ne savait pas trop où se positionner. Est-ce qu'on serait au niveau ?" Voici la question qui habitait Benoît Ghiskier et Lokman Cakmak avant de se lancer dans le grand bain. Le duo d'entraîneurs seinomarins a très vite été rassuré par la capacité d'adaptation de ses troupes. Le seul regret ? "Le manque d'efficacité lors des deux dernières journées qui nous empêche de rapporter plus de points (défaite sur la pelouse de Saint-Marcel, 2-0, match nul contre Les Municipaux du Havre, 2-2). Est-ce que la Coupe de France occupait déjà la tête de nos joueurs", s'interroge l'ex-éducateur de Gonfreville. "Dans cette poule, on sent très bien que tout le monde peut battre tout le monde. Il y a des surprises tous les week-ends", analyse son binôme, Lokman Cakmak.
Un duo entraîneurs complémentaire
"On est devenus comme deux inséparables"
Depuis 2022, l'US Bolbec a amorcé une dynamique positive. Une date qui correspond à la nomination de Lokman Cakmak et Benoît Ghiskier sur le banc seinomarin. Pourtant, les débuts ne furent pas si évidents. "Quand on a repris l'équipe avec Benoît, beaucoup de joueurs ne sont pas restés", rembobine Lokman Cakmak. D'ailleurs, l'USB n'a décroché son maintien en R2 qu'à l'issue de la dernière journée et une victoire à domicile aux dépens de Plateau Foucarmont (4-2). Mais ce sauvetage in extremis a été le point de départ d'une incroyable montée en puissance. Grâce à un recrutement judicieux l'été suivant, les deux coachs ont "rééquilibré" leur collectif. Ces ajustements se sont avérés bénéfiques. La suite, on la connaît.
Le plus drôle, c'est que les deux hommes ne se connaissaient absolument pas avant d'être associés. "Quand Victor Seyer (l'ancien président) m'a proposé de reprendre l'équipe, j'ai exprimé mon souhait d'être accompagné afin de composer un staff le plus complet possible. C'est comme ça que les dirigeants m'ont mis en relation avec Benoît". Il a suffi d'un entretien de moins d'une heure pour que l'alchimie s'opère entre les deux techniciens. Depuis, ils ne se quittent plus. "On est devenus comme deux inséparables. C'est ma deuxième moitié", plaisante Lokman Cakmak, en référence à son épouse. "On partage la même philosophie, on arrive toujours à tomber d'accord sur nos choix. Sur les séances, on est complémentaires et les joueurs le ressentent".
L'aventure en Coupe de France
"C'est peut-être une opportunité qui ne se présentera qu'une fois dans notre vie"
C'est un rendez-vous unique qui attend le groupe de Lokman Cakmak et Benoît Ghiskier, ce dimanche. Et pour cause, jamais dans son histoire, l'US Bolbec n'avait atteint le 7e tour de la Coupe de France. "On voulait soit le plus petit, soit le plus gros", confie Benoît Ghiskier. Raté. Le tirage au sort leur ayant réservé une confrontation 100% normande face à un adversaire évoluant au même niveau mais dans l'autre poule de R1 : La Maladrerie OS. Pour ajouter à la difficulté de la tâche, les Seinomarins se déplaceront. D'autant plus cruel qu'ils sont intraitables dans leur antre de Thomas-Teltow depuis un an et demi ! "Pour l'anecdote, j'étais la veille à Caen et je suis passé devant le stade de La Mos. Dans ma tête, je me suis dit : « Ça se trouve », on va les affronter. Il faut croire que c'était un signe", raconte Lokman Cakmak. A noter que cette affiche se déroulera sur synthétique ; une surface de jeu sur laquelle les joueurs de l'USB ont peu de repères. "Maintenant, on a des garçons assez techniques. Peut-être qu'ils seront encore plus à l'aise", espère Benoît Ghiskier.
De toute façon, peu importe le terrain, pour l'US Bolbec comme pour La Maladrerie, l'enjeu est de taille. "On est à un match d'affronter une Ligue 2", n'en revient presque pas Lokman Cakmak. "Si on gagne, on a la possibilité d'accueillir le Stade Malherbe. Ça serait exceptionnel. Dans notre discours, on ne s'en cache pas auprès des joueurs. Rencontrer des équipes professionnelles, c'est la magie de la Coupe de France. C'est peut-être une opportunité qui ne se présentera qu'une fois dans notre vie". Autant dire que leurs protégés n'ont pas besoin d'un surplus de motivation sous les coups de 14 heures.
> Coupe de France. 7e tour - La Maladrerie OS (R1) / US Bolbec (R1), dimanche 17 novembre à 14 heures au Stade Joseph-Déterville.