Site icon Foot Normand

Normandes, elles rêvent d'intégrer la première équipe de France féminine de futsal de l'histoire

Les Normandes Emilie Deparrois, Fanny Gosseye et Gaëlle Bisson sont peut-être l'avenir de l'équipe de France féminine de futsal nouvellement créée. ©FG

Les Normandes Emilie Deparrois, Fanny Gosseye et Gaëlle Bisson sont peut-être l'avenir de l'équipe de France féminine de futsal nouvellement créée. ©FG

Et si, après le décollage évident du football féminin en France ces dernières années, venait le tour de son pendant au futsal ? Cela semble en tout cas être le sens de l'histoire puisque le 7 novembre, pour la toute première fois, une équipe de France de futsal féminine disputera un match amical contre la Finlande. En septembre, un premier rassemblement préparatoire historique de 30 joueuses a d'ailleurs déjà eu lieu sous la gouverne de Pierre-Etienne Demillier et parmi le regroupement de jeunes femmes en provenance des quatre coins de l'Hexagone, la Normandie n'était pas en reste grâce à la présence de trois éléments de la région : Emilie Deparrois, Fanny Gosseye et Gaëlle Bisson, toutes pensionnaires du club de futsal eurois d'Hercules. "On a été vues sur toutes les compétitions de la saison dernière, que ce soit la Copa Coca, le Challenge National et le Tournoi de Nantes", se réjouit Fanny Gosseye, également joueuse sur herbe à QRM, qui a manifestement séduit les observateurs, au même titre que ses deux comparses.

"Début septembre, quand on a découvert la liste des 30 joueuses, j'étais un peu perdue au niveau de ce que je ressentais", explique la gardienne Gaëlle Bisson qui se consacre exclusivement au foot en salle. "J'ai ressenti beaucoup d'émotions d'un seul coup qui ont été balayées en un rien de temps. Il y avait beaucoup de fierté, un peu de stress aussi car on se dit que c'est la Fédération française de football et qu'il y en a plein qui aimeraient être à notre place. Je me souviens avoir appelé Fanny et presque pleuré au téléphone". Invitées à rejoindre Clairefontaine le mois dernier, les trois jeunes femmes ont vécu quelques jours de rêve dans une véritable ambiance de travail où l'idée était de se détacher encore plus aux yeux du staff. "Ça a duré quatre jours et c'était très dense, très intense", détaille Fanny Gosseye. "Ils voulaient nous montrer plein de choses, on a eu une réunion ici, une autre-là. Sur les séances, vu qu'on était 30, c'était dur de faire jouer tout le monde, il fallait se montrer dans un laps de temps très court. C'était fatigant mentalement et physiquement".

L'objectif : être de la première liste officielle

Parmi d'innombrables annonces ce mercredi 4 octobre, la FIFA a annoncé que la Coupe du Monde 2030 se tiendra dans six pays. Cette information, très relayée, en a éclipsé une autre d'extrême importance pour le football féminin : la tenue d'un Mondial de futsal féminin dès 2025, appelé à entraîner la création de plus de sélections nationales. Si faire partie de cette aventure fait évidemment rêver les adeptes de la discipline, Fanny Gosseye, Gaëlle Bisson et Emilie Deparrois, elles, seraient déjà comblées de connaître une sélection avec l'équipe de France. "Cette sélection, on en avait beaucoup parlé avec Fanny et Émilie, et normalement, ils retiendront la moitié pour la première liste qui devrait sortir mi-octobre", explique Gaëlle Bisson. "Je ne sais pas encore s'ils prendront deux ou trois gardiennes, on verra bien. J'ai trouvé que c'était vraiment un très bon niveau avec beaucoup d'intensité. J'ai été très agréablement surprise de voir qu'il y avait une superbe ambiance, on s'est toutes serrées les coudes. Maintenant, je suis une compétitrice, j'aimerais faire partie de la liste et je suis plutôt contente du stage que j'ai fait..."

À quelques jours maintenant d'une deuxième étape décisive avec l'annonce des joueuses qui défieront la Finlande les 7 et 8 novembre, Gaëlle Bisson et Fanny Gosseye jouent donc la carte de la prudence même si elles croient en leurs chances. Pour Emilie Deparrois, en revanche, les espoirs se sont envolés il y a quelques jours lorsqu'une grave blessure est sans doute déjà venue mettre un terme à sa saison. "Elle avait une véritable chance d'être sélectionnée, je suis un peu verte", regrette Fanny Gosseye. À 27 ans, la Rouennaise garde toutefois ses chances de retrouver un jour les Bleues du futsal lorsqu'elle se sera remise. Pour ses deux camarades, le mois de novembre pourrait en revanche bel et bien se révéler historique. "Je ne sais pas trop à quoi m'attendre, parfois, je me dis qu'on n'est pas beaucoup de gauchères et qu'il en faudra peut-être", sourit Fanny Gosseye pour qui l'attente promet d'être insoutenable jusqu'à l'annonce d'un Pierre-Etienne Demillier hésitant, semble-t-il. La Normandie aura-t-elle alors sa place dans l'équipe de France de futsal féminine ? Croisons fort nos doigts !

Quitter la version mobile